A la tactique de bon matin

  • 2016, ERIC BOMPARD, FIGARO, SOLITAIRE BOMPARD LE FIGARO, VOILE
    © Alexis Courcoux
  • 2016, ERIC BOMPARD, FIGARO, SOLITAIRE BOMPARD LE FIGARO, VOILE
    © Alexis Courcoux

A l’approche de Start Point, la flotte de la 47e édition de La Solitaire Bompard Le Figaro se bat au près contre un vent de sud-ouest oscillant en force et en direction : de 10 à 17 nœuds ! Nicolas Lunven (Generali) a pris la tête du classement de 5h, mais les choses pourraient bien changer dans la journée. En ce lundi matin, les marins ferraillent dur dans la baie de Lyme avec des positionnements plus ou moins proches de la côte, entre Yoann Richomme (Skipper Macif 2014) le plus près de la terre, et Tolga Pamir (Renoval/1 Jour 1 Homme 1 Arbre) le plus au large. Dans deux heures, au moment de passer le phare blanc de Start Point, on pourra compter les points…

Difficile de joindre les skippers à la vacation du matin, très occupés à la manœuvre et à la tactique. Il faut dire que la bataille fait rage depuis le départ hier à 16h (heure française) de Cowes ! Cette nuit, les marins n’ont presque pas fermé l’œil à l’affût du moindre changement de direction du vent. Les virements de bords se succèdent maintenant depuis plus de 12 heures le long des côtes anglaises. « Ce n’est pas facile » avouait rapidement Gildas Morvan (Cercle Vert) joint par iridium, « Le vent fait un coup à droite, un coup à gauche ». Même réaction de Vincent Biarnès (Guyot Environnement) et de Charlie Dalin (Skipper Macif 2015) qui nous avouaient devoir raccrocher rapidement pour cause de virement de bord…

Une flotte encore compacte

38 Figaro Bénéteau 2 se tiennent en 5 milles avec Tolga Pamir décalé dans le sud à 10 milles de Nicolas Lunven (Generali). Les Figaro Bénéteau 2 demeurent encore très groupés surtout en tête de flotte : 15 figaristes, de Nicolas Lunven à Pierre Quiroga (Skipper Espoir CEM) se tiennent en 2 milles. Start Point sera donc un point crucial pour observer une première hiérarchie, mais il reste encore du chemin jusqu’à Land’s End. Météo Consult prévoit pour la journée un vent faiblissant et basculant au nord-ouest. L’entame de cette deuxième étape entre Cowes et Paimpol-Lézardrieux se joue tout en finesse et en coups tactiques, pas de quoi s’offrir un moment de répit pour les 39 coureurs…

Ils ont dit en mer

Gildas Morvan (Cercle Vert) :

« Ca va pas mal ! Le vent a un peu molli, ce n’est pas facile. C’était à peu près stable depuis le départ et là ca bouge pas mal. Il faut régler et surveiller un peu tout ca. J’ai 10 nœuds de Sud Ouest, je vais devoir virer de bord. Il y a avait 10 à 15 nœuds mais ça a molli. On n’est pas loin de la côte et ça bouge pas mal. Je ne sais pas trop s’il faut aller à terre ou pas. Je regarde ce qu’il se passe, le vent fait un coup de gauche un coup de droite, ce n’est pas facile ».

Vincent Biarnes (Guyot Environnement) :

« Il y a un front qui est entrain de passer, enfin passer c’est un bien grand mot car il est quasi stationnaire. Il y a une partie de la flotte qui est d’un côté et l’autre de l’autre et là, les routes convergent. Je suis relativement sud par rapport à la flotte et j’attends la bascule à droite pour virer. La mer est plate il y a 16/17 nœuds de vent de Sud Ouest et derrière le font le vent doit être à l’Ouest. J’espère qu’on va pouvoir avoir une belle bascule et qu’on va croiser devant le groupe qui est parti à terre. Ca va se jouer dans les minutes qui viennent. On vient d’avoir la renverse de courant, le courant porte au Sud maintenant. Ca a été une nuit difficile avec de la pluie. J’ai dormi une ou deux fois 10 minutes, ce n’est pas glorieux. Les routes convergent vers Start Point et on y est bientôt maintenant, dans deux heures ».

Charlie Dalin (Skipper Macif 2015) :

« J’ai 12 nœuds, mer plate. Ca tricote beaucoup donc je ne vais pas pouvoir parler longtemps. Le vent tourne beaucoup, toute la nuit on a joué les bascules. C’est très instable en force et en direction ».

Source

Rivacom

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