Le réel et le compensé pour Lionel Péan

© SFS/Gilles Martin-Raget

Comptant pour le Championnat Méditerranée Offshore 2015 en équipages et ouverte aux voiliers jaugés IRC en équipage et en double ainsi qu’aux catamarans, cette 6ème édition des 900 Nautiques de Saint-Tropez by SFS a été, une fois de plus, à la hauteur des attentes des participants avides de sensations et amoureux du large ! Sur les douze bateaux au départ de Saint-Tropez le 21 mars 2015, dix voiliers ont franchi la ligne d’arrivée avec en tête le redoutable VOR70 SFS II qui rafle la première place en temps réel (998 MN en 3jours 17h et 1min) et en temps compensé.

Une édition salée avec des conditions météorologiques musclées surtout entre les Baléares et la Sardaigne. L’ensemble flotte se rappellera longtemps de ce passage houleux et humide. Dimanche 29 mars 2015 à 13h, alors que les derniers voiliers venaient de rentrer au Port de Saint-Tropez, en présence du premier adjoint de la Ville de Saint-Tropez, Claude Bérard, du responsable de la communication et du marketing de SFS, Frédéric Lamotte, du Comité de Course présidé par Jean-Pierre Mannetstatter avec Jean André Cherbonel au Jury, le directeur de course, Georges Korhel a tenu à remercier au nom du Président de la Société Nautique de Saint-Tropez, André Beaufils, le partenaire SFS, les participants, les bénévoles, l’équipe de la SNST, la Municipalité et le Port de Saint-Tropez, ainsi que la Presse avant de remettre aux vainqueurs les trophées et prix en numéraire. 1er en temps réel, SFS II finit également premier en temps compensé devant le Dehler39Q Yenael de Franck Perrier de Hyères et l’IMX45 Imagine de Gérard Marchetti de Saint-Tropez. Un prix spécial a été attribué à Walili d’Antibes, premier équipage en double composé de Richard Delpeut et Daniel Tinmazian et à Peips de Christian Deschepper du Club de Bandol pour sa fidélité à la course depuis 2010! Une épreuve et des conditions qui ont une fois de plus démontré qu’il s’agissait là d’une grande compétition pour les mordus du Large et des embruns…

En dépit de deux abandons, les concurrents ont tous été satisfaits de cette épreuve qui a offert un superbe parcours, un accueil unique avec une soirée des équipages inoubliable sur le Port de Saint-Tropez, des conditions météo surprenantes et des prix en numéraire pour les premiers ! Les marins qui ont pris leur dose de sel sont déjà prêts à reprendre le large et la compétition. Le rendez-vous est pris pour l’année prochaine !

Une édition salée
Parti le samedi 21 mars à 12h15 et arrivé le mercredi 25 mars à 5h16, le nouveau voilier de Lionel Péan n’aura, certes, pas battu son propre record de 3 jours 8 heures 2 minutes et 17sec établit en 2014 mais il est très satisfait d’avoir avec SFS pu rapidement rebondir suite à l’incendie qui avait dévasté son premier VOR70 au mois de janvier. Très fier avec son partenaire SFS et son équipe d’avoir su vite rebondir en acquérant l’ex Puma devenu le bateau d’entrainement du Team SCA aux états Unis, de préparer cette nouvelle machine de course et d’être à temps sur la ligne de départ.

Sur un parcours défini en fonctions des « moins mauvaises prévisions météo » dixit le Directeur de Course, les concurrents ont, une fois de plus, bénéficié du climat instable et capricieux du mois de mars ! Au départ de Saint-Tropez, le 21 mars à 12h15 par une forte houle et un bon vent d’est de 20 à 25 nœuds, les participants ont pu rapidement rejoindre le Sud des Baléares au portant. Sauf pour le seul catamaran Arcadia IV skippé par Alain Hamel qui a abandonné la course aux îles d’Hyères suite à la casse de sa dérive.

Puis, naturellement en avance sur les autres voiliers, l’équipe de SFS II traversait le sud de la Méditerranée avec un temps capricieux et orageux et regagnait difficilement la Sardaigne. Un autre scénario, pire, attendait le restant de la flotte qui subissait de « gaillardes » conditions de vent, de mer accompagnées d’orages. « Un mauvais moment à passer » pour la flotte qui arrivée au sud Sardaigne comptabilisait les dégâts matériels avec une halte au Port de Cagliari pour deux des engagés, le Class 40 Route du Large et le JPK960 Ansha.

En dehors du Volvo SFSII qui a ensuite bénéficié d’un bon vent et remontait à une allure vertigineuse la Méditerranée par le versant Est de la Sardaigne et de la Corse avant de rejoindre Saint-Tropez avec une moyenne de 17 noeuds, la suite fut très instable pour le reste de la flotte qui restait homogène. Les dix autres voiliers subissaient tantôt des zones blanches sans un brin de vent tantôt de fortes et soudaines rafales de vent. La vigilance était de mise et les concurrents n’ont guère eu le temps de se délasser, trop occupés à gagner du terrain sur les adversaires et tentant d’attraper le moindre vent favorable. La partie n’était pas aisée car les météo n’affichaient jamais la même prévision et la tactique s’alliait souvent à la chance ! Le gros temps puis à l’inverse le manque de vent à l’est de la Sardaigne et au départ de la Corse ont freiné considérablement les bateaux qui n’ont jamais pu rattraper le leader SFS II en temps compensé…Quoiqu’il en soit, les concurrents ont pris leur dose de sel. C’est ce genre de course qui marque les mémoires et génère souvent la volonté de repartir vers de nouvelles aventures !

Source

SN St Tropez

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