Les possibilités d’une île

© Eloi Stichelbaut

Dimanche, à 16h TU (18 heure française, nouveaux horaires), la flotte des Class40 prendra donc le départ de la deuxième étape qui pourrait être une des plus rapides de l’histoire de la course si les prévisions météo se confirme. En attendant, les coureurs finissent de peaufiner leur bateau avec l’aide des Açoriens, qui ne manquent pas de ressources, dès lors qu’il faut faire usage de matière grise et d’huile de coude.

Démontage des safrans de Groupe Setin

Un bateau de course, c’est une mécanique plus ou moins fragile et sophistiquée. Et comme pour toute mécanique, il arrive parfois que la casse s’invite au bal. A quelques exceptions près, notamment l’équipage de Masai arrivé frais et pimpant à Horta, les huit équipages engagés ont tous, peu ou prou, eu à réparer quelques bricoles pendant leur séjour açorien.

Voiles, la tradition a du bon

Amure de solent, nerf de chute de grand-voile, déchirures, pas mal de voile ont souffert lors de cette étape. Certaines commencent à accuser le poids des milles avec une Route du Rhum et quelques épreuves d’avant-saison au compteur. Le voilier d’Horta accuse ses soixante-dix printemps bien tapés, possède un savoir-faire à l’ancienne mais a bluffé tous les concurrents par la qualité des réparations effectuées, qui plus est à un tarif à faire pâlir d’envie le plus avaricieux des harpagons.

Fonderie sur mesure

A bord de Groupe Setin, Manuel Cousin et Gérald Queounon ont eu la désagréable surprise de découvrir que les axes de safrans s’étaient fendus. Hors de question de repartir pour une traversée de plus de mille milles dans ces conditions. Qu’à cela ne tienne : un fondeur situé dans une arrière cour où règne un capharnaüm insensé fera l’affaire. En deux jours à peine, les deux navigateurs disposaient de quatre axes de safran impeccables alésés sur mesure…

Allo Armando, bobo

Sur Horta, il n’est quasiment pas de problème qui ne puisse se résoudre. Depuis des années que la ville accueille des navigateurs en transit entre les Antilles et l’Europe, a peu près tous les types de problématiques ont été rencontrées. Pour tous les coureurs des Sables – Horta, le sésame vers la solution de leurs problèmes s’appelle Armando. Armando Castro, le directeur de la Marina de Horta connaît tout le monde sur Faial : qu’il s’agisse de faire le plein de fuel sans avoir à déplacer le bateau, de coucher un Class40 pour réparer un safran endommagé, de dénicher un véhicule pour aller faire l’avitaillement en frais de la deuxième étape, Armando et une noria de bénévoles sont là.

Départ retardé

A Horta, il n’y a pas que les Class40. Dimanche prochain, une nouvelle régate de baleinières va se dérouler dans le sud-est de l’île de Faial. Afin d’être certain de pouvoir mettre à disposition de la course, le bateau remorqueur qui sert de bateau comité, les membres du Club Naval de Horta ont demandé de pouvoir décaler le départ d’une heure. Ce sera donc à 16h TU que les Class40 s’élanceront en direction des Sables d’Olonne. Au programme, de la glisse au portant dans du vent médium. Il faudra juste s’extirper de l’archipel en gagnant dans le nord pour trouver des régimes de vent plus réguliers, puis surveiller ensuite à ne pas se laisser prendre dans une dorsale océanique qui semble vouloir s’établir entre les Açores et la pointe de Galice. On parle d’une ETA pour le samedi 18 août… Presque des vacances.

Source

Les Sables-Horta

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