Richomme/Morvan : le duel continue !

  • 2016, CERCLE VERT, ERIC BOMPARD, FIGARO, GILDAS MORVAN, SOLITAIRE BOMPARD LE FIGARO, VOILE
    © Alexis Courcoux
  • 2016, ERIC BOMPARD, FIGARO, MACIF, SOLITAIRE BOMPARD LE FIGARO, VOILE, YOANN RICHOMME
    © Alexis Courcoux
  • 2016, ERIC BOMPARD, FIGARO, MACIF, SOLITAIRE BOMPARD LE FIGARO, VOILE, YOANN RICHOMME
    © Alexis Courcoux

Ils ont pris la poudre d’escampette depuis le passage de Wolf Rock cette nuit à 00h31 pour Gildas Morvan (Cercle Vert), puis 15 minutes plus tard pour Yoann Richomme (Skipper Macif 2014). Ces deux-là mènent désormais la danse, avec un petit matelas d’avance, sur la deuxième étape de la 47e édition de La Solitaire Bompard Le Figaro. Erwan Tabarly (Armor Lux), à plus de 15 milles des deux premiers, joint à la vacation par iridium à 5 heures ce matin, avouait : « Ca va être compliqué de revenir maintenant. Il faut limiter les dégâts et essayer d’arriver pas trop loin derrière. » L’heure est au repos des guerriers sur cette traversée de la Manche, avant de rentrer dans le dur. Le vent va progressivement monter : 30 à 35 nœuds de sud-ouest sont attendus en mer d’Iroise.

La flotte de La Solitaire Bompard Le Figaro s’étale ce matin sur 36 milles, de Gildas Morvan à Tolga Pamir (Renoval/1 Jour 1 Homme 1 Arbre). Des écarts conséquents qui montrent que l’entame de cette deuxième étape, le long des côtes anglaises, a d’emblée fait le tri. Il a fallu jouer des coups tactiques pas trop extrêmes, surveiller les bizarreries du vent et rester dans le bon timing des courants. Un vrai job à temps plein qui n’a laissé que peu de répit aux marins pour dormir, ne serait-ce que quelques minutes. « J’enchaîne les siestes mais je suis bien cramé. Il ne fallait rien lâcher depuis le début » confiait Yoann Richomme au lever du jour.

Des matches dans le match

Si les écarts vont probablement être difficiles à rattraper alors que vent va monter d’un cran dans la journée, et que la hiérarchie ne sera probablement pas chamboulée, il reste du jeu au sein de la flotte. Il y a d’abord le duel Morvan/Richomme qui bat son plein, mais il y a également 7 milles derrière, deux autres lascars qui bataillent pour une place sur le podium : Nicolas Lunven (Generali) et Charlie Dalin (Skipper Macif 2015) au coude à coude. Plus loin encore, un sacré match se joue entre 7 bateaux qui se tiennent en moins d’un milles : Sébastien Simon (Bretagne – Crédit Mutuel Performance), Thierry Chabagny (Gedimat), Christopher Prat (Sourire à la Vie), Xavier Macaire (Chemins d’Océans), Damien Cloarec (SafeRail), le bizuth Britannique Will Harris (Artemis 77) et Benjamin Dutreux (Team Vendée) se battent pour intégrer le top 10.
Dès Portsall, les solitaires vont devoir jouer entre les cailloux et les courants dans du vent fort à l’intérieur du chenal du Four. Il va leur falloir doser entre la compétition et la prudence pour ne rien casser jusqu’à Paimpol-Lézardrieux.

Ils ont dit en mer

Gildas Morvan (Cercle Vert), 1er au classement de 5 heures :

« Le vent a pas mal molli, on est resté proches de la dorsale dans du vent faible. J’ai eu presque du mal à passer Wolf Rock. Mais c’est passé et maintenant je fais route pêche vers Portsall. A partir de Wolf Rock, le vent était beaucoup plus à droite que prévu j’ai donc mis le spi. Puis le vent s’est mis à refuser tout doucement et là je suis au reaching. J’ai essayé de m’occuper de mon bateau. Je suis allé dans le bon sens, tout s’est bien passé. Après c’est parti par devant naturellement. J’ai essayé de m’appliquer sur ma trajectoire. Pour l’instant c’est assez mou, mais ça devrait rentrer assez vite pour passer les îles. C’est un coin que je connais bien, Ouessant, Sein, l’Aber Wrac’h, la mer d’Iroise. C’est mon jardin. La brise ne me dérange pas, par contre je n’ai pas beaucoup dormi depuis le début, donc il va falloir que je fasse quelques petites siestes ».

Yoann Richomme (Skipper Macif 2014), 2ème au classement de 5 heures :

« C‘est un peu calme, le vent met du temps à rentrer. Ce n’est pas plus mal, on en profite pour se reposer un peu. Le vent devrait rentrer plus fort quand on se rapprochera de la Bretagne. Ce n’était pas simple hier, en plus avec Gildas (Morvan) on avait des prises de décision assez tranchées. Il ne fallait pas faire dans la demie mesure. On s’en est bien sorti. Hier soir, Gildas m’a un peu largué. On a 7/8 nœuds très instables, ça a du mal à rentrer. C’est sûr que ça va forcir. On va aller faire notre petit circuit en mer d’Iroise et revenir sur nos pas avec un grand bord sous reaching et un grand portant pour rentrer. J’ai réussi à me reposer un tout petit peu hier. Là, j’enchaîne les siestes mais je suis bien cramé. Il ne fallait rien lâcher depuis le début ».

Erwan Tabarly (Armor Lux), 6ème au classement de 5 heures :

« J’en profite depuis une heure voire même deux d’avoir passé Wolf Rock, avant que le vent ne rentre. Après ça va être difficile de dormir. Il faut vraiment en profiter. C’était tactique, on a fait du près, on a louvoyé, tiré des bords jusqu’à Wolf Rock avec un vent très instable et du coup on a tiré vraiment beaucoup de bords et ça n’a pas été simple. Le vent va grimper assez rapidement je pense, dans quelques heures. A partir de ce soir, on aura du vent assez fort. On va devoir faire tout le petit parcours en mer d’Iroise avec du vent fort. Ca va être compliqué, une fois que le vent va rentrer il n’y aura pas énormément de coups à faire. Il y a beaucoup d’écarts déjà. Ils ont un gros matelas d’avance. Ca va être compliqué de revenir maintenant. Il faut limiter les dégâts et essayer d’arriver pas trop loin derrière ».

Source

Rivacom

Liens

Informations diverses

Sous le vent

Au vent

Les vidéos associées : La Solitaire du Figaro