Cinq questions à Alain Gautier

04-2015, OUTSIDE, LORIENT, FRANCE, GENERALI, SOLITAIRE DU FIGARO, MONOCOQUE, FIGARO BENETEAU II, ISABELLE JOSCHKE, GENERALI HORIZON MIXITE, ALAIN GAUTIER, GENERALI 40

© Thierry Martinez

Dimanche, Isabelle Joschke prendra le départ de la Normandy Channel Race à Caen. A cette occasion, elle embarquera un skipper de haut niveau en la personne d’Alain Gautier qui suit Isabelle depuis le début de sa saison et son arrivée dans la Class 40. Chère à Isabelle, ambassadrice d’ONU Femmes France, la mixité sera respectée à bord du Class 40 Generali – Horizon Mixité !

Entretien avec Alain Gautier, figure de la course au large française, vainqueur du Vendée Globe et de la Solitaire…

Pour Generali avec qui tu as une belle histoire, tu accompagnes Isabelle Joschke depuis son arrivée dans la Class 40. Comment analyses-tu son adaptation à ce nouveau support ?

Assez rapidement quand elle a commencé à naviguer sur le Class 40 Generali – Horizon Mixité, je me suis rendu compte que ce nouveau support n’allait pas causer de gros problèmes à Isabelle. Lors de ses entraînements pour The Transat, elle était heureuse de naviguer en Class 40 et elle a maîtrisé assez vite les manœuvres et la gestion à bord d’un plus grand voilier que son Figaro où elle avait ses habitudes. Elle a d’ailleurs démontré sur The Transat une très belle maîtrise. Sur la Transat Québec / Saint-Malo à laquelle j’ai participé avec Isabelle et Pierre Brasseur, ma vision n’a pas changé sur ses qualités de navigatrice. Elle a une méthodologie intéressante qui permet de ne pas avoir trop de surprises sur un voilier plus puissant comme le Class 40. Nous avons été très contents du résultat sur cette Transat en équipage.

Votre deuxième place sur la Transat Québec – Saint-Malo, cet été, a été une belle performance. Peux-tu revenir sur cette course qui était synonyme pour toi d’un retour au grand large en compétition ?

Cela faisait, en effet, 10 ans et la Route du Rhum 2006 que je n’avais pas traversé l’atlantique en course. J’ai de l’affection pour la Transat Québec / Saint-Malo. C’est une superbe course avec la navigation dans le Saint-Laurent puis une rapide traversée au portant ce qui est très agréable. Le Class 40 change de mes habitudes. Il est beaucoup moins stressant qu’un multicoque !

L’abandon d’Isabelle sur The Transat a été aussi une sacrée aventure ?

J’aurais préféré qu’elle arrive à New York surtout qu’elle était en tête lors de la découverte de cette voie d’eau. Ensuite, nous avons plutôt bien géré la situation logistiquement parlant. Nous avons, à Saint-Pierre-et-Miquelon, réussit à réparer le bateau dans les délais pour une participation à la Transat Québec / Saint-Malo. Il y avait un véritable esprit d’équipe entre nous et avec le soutien inconditionnel de Generali.

Dimanche, c’est parti pour 1000 milles de navigation et votre première participation à la Normandy Channel Race. Peux-tu nous parler de cette course qui rassemblera, tout de même, 30 duos ? Quelles sont vos ambitions ?

Grâce à notre expérience commune en Class 40, je crois pouvoir dire que nous sommes assez sereins sur la manière dont ça va se passer à bord entre Isabelle et moi, même si l’on ne bénéficiera plus du puissant Pierre Brasseur qui était à bord entre le Québec et Saint-Malo. Le plateau de la Normandy Channel Race est étoffé. Il y a 4 à 5 Class 40 que nous n’avons pas vus cette année qui ont un gros potentiel en plus des concurrents habituels qui vont vite. 10ème au classement général, cela ne serait pas mauvais mais nous avons démontré qu’avec un voilier un peu moins rapide que certains, il fallait compter sur nous. Je suis content de retrouver Halvard Mabire sur une ligne de départ. Nous nous estimons beaucoup.

Le parcours de la Normandy Channel Race ressemble à deux étapes de la Solitaire cumulées. C’est un format et des lieux de course, comme les côtes Sud anglaises et irlandaises, que nous connaissons bien pour avoir participé à de nombreuses reprises à la Solitaire.

A part le suivi d’Isabelle, passes-tu encore beaucoup de temps sur l’eau ?

Mes responsabilités chez Sensation Océan prennent du temps mais me permettent de naviguer régulièrement sur notre trimaran de 60 pieds ORMA avec des clients. Ce bateau est le top du top ! Nous avons aussi acheté les catamarans du trophée Clairefontaine qui demandent de la gestion. Je viens de remporter la translémanique en solitaire et je navigue pour le plaisir dans le golfe du Morbihan. Enfin, même si c’est à terre, je serai le consultant « sécurité » du prochain Vendée Globe.

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Agence TB Presse

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