PRB s’engage aux côtés de Philippe Péché sur la Golden Globe Race

© Benoit Stichelbaut

L’histoire de PRB et des Tours du Monde à la voile s’est écrite sur le Vendée Globe. L’entreprise vendéenne est le plus ancien sponsor de la course avec sept participations* au mythique tour du monde dont deux victoires ! Depuis 1992, Jean-Yves Hasselin, Isabelle Autissier, Michel Desjoyeaux ou Vincent Riou qui ont porté tour à tour les couleurs de PRB, ont tracé leurs voies sur les mers du monde. Jean-Jacques Laurent, Président de PRB, a déjà annoncé que l’entreprise serait présente au départ du prochain Vendée Globe en 2020 mais d’ici là, le célèbre orange de la marque de produits de revêtements du bâtiment va retrouver les océans avec le skipper Philippe Péché qui se lance dans l’Aventure Golden Globe Race.

Une épopée

Pour comprendre ce qu’est la Golden Globe Race, il faut remonter au 14 juin 1968. C’est ce jour-là que le britannique Robin Knox Johnston largue les amarres depuis Falmouth en Angleterre pour une grande première : une course autour du monde en solitaire et sans escale. A bord de son monocoque de 32 pieds Suhaili, Johnston entre dans l’histoire le 22 avril 1969. Après 312 jours de mer, il est le premier marin à terminer une course autour du monde sans escale et sans assistance ! Pour célébrer le 50ème anniversaire de cette course d’exception, précurseur du Vendée Globe, l’Australien Don McIntyre a décidé de relancer l’épreuve. Sa volonté est de mettre en lumière « l’âge d’or de la voile en solitaire ».

Le départ de la course sera donné en France, dans une ville hautement symbolique de la course au large en solitaire : les Sables d’Olonne. Pour Jean-Jacques Laurent, et alors que PRB est implantée à quelques kilomètres de là, à la Mothe Achard, il n’était pas question de laisser filer l’opportunité d’un nouveau Tour du Monde à la Voile en solitaire. La magie des rencontres a fait le reste. La route de Jean-Jacques Laurent a croisé celle de Philippe Péché, prétendant au départ. A 56 ans, Philippe est bien connu des pontons même s’il a passé une bonne partie de sa vie aux antipodes, en Australie.
L’homme discret mais jovial a le contact facile. Sa passion de la voile se lit dans ses yeux et quelques minutes de discussions suffisent à deviner un palmarès impressionnant ! Deux fois vainqueur du Trophée Jules Verne aux côtés de Bruno Peyron, il a participé trois fois à la Coupe de l’America. Parmi ses proches amis, il compte Alain Gautier avec lequel il a navigué à de nombreuses reprises. 300 000 milles, voilà à peu près ce que Philippe a parcouru à bord de multiples voiliers. 300 000 milles auxquels il s’impatiente d’ajouter les 30 000 d’un Golden Globe.

Jamais encore il n’avait relevé le Défi d’un tour du monde en solitaire sans escale et sans assistance mais ce défi de taille est devenu réalité. Philippe sera l’un des 30 skippers à prendre le départ le 1er juillet prochain. « Le profil et la personnalité de Philippe nous ont séduit. C’est un homme sincère, authentique, engagé. Chez PRB, nous aimons les hommes et les femmes de défi. Et le Défi qu’il s’apprête à relever est incroyable. Nous sommes habitués, avec nos bateaux sur le Vendée Globe, à pousser au maximum la technologie. Cela nous passionne. Mais cette fois, c’est l’inverse. On met la technologie de côté et on porte encore plus haut la dimension d’aventure. C’est tout cela qui nous plait dans le Golden Globe. Et puis, un départ des Sables d’Olonne ne pouvait se faire sans qu’un bateau porte les couleurs de PRB ! Nous avions souhaité mettre notre projet 60’ en sommeil quelque temps pour revenir quelques mois avant le prochain Vendée Globe, soutenir Philippe est donc une belle opportunité d’écrire un chapitre complémentaire de l’histoire de PRB avec les tours du monde » explique Jean-Jacques Laurent.

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Un Vendée Globe « vintage »

Si le Golden Globe emprunte exactement la même route que le Vendée Globe (Les Sables d’Olonne – Les Sables d’Olonne via les trois grands caps : Bonne Espérance, Leeuwin, Horn), il est une différence notable entre les deux courses. Le Vendée Globe fait la part belle à la technologie et à l’innovation alors que le Golden Globe est un « retour aux sources de la navigation à voile », une navigation sur le modèle réalisé par Robin Knox Johnston. Pas d’ordinateur de bord, pas de GPS, pas de calculatrice, pas de communication satellite autre que pour la sécurité (organisateur et médecin), pas de dessalinisateur, pas de pilote automatique… Les concurrents vont naviguer sur des bateaux simples, dépourvus de toute technologie moderne. Même les appareils photos ne seront pas numériques mais argentiques !

Quant aux bateaux, ils doivent répondre à différents critères : 36’ de long, une quille longue donc moulée dans la forme du bateau, un safran attaché à la quille,… Les bateaux doivent être de série, produits à au moins 20 exemplaires et surtout, leurs dessins doivent être antérieurs à 1977. Philippe Péché a choisi de partir à bord d’un monocoque de 36 pieds de marque Rustler. Un bateau qu’il a entièrement retapé ces derniers mois au chantier Kervilor de Saint-Philibert dans le Morbihan et qu’il va mettre à l’eau à la mi-février. « Ce bateau est le plus moderne des bateaux tolérés. C’est un des seuls à avoir une barre franche et aussi un des plus longs à la flottaison. C’est en partie pour ces raisons que je l’ai choisi. Il convient vraiment à ce que je recherchais » explique Philippe.

Habitué de l’équipage, Philippe a souhaité lancer son projet solitaire. « Je voulais faire du solo après avoir fait beaucoup d’équipage. Il n’y avait pas beaucoup de possibilités. Le Vendée Globe demande trop d’investissement, le Figaro nécessite au moins 10 ans de pratique pour être au top, une transquadra est trop courte… Bref le Golden Globe est arrivé à propos. C’est exactement ce que je cherchais : une course exceptionnelle. Cela me plait de réapprendre des gestes oubliés comme la navigation astronomique, de régler mon bateau sans jamais m’appuyer sur un pilote automatique. Ce n’est vraiment pas une course banale. Il y a une autre dimension dans tout cela » continue Philippe tout sourire.

Avec son Rustler 36, Philippe pense parcourir 600 milles par semaine. Il projette d’effectuer son tour du monde en moins de 275 jours ! Pour rappel, Jean-Yves Hasselin, premier skipper de PRB avait mis 153 jours jours en 1992 pour boucler son Vendée Globe. Après avoir compté parmi les hommes les plus rapides autour de la planète (Record du Trophée Jules en 2005 avec Bruno Peyron, tour du monde en équipage en 50 jours et 16 heures), Philippe veut savourer son Aventure. « Je crois que tu peux retrouver énormément de plaisir dans cette navigation à l’ancienne, du plaisir à progresser doucement même quand tu as eu la chance, comme moi, de parcourir le monde sur des bateaux très rapides. » conclut-il.

Vincent Riou, vainqueur du Vendée Globe en 2004 sous les couleurs de PRB avait mis quant à lui 87 jours pour réaliser son tour du monde. Il soutient pleinement la démarche de Philippe Péché. « J’ai eu l’occasion de croiser Philippe il y a quelques années. S’engager sur le Golden Globe est une sacrée Aventure dont je serais incapable. Je suis très admiratif de son engagement dans ce projet. C’est une démarche extrêmement réfléchie et même s’il y a une grande dimension d’Aventure, il ne faut pas perdre de vue que c’est quand même une course. J’imagine que c’est aussi ce qui plait à Philippe. Je lui souhaite beaucoup de réussite. Et puis, il part sous les couleurs de PRB. Il ne pouvait pas rêver d’un meilleur partenaire pour relever ce Défi. Quand Jean-Jacques Laurent m’a parlé du projet, j’ai tout de suite trouvé cela très cohérent avec la démarche globale de sponsoring voile de PRB. Cela va ajouter une très belle nouvelle ligne au palmarès des Tours du Monde de PRB » commente Vincent Riou.

Biographie et Palmarès de Philippe Péché :

56 ans

Gréeur, importateur d’accastillage

Trois Tour du Monde à bord de Team Adventure en 2001, Orange I en 2003 et Orange II en 2005
Double détenteur du Trophée Jules Verne avec Bruno Peyron en 2003 et 2005
Trois participations à la Coupe de l’America sur France 3 en 1983, Challenge France en 1986 et BMW Oracle en 2008
Double champion du monde avec Rod Davis et Edmond de Rothschild
Trois participations à la Rolex Fastnet Race, une victoire en 1983 sur Diva
Quatre participations à la Sydney Hobart, une victoire en 2010 sur PACA
Multiple transatlantiques en multicoques

*Les Vendée Globe de PRB :

  • 1992 : Jean- Yves Hasselin, en 153 jours 5 heures 14 minutes
  • 1997 : Isabelle Autissier, termine hors course en 109 jours
  • 2000 : Michel Desjoyeaux, victoire en 93 jours 3 heures 59 minutes
  • 2004 : Vincent Riou, victoire en 87 jours 10 heures 47 minutes 55 secondes
  • 2008 : Vincent Riou, 3ème ex aequo après le sauvetage de Jean Le Cam
  • 2012 : Vincent Riou, abandon
  • 2016 : Vincent Riou, abandon

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