Joyon, Coville, Le Blévec : Revoir Marseille et courir !

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© Jean-Marie Liot / ASO

La première édition de Nice UltiMed est bel et bien lancée ! Ce mercredi sur le Vieux Port de Marseille, les spectateurs sont venus nombreux admirer les trois géants IDEC SPORT, Sodebo Ultim’ et Actual-Grand Large Emotion. Pour les skippers Francis Joyon, Thomas Coville et Yves Le Blévec, cette escale originale ravive des souvenirs et suscite de l’enthousiasme. Dès vendredi, ils prendront la mer avec leurs équipages à l’occasion du Prologue Région Sud-Provence-Alpes-Côte d’Azur, dont le départ sera donné par Renaud Muselier, le Président de Région.

Ville de football par excellence, Marseille réunit actuellement certains des meilleurs coureurs au large français à l’occasion de Nice UltiMed. Sur le Vieux Port, face à la Mairie, le public peut ainsi rencontrer Francis Joyon, spécialiste des records en solitaire et aussi détenteur du Trophée Jules Verne, le mythique record du tour du monde en équipage, avec un temps ahurissant de 40 jours, 23 heures, 30 minutes et 30 secondes à bord d’IDEC SPORT. Deux de ses équipiers présents pour cette performance l’accompagnent également sur Nice UltiMed, Bernard Stamm et Gwénolé Gahinet. Les spectateurs ont aussi l’opportunité de voir Thomas Coville, deuxième marin le plus rapide autour du monde en solitaire sur Sodebo Ultim’. Le skipper du troisième géant en lice dans Nice UltiMed est lui aussi très chevronné. Yves Le Blévec a bouclé à deux reprises le Trophée Jules Verne (dont un victorieux en 2005) et il a été le premier solitaire à tenter le défi fou du tour du monde à l’envers en Ultime. Les équipages montés par les trois skippers de Nice UltiMed réunissent d’autres excellents marins qui vont pouvoir prouver toute l’étendue de leur talent sur le plan d’eau méditerranéen…

Des souvenirs qui remontent…

Parmi les trois skippers, c’est sans doute Yves Le Blévec qui connaît le mieux le plan d’eau de Marseille et de la Région Sud-Provence-Alpes-Côte d’Azur. « J’ai passé pas mal de temps ici à bord du maxi catamaran Orange II en 2002 et en 2005. Nous sommes restés plusieurs semaines, en naviguant régulièrement et en passant de très bons moments. Nous avons battu en 2004 le record de la Méditerranée (entre Marseille et Carthage en Tunisie, NDR), nous sommes partis un jour de Mistral c’était magnifique », se souvient-il. « Plus récemment, je suis revenu avec Actual Ultim pour montrer le bateau. Je connais donc plutôt bien le terrain de jeu, davantage Marseille que Nice d’ailleurs. »

Thomas Coville a lui aussi de beaux souvenirs de ses précédents passages à Marseille. « En voyant Sodebo Ultim’ dans le Vieux Port, je ne peux m’empêcher de penser à la longue escale faite ici avec Laurent Bourgnon sur son trimaran Primagaz en 1992. C’était un grand moment pour moi, très initiatique, j’ai quasiment démarré ma carrière de coureur à ce moment-là. Nous étions amarrés sur ce même ponton, j’ai l’impression de voir Laurent au bout du quai… », raconte Thomas, non sans émotion. « Je suis repassé avec l’Ultime Sodebo 3 pour un record de la Méditerranée mais j’étais cette fois-ci resté à l’extérieur du port. »

Durant sa longue et belle carrière, Francis Joyon est également passé par Marseille, mais brièvement. « J’ai participé à plusieurs éditions de la Course de l’Europe et j’ai sillonné la Méditerranée dans tous les sens mais sans jamais faire escale à Marseille », explique-t-il. « C’est finalement avec le premier IDEC que je m’y suis arrêté pour la première fois, à l’invitation de la mairie. Je suis resté deux jours pour une opération de relations publiques. Je me rappelle d’une navigation dans du Mistral avec 25 invités dans le filet du trimaran, c’était sportif ! »

« Ravis de revenir »

Loin de faire dans la nostalgie, les trois skippers de Nice UltiMed abordent ce nouveau rendez-vous méditerranéen avec enthousiasme et excitation. Yves Le Blévec : « Nous sommes ravis de revenir. L’arrivée à Marseille est toujours extraordinaire, c’est un port dans lequel on passe de la mer à la ville sans transition. C’est génial de pouvoir rentrer ici avec nos grands bateaux destinés à naviguer sur les océans du globe. Le Prologue Région Sud-Provence-Alpes-Côte d’Azur s’annonce très sympa. On va pouvoir se tirer la bourre à proximité de ce littoral magique, au plus près du public. »

Francis Joyon et Thomas Coville se réjouissent eux aussi de ce « Warm-Up » marseillais. « Cette ville a une résonnance très particulière, une touche différente », souligne Coville. « Il se passe des choses ici et nous avons une vraie carte à jouer tous ensemble, notamment dans le cadre des JO de Paris 2024 et ce site olympique marseillais qui est, selon moi, un excellent choix pour la voile française. »

« Se méfier de l’image idyllique de la Méditerranée »

Tous basés en Bretagne, les skippers de Nice UltiMed se réjouissent à l’idée d’arpenter un terrain de jeu à la fois fantastique et complexe, fascinant et exigeant. « Il y a des particularités météo très fortes en Méditerranée. Ce matin en approchant de Marseille nous avons fait face à une bascule de vent de 50 degrés. En voyant cela, on se dit que les marins connaissant bien le plan d’eau doivent régater bien mieux que les autres ici », explique Francis Joyon. « Il faut se méfier de l’image idyllique de la Méditerranée avec le ciel bleu et la mer d’huile », confirme Yves Le Blévec. « La navigation peut être très difficile, dure sur une mer cassante, courte. La Méditerranée n’est pas un lac, elle est vaste et piégeuse. Enormément de petits phénomènes météo rapprochés se succèdent. Ici plus qu’ailleurs, rien n’est jamais fini avant la ligne d’arrivée. »

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