Libérés, délivrés !

  • ETAPE 4, SOLITAIRE URGO LE FIGARO 2017
    © Alexis Courcoux
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    © Alexis Courcoux
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Oubliée la pétole (zone sans vent)… Le vent de Sud-Ouest s’est stabilisé pour 10 nœuds en fin de matinée et les 43 Figaro Bénéteau 2 glissent avec bonheur sous spi vers le phare de Wolf Rock a une vitesse honorable de plus de 8 nœuds. « Cela fait du bien d’arrêter de rôtir en plein soleil et de faire du mille ! » confiait cet après-midi Anthony Marchand (Ovimpex-Secours Populaire), en 18e position. C’est donc vers 18 heures, au pied de l’îlot rocheux au large de la Cornouaille (Trophée Turquie) que va se dessiner une première hiérarchie avant d’attaquer les côtes anglaises. Sébastien Simon (Bretagne-Crédit Mutuel Performance) est en tête mais Charlie Dalin (Skipper Macif 2015) et Adrien Hardy (Agir Recouvrement) le collent aux basques à quelques mètres. La régate bat son plein avec 24 bateaux… en moins de 3 milles ! Arrivée estimée vendredi en début de matinée.

Enfin, le vent est revenu après 40 heures de lutte contre le courant et les zones sans vent. 40 heures à ne presque pas fermer l’œil, à voir défiler les côtes bretonnes au ralenti. « Je n’avais jamais vu la Bretagne dans une telle pétole aussi longtemps, il y a toujours un peu de brise d’habitude… » expliquait ce midi Martin Le Pape (Skipper Macif 2017), natif de Port-La-Forêt. Certains compétiteurs en ont fait les frais tant la fatigue accumulée devenait insurmontable. Eric Delamare (Région Normandie) et Marc Pouydebat (Auto Malin) ont été contraints de mettre leur moteur en route pour se dépêtrer des cailloux dans le chenal du Four. « Par faute de vent, je me suis fait emporter avec le courant sur un caillou et pour l’éviter j’ai dû démarrer le moteur et rompre mon plomb moteur donc la pénalité va suivre. » a confié le benjamin de la flotte à la vacation de midi.

Visibilité nulle en Manche

Etrange décor sur cette première traversée de la Manche ! En tout début d’après-midi, le brouillard a enveloppé la flotte. Une chape cotonneuse empêchant de voir à 100 mètres. Les concurrents naviguaient donc les yeux fermés avec pour seul repère l’AIS (identification des navires) sur leur écran d’ordinateur, système indispensable pour surveiller le trafic des cargos en Manche et les camarades de jeu. Drôle d’étape quand même !

55 milles de procession

Avec deux marées de retard, les concurrents en queue de flotte cravachent pour diminuer leur retard. Nathalie Criou (Richmond Yacht Club) ferme la marche à 55 milles du leader Sébastien Simon. Un écart énorme qui pourrait s’accentuer le long des côtes anglaises réputées pour leurs effets de baies et de pointes et leur courant vicieux. A quelques heures du passage de Wolf Rock, la flotte réduit son écart en latéral et ce sont ceux qui étaient positionnés à l’Ouest qui récoltent les fruits de leur petit décalage. Thierry Chabagny (Gedimat) en est le plus bel exemple : il revient comme une balle en 4e position ! Une superbe opération pour l’homme aux 16 participations à La Solitaire… Nicolas Lunven (Generali), le patron du classement général provisoire, ne doit pas se sentir bien serein. Il est 17e à 2,2 milles de la tête de flotte. Va y avoir de la bagarre et des coups de Trafalgar sous spi à longer la côte Sud de l’Angleterre jusqu’à Owers (île de Wight) !

Anthony Marchand, Ovimpex-Secours Populaire

« Je ne suis pas très bien positionné avec le retour du Sud-Ouest, mais en tout cas, ça fait du bien d’arrêter de rôtir en plein soleil. La chaleur commençait à devenir épuisante. Ce n’était pas forcément un choix d’être dessous, mais avec les bascules, les empannages, je me suis retrouvé là. Ma position n’est pas tellement favorable car la flotte a tendance à m’écraser un peu. J’espère qu’il y aura encore du jeu après Wolf Rock. Je pense qu’on a ce flux jusqu’au phare. Les grosses pétoles sont derrière nous. Ça fait du bien de faire du mille ! J’ai pas mal dormi ce matin, je n’avais pas dormi depuis le départ, ça commençait à être dur. Il y a un côté tranquille et apaisant avec cette brume. Je regarde l’AIS pour voir entre quel bateau je peux atterrir à Wolf Rock. »

Source

Rivacom

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