Record à battre

Thibault Camus Vauchel (Solidaires en Peloton) - Classe 40 - Route du Rhum Destination Guadeloupe - 23/10/2014

© Alexis Courcoux

Conditions idéales sur le golfe de Gascogne. Alors que la flotte aborde la longitude du cap Finisterre, les Class40 continuent d’affoler les compteurs : à l’avant de la dépression qui les rattrape, les équipages bénéficient d’un vent soutenu et d’une mer rangée, une situation propice à la vitesse. La seule incertitude concerne les derniers milles avant Les Sables d’Olonne, mais le retour des Açores devrait constituer le nouveau temps de référence pour la course.

Le Conservateur toujours en tête

5j 14h 46mn, c’est le temps de référence de l’étape retour établi en 2011 par l’équipage de Groupe Picoty. Pour être battu, il suffit donc qu’un des bateaux engagés franchisse la ligne devant Les Sables d’Olonne, avant samedi matin à 8h 46mn. Sans être grand clerc, on peut penser que ce sera chose faite, compte tenu des vitesses que continuent de tenir les leaders et du nombre de milles qu’il restait à parcourir au classement de 15h. En tête, ça ne mollit pas : l’écart entre Le Conservateur et Solidaires En Peloton ARSEP se maintient aux alentours des vingt milles, au prix d’une féroce bataille à distance. Les deux équipages parlent de surfs à plus de vingt nœuds, d’équipiers rivés à la barre. Les deux adversaires surveillent aussi l’évolution de la situation météo comme le lait sur le feu : pour Thibaut Vauchel-Camus et Sam Manuard en espérant qu’il y aura un coup à jouer au hasard d’une mistoufle dans les derniers milles, pour Yannick Bestaven et Pierre Brasseur, dans l’espoir que les conditions resteront claires. Mais comme on n’est jamais trop prudent, les deux hommes ont bien pris soin d’infléchir leur route pour venir se recaler, en bons régatiers, entre leur adversaire et la ligne d’arrivée.

Coups d’éclat ou sagesse ?

En troisième position Carac Advanced Energies a pris le meilleur sur TeamWork40 qui a fait le choix d’une route nord pour tenter de conserver du vent le plus longtemps possible. L’investissement sera-t-il payant ? On a beau être proche de l’arrivée et donc être tenté de limiter les risques, les conditions annoncées pour la nuit de vendredi à samedi peuvent inciter à être joueur, tant les derniers milles peuvent être compliqués.
Derrière, Eärwen a fait le trou sur Colombre XL qui paie au prix fort son décalage dans le sud et se retrouve même repris par Groupe Sétin. Manuel Cousin et Gérald Queouron reçoivent les dividendes d’une navigation sage et maitrisée : pas d’options radicales, ni de coups de poker, mais des choix assumés qui leur vaut de se mêler à la bagarre avec des bateaux plus récents. Massimo Juris et Pietro Luciani mettent leur choix de route sur le compte de l’apprentissage nécessaire. Il reste que les deux navigateurs italiens, une fois qu’ils auront acquis un peu plus d’expérience en Class40 pourraient rapidement faire partie des hommes à surveiller. A bord de Masai, on fait contre mauvaise fortune bon cœur : les deux Néerlandais, aux prises avec des problèmes de centrale de navigation, ont navigué une partie de la nuit en black-out total et bien évidemment leur progression s’en ressent. Ils pointent maintenant à plus de 200 milles des leaders, soit une bonne journée de navigation.

Source

Les Sables-Horta

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