Avec des écarts limités, rien n’est encore acquis dans cette Panerai Transat Classique 2015. La diminution de l’alizé va venir de l’Ouest et favoriser le retour de la flotte sur Altair. A quelques jours des festivités en Martinique, la tension reste maximale.
ETA du premier concurrent : Lundi 19 janvier (soirée) / Mardi 20 janvier (matin)
Plus la terre se rapproche… plus elle risque de s’éloigner. Avec la confirmation d’une diminution des alizés sur la route vers la Martinique, les concurrents de la Panerai Transat Classique 2015 vont sans doute revoir leurs estimations d’arrivée et les reculer de quelques heures. Le leader, Altair, devrait ainsi franchir la ligne à Fort-de-France dans la soirée de lundi (heure locale), si toutefois les vents ne s’affaiblissent pas trop. Car, et c’est la mauvaise nouvelle pour cette « vieille Dame » de 1931, ce ralentissement, arrivant du Nord Ouest, devrait commencer par toucher la tête de la course. Mais ce qui fait le malheur des uns faisant le bonheur des autres, les concurrents lancés à sa poursuite vont reprendre du poil de la bête pour une fin de course haletante. Au dernier pointage, en temps compensé, Adventuress est à 8 heures seulement, Argyll à 11 et Gweneven à une demi-journée, autant dire rien à l’échelle d’une traversée océanique.
Empannages en série
Dans les dernières 24 heures, Altair a empanné deux fois pour reprendre un peu de Nord et se recaler sur la route directe. Amazon et Adventuress ont ainsi pu maintenir l’écart qui les sépare du leader, mais la lutte qui les oppose reste plus indécise que jamais avec à peine 20 milles de différence. Faïaoahé en a fini d’aller « braver les frimas de l’Arctique », comme le dit Jeremiah Bailey dans son dernier message, et a empanné vers le Sud pour se mêler à la bagarre entre Argyll, Corto, The Blue Peter et Gweneven, regroupés sur 80 milles. Tous affichent des moyennes supérieures à 8 nœuds, la guerre des nerfs a commencé. Et il faut aussi se méfier de Vagabundo II, actuel 5e du classement en temps compensé, et de Desiderata qui, sans faire de bruit, réalisent un très beau parcours et n’ont pas l’intention de se laisser distancer. Pour rien au monde, ils ne voudraient rater les festivités prévues en Martinique avec, en point d’orgue, une magnifique parade nautique dans la baie de Fort-de-France, classée comme l’une des plus belles baies du monde, et des régates de yoles, voiliers traditionnels de l’île. Les plus courageux des marins de la Panerai Transat Classique pourront d’ailleurs s’initier, la veille, sur ces bateaux sportifs et ultra spectaculaires.
Happy birthday(s) !
En ce 16 janvier, nous souhaitons un très joyeux anniversaire à Lucie Gaudin, sur Faïaoahé – qui fête son quart de siècle au milieu de l’Atlantique ! – et à Yann Salaün, sur Amazon. Yann, 58 ans, est un habitué des courses organisées sous l’égide de l’Atlantic Yacht Club avec les trois éditions de la Transat Classique à son actif, l’Atlantic Trophée, aller et retour entre Douarnenez et Horta aux Açores, la Brest Classic Week et les 150 milles de Sainte Marine. Bravo et merci d’un tel soutien. Petite parenthèse dans le combat titanesque en cours sur l’Atlantique, sur Faïaoahé, le propriétaire Rémy Gérin a aussi été célébré hier, comme il le décrit lui-même : « Bon, alors je vous remercie du fond du cœur pour vos centaines de mails et vos milliers de pensées pour cette journée bénie des Dieux. Donc, pour cette St Rémy : quart solo au petit matin, à suivre « Le Roi Lion » à l’harmonica (merci l’Amiral), Ricoré comme à la maison, notre premier poisson volant, des couleurs incroyables entre les grains (météo toujours assez agitée, en effet). Nous roulons grand voile 2 ris + yankee et trinquette, après avoir passé une partie de la matinée 3 ris + yankee. Mer assez formée, toujours 20 à 25 nœuds établis, rafales à 35 sous les grains. » Bonne fête Rémy ! Mais retour à la concentration car, désormais, chaque erreur va se payer cash ! Dans les petits airs à venir, les équipages vont devoir faire preuve d’encore plus de ténacité, de patience et de délicatesse, sous peine de sanction immédiate au classement.
PS :
Pas d’inquiétude lorsque la position de tel ou tel concurrent disparaît de la cartographie. Ce n’est en général qu’un défaut temporaire de fonctionnement de la balise de positionnement ou la présence d’un objet (voile, écoute…) dessus, perturbant son émission.
