Rendez-vous demain à Brest même !

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© Jean-Marie Liot

C’est le dernier run pour IDEC SPORT. A 700 milles du but ce jeudi en début d’après-midi, les hommes de Francis Joyon ont renvoyé le grand gennaker, dans 30 nœuds de vent et une mer grosse. Ils se voient bien sur la ligne demain en fin de journée… et à Brest même dans la foulée.

« On a retrouvé du vent et le bateau va vite sous gennaker dans 28 nœuds de vent qui est en train de forcir. Il y a un beau ciel, une mer avec une grosse houle bretonne… très beau paysage marin ! » Tout va bien à bord pour Francis Joyon et ses cinq hommes d’équipage. Ce jeudi midi, IDEC SPORT est déjà à la latitude de l’estuaire de la Gironde, très au large : à 850 milles des côtes françaises mais surtout à 700 milles de la ligne d’arrivée entre Ouessant et le cap Lizard.
La nuit dernière a été plus difficile que prévue, avec beaucoup de manœuvres et de changements de voiles d’avant pour négocier au mieux le passage d’un double front qui s’est avéré compliqué. En conséquence, l’ETA sur la ligne (heure d’arrivée estimée) est retardée de quelques heures et Francis Joyon l’imagine plutôt vers 17h heure française demain vendredi. « On a un peu galéré et on sortait des cartes satellites tous les quart d’heure pour essayer de nous situer par rapport à la masse pluvio-nuageuse tout en manoeuvrant sans arrêt » raconte Francis « c’était un peu galère mais maintenant ça va et surtout on est bien content d’en être sortis ! »

« La voie express vers Brest »

Un léger contretemps donc, mais rien de grave car l’essentiel est là : le bateau file de nouveau à 30 nœuds et plus sur la houle. « On a pris des fichiers de vagues et la houle grossit fortement en montant vers le nord. Si elle est dans l’axe du bateau ça va, si elle est un peu plus en travers ce sera plus embêtant. On surveille ça. » L’état d’esprit à la veille de l’arrivée ? Un mélange de sentiments. Francis : «on est à la fois impatients d’arriver à terre et à la fois encore dans la marche du bateau. On est tellement habitués depuis 46 jours à faire en sorte que le bateau soit à 100% de son potentiel que c’est devenu une seconde nature : on ne peut pas s’empêcher de régler sans cesse pour aller le plus vite possible. Et les gars sont toujours à fond. Ils restent concentrés aussi, même si comme moi ils pensent bien sûr à l’arrivée à terre. »

Gwénolé Gahinet, qui s’apprête à boucler son tout premier tour du monde, confirme les déclarations du patron : « c’est agréable, on a un beau ciel bleu pour commencer la journée, on a retrouvé une belle vitesse sous gennaker ». Ce qui lui manque le plus après un mois et demi sur tous les océans de planète c’est bien sur sa compagne, sa famille, ses amis et aussi « prendre une bonne douche chaude, bien manger et faire la fête demain soir à Brest ! »
D’ici là, la stratégie semble assez limpide selon ’Guéno’ : « là on est sur un bord vers le nord-est, vers l’Irlande. Nous allons faire un empannage aux environs de 2h du matin la nuit prochaine, ensuite ce sera un grand bord tribord amures vers Brest. C’est un schéma vraiment très simple et assez rapide puisque normalement nous aurons tout le temps 30 nœuds de vent. La voie express vers Brest est bien tracée devant nous ! » Voilà, c’est simple comme du Joyon. Un avant-dernier bord, un empannage, un dernier run de vitesse et l’affaire sera dans le sac. Avec très probablement le record du bateau à la clé… et sûrement beaucoup d’émotion demain soir sur les quais de Brest même. Les marins sont (presque) de retour. Ils ont vérifié : la terre est ronde.

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