Une dernière semaine trépidente

© IDEC Sport

« La dernière semaine s’annonce très excitante! » Honneur en ce premier janvier à Gwénolé Gahinet, benjamin du commando de Francis Joyon, et qui fête en mer, son 32ème anniversaire. Et mieux que toutes les petites attentions de ses coéquipiers, c’est bien le fait de se trouver au grand large, en compétition à bord d’un maxi multicoque pour un fabuleux défi, qui donne tout son sel à cette date. Ambiance joyeuse et festive à bord d’IDEC SPORT revenu dans le match pour un final qui s’annonce époustouflant.

Avec près de 600 milles repris en deux jours sur le tenant du Trophée Jules Verne, et plus de 400 sur son « aiguillon » bien réel, le maxi trimaran Spindrift 2, Joyon et ses hommes viennent une nouvelle fois de démontrer l’efficacité de leur voilier, et leur détermination à jouer à fond tous les coups qu’Eole daigne leur proposer. Avec en fin d’après midi, le franchissement hautement symbolique de l’Equateur, IDEC SPORT va aborder une dernière ligne tout sauf droite pour rallier Ouessant, avec au menu, un alizé de nord-est tonique, un anticyclone des Açores bien en place, et des dépressions d’Atlantique Nord pour le moins virulentes. De quoi terminer en apothéose un tour du monde express de tous les rebondissements.

Intervention dans le mât

« Ce n’est pas la première fois que cela nous arrive depuis le départ de ce tour du monde, mais nous allons devoir procéder à une petite intervention sur le mât pour réparer un chariot de grand voile endommagé. » Francis Joyon prend ainsi le soin d’expliquer, qu’en plus d’un affaiblissement du vent d’est, à l’approche de ce qu’il convient encore d’appeler la Zone de Convergence Intertropicale, la vitesse, si élevée depuis 48 heures du maxi trimaran rouge, va quelque peu ralentir ces toutes prochaines heures, lorsque l’équipage procédera à l’affalage de la grand voile, pour faciliter l’intervention de Clément Surtel sur le mât et ce chariot abîmé.

Brésil express

Célébration du nouvel an, et fête d’anniversaire pour le jeune Gwénolé, ce passage de l’équateur, malgré le petit ralentissement attendu, est vécu comme un grand moment de cet extraordinaire tour du monde. IDEC SPORT, si cruellement pénalisé après le passage du Horn, termine en boulet de canon sa traversée de l’Atlantique sud, avec cette remontée expresse le long des côtes du Brésil. « Trente noeuds sinon rien », comme le surnomment les Joyon boys, a tenu toutes ses promesses et repris en deux jours pas moins de 600 milles au détenteur Banque Populaire V, ramenant à 750 milles un déficit enregistré mercredi matin à 1 350 milles. Le grand gennaker va progressivement laisser place au solent, pour la négociation toujours délicate d’allures travers au vent de nord-est, avec pour option, la tentation de « couper le fromage » en serrant le vent. C’est naturellement la transition avec les vents d’ouest qui va conditionner le chrono final.

Ralentissements, accélérations, virements de bords stratégiques, vent tempétueux à l’arrivée… ce Trophée Jules Verne 2015-2016, à 3 300 milles de son terme, n’en a décidément pas terminé de ses péripéties.

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