Les Sables – Horta : une 6e édition prometteuse

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© Jean-Marie Liot

Dans un mois, la 6e édition des Sables – Horta, course réservée aux Class40, en double et sans assistance, s’élancera au large des Sables d’Olonne. A ce jour, pas moins de 18 duos ont confirmé leur participation. Une épreuve exigeante dont le parcours – 2 540 milles en deux étapes, sous forme d’aller-retour entre Horta, sur l’île de Faial, aux Açores, puis les Sables d’Olonne, en Vendée – réuni tous les ingrédients permettant de pimenter le jeu un maximum, avec une multitude de choix stratégiques et autant des routes possibles. A la clé, la promesse de belles bagarres et du spectacle !

« Les Sables-Horta est une épreuve qui reflète parfaitement l’esprit de la Class40 puisqu’elle offre, à la fois, un vrai aspect sportif avec un parcours océanique, techniquement très intéressant, puis un côté aventure, voyage et découverte, plutôt sympathique également », commente Halvard Mabire, le Président de la classe qui s’alignera au départ de la course pour la troisième fois cette année, après ses participations en 2009, en double avec Christophe Coatnoan (la première étape seulement), puis en 2013, en tandem avec Miranda Merron. « Miranda et moi avions manqué la dernière édition car nous étions en train de construire le bateau. Nous sommes vraiment très contents de pouvoir revenir cette année. La course est, aujourd’hui, bien ancrée dans le calendrier de la Class40. Cette saison, elle va permettre à nombre d’entre nous de préparer idéalement la Transat Jaques Vabre, au-delà du fait qu’elle a son intérêt propre », note le skipper de Campagne de France. De fait, Les Sables – Horta possède de nombreux atouts. A commencer par son tracé, comme l’a indiqué le Cherbourgeois, 3e lors de sa dernière participation.

Tactique, stratégique & Cie

« Le parcours est, en effet, très complet dans la mesure où il peut offrir tous les types de temps, et notamment des phases de transitions parfois très complexes à gérer en cette période estivale », confirme Denis Hugues, le Directeur de la Course. « La première étape peut s’avérer très tactique, avec des passages successifs de fronts en cas de dépression, ou des vents de secteurs nord-est générés par l’anticyclone des Açores, qui permettent aux bateaux de filer au portant pour sortir du golfe de Gascogne, ce qui ne les met toutefois pas à l’abri de se retrouver, ensuite, piégés dans les calmes Açoriens. Sur la section retour, si l’anticyclone est bien calé sur la France, alors les duos n’ont pas d’autres choix que de faire le tour de la « paroisse », comme cela avait été le cas lors de la dernière édition, il y a deux ans. On se souvient que certains concurrents avaient alors dû remonter jusqu’à 30 milles du phare du Fastnet, dans le sud-ouest de l’Irlande, ce qui n’est pas anodin. Il est aussi possible que les duos fassent route directe et que ça aille très vite. Une année, les duos avaient expédié le retour en seulement cinq jours. La météo n’est pas une science exacte et c’est justement ce qui fait que la beauté et l’attrait de notre sport », a ajouté Denis.

Un tracé technique, un plateau relevé

Les navigateurs ne diront pas le contraire. « Le tracé des Sables – Horta est extrêmement varié en termes de stratégie, presque plus qu’une transat où l’on va rapidement profiter des alizés », analyse Adrien Hardy, qui se prépare actuellement à prendre le départ de la Solitaire du Figaro, et que l’on retrouvera aux côtés du Britannique Phil Sharp, l’un des grands favoris de la course, lors de la deuxième étape de l’épreuve. « Je suis ravi qu’il m’ait proposé de courir avec lui et content de retourner aux Açores. J’y ai fait escale deux fois, en Mini 6.50 d’abord puis en Figaro ensuite, et les deux fois, avec une victoire à la clé. Forcément, j’y ai de très bons souvenirs », souligne Adrien qui retrouvera donc son ancien équipier de la Transat Québec -Saint-Malo pour l’occasion, avec des ambitions de victoires, même si la concurrence promet d’être épicée. « Le plateau s’annonce sympa, avec la présence de pointures de la classe, mais aussi de nouveaux coureurs », note Denis Hugues. « C’est satisfaisant, surtout après une dernière édition un peu délicate, en 2015, après un changement d’organisateurs », ajoute le Directeur de course, logiquement ravi de recevoir une flotte conséquente au sein de laquelle pas moins de huit nations, en l’occurrence l’Allemagne, l’Espagne, la France, la Finlande, la Grande-Bretagne, l’Italie, le Japon et le Sultanat d’Oman, sont représentées. « Le plateau, à l’image de la Class40, s’internationalise, ce qui est une très bonne chose. Des très gros clients seront également présents et cela laisse augurer, une nouvelle fois, de très beaux matches et des arrivées très serrées ». Voilà qui promet !

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Les Sables-Horta

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