Un excellent millésime !

  • © Pierick Jeannoutot
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La boucle est bouclée, le rideau tombe avec panache ce lundi soir sur les visages bronzés des acteurs comme des spectateurs de cette 49ème SNIM. Avec 9 manches validées en rade nord grâce à la grande course – un record depuis au moins une demi-douzaine d’éditions – les IRC 1, 2 et 3 ont pu retirer une deuxième manche et faire émerger des vainqueurs encore plus méritants. Les 8 manches de la rade sud ont tout autant enthousiasmé les IRC 4 et les Sport Boat. Une édition 2014 qui s’est déclinée avec toutes les couleurs du temps, et toutes les forces du vent dans le registre du navigable, et dont le suspens a duré jusqu’à la dernière minute sur l’eau. Il est temps d’honorer les vainqueurs avant de songer, dès que possible, à la 50ème édition en 2015.

Carton plein en rade nord

Final en beauté pour la rade nord : en bouclant une banane plus un côtier en rade nord en ce lundi, les IRC 1, 2 et 3 ont atteint 9 manches – la grande course comptant pour deux – ouvrant une nouvelle donne au classement général, avec la possibilité d’enlever une deuxième manche. Mais il était écrit que rien ni personne ne pourrait entraver la marche victorieuse de Laurent Camprubi, sociétaire de la Nautique, à la barre de son XP 44 Alizee vainqueur en IRC 1 et 2.  »D’abord il y a eu la grande course – super parcours magnifique avec des bonnes conditions – avec un finish plutôt favorable pour ceux qui étaient derrière, donc on fini 6ème. Mais bon, nos concurrents directs n’étaient pas devant, à part Glen Ellen V qui a gagné. Le lendemain, manche de brise dans le Mistral, et là, on voit vraiment le niveau de l’équipage et du bateau qui a été très fiable. Puis hier, petit temps, très sympa, avec mer plate. C’était très fin, on joue on va chercher les risées, les bascules. Enfin aujourd’hui, bien que nous ayons fait deux fois deuxième, ça a été très dur pour nous, ça peut paraître bizarre, mais le bateau c’est vraiment le  »range » qu’il n’aime pas, moins de dix nœuds, du clapot le bateau est un peu lourd, pas trop de sensation on s’est vraiment arraché pour y aller. » Derrière le grand vainqueur, les sourires sont également de mises pour deux autres sociétaires de la SNM qui complètent le podium, le A40 Glen Ellen V, barré par Coraline Jonet avec notamment Dimitri Deruelle à la tactique et Nadège Douroux – tombeur de la grande course et d’une manche de Mistral, et le Farr 46 Magic Twelve (ex Bella Dona) qui finit en beauté avec des places de 2 et de 1 aujourd’hui.

Même son de cloche, même bonheur de naviguer et même enthousiasme en IRC 3. C’est finalement le A35 de la Napoule Tchin Tchin, à Jean-Claude Bertrand qui l’emporte sur le fil.  »On a gagné la grande course, ça nous a vraiment donné beaucoup d’enthousiasme pour la suite. On a eu de la réussite, mais j’ai une théorie : pour gagner, il faut être à 120%. 99% de préparation et 21% de réussite. Je crois qu’on peut dire qu’on s’est appliqué tout le temps, parce que le niveau est très élevé dans la classe. Notre équipage super motivé, je voudrais vraiment les remercier. Dans la brise, on avait un équipier absent, mais l’équipage est très soudé et à mis tout ce qu’il fallait pour pallier ce gros handicap, même si on a un peu grillé notre joker. On a bien fini parce qu’on était très concentrés dans le médium : mer plate, cap, vitesse, pas de faute, un peu de tension… » C’est Week-end Milionaire, le Farr 36 d’Yves Ginoux, qui fait une belle perf aujourd’hui en se hissant sur la seconde manche du podium, devant Pierre-Alain Tocci à la barre de son First 35 Tahina, le responsable du Pôle Course de la Nautique, en tête hier soir, qui – le couteau entre les dents – termine finalement troisième.

Rade sud : des racines et des ailes

Ils ont littéralement survolé les débats en IRC 4, et, malgré une toute dernière banane à oublier aujourd’hui, c’est avec les honneurs que le Sun Fast 32 Telemaque gagne la SNIM 2014 dans la classe la plus représentée.  »La Snim C’est super ! Tout le monde est là et il y a des beaux bateaux, un plan d’eau qu’on adore et une organisation sans faille. On est là que pour prendre du plaisir, et on en prend ! » explique Eric Merlier du YC des Embiez, qui en est le skipper  »C’est ma première SNIM car avant, je n’avais pas le bateau adéquat. Avec Didier Quennepoix, le président de mon club, nous sommes aussi sur le circuit duo dont nous ferons toutes les épreuves jusqu’à la duo max et le tour de Corse » Derrière, c’est le X34 de Palavas Almogaver, en embuscade, qui attrape au vol la deuxième place en claquant la dernière manche, devant le A 31 Solenn – qui confirme son indéboulonnable troisième place.

 »Vraiment sympa cette SNIM » résume un équipier de Team Winds, vainqueur en Sport Boat  »Des conditions franchement différentes, une journée de Mistral super sympa – parce que nous les Bretons, d’habitude quand il y a du vent c’est ciel gris plombé – et là, c’est ciel bleu, alors on aime bien ça ! Le parcours côtier hier était très sympa, même si la tactique en rade sud n’est pas évidente parce qu’il y a des systèmes qui entrent un peu en conflit. Il faut mouiller le maillot pour s’en sortir, c’est pas mal. Et après, c’est vraiment sympa cette SNIM, très convivial, c’est Marseille quoi !’

ILS ONT DIT

Raymond Lamberti, Président de la Société Nautique de Marseille : Un excellent millésime !

Cette 49e SNIM est une réussite à tout point de vue. Un excellent millésime de par la qualité des participants, avec de belles unités en IRC 1 et également un beau plateau en IRC 2, 3 et 4. Un excellent millésime également, car pour la première fois depuis quelques années, nous avons couru tous les jours, disputé jusqu’à 9 manches et nous avons également couru la grande course dès le premier jour, avec un temps exceptionnel. Nous avons régaté avec tous les temps, de 5 à 35 nœuds de vent. Nous avons démontré que notre organisation, à la fois à terre et en mer, est de grande qualité. La SNIM, c’est cent bénévoles pour cent bateaux présents ! Ça démontre la bonne santé de La Nautique et son savoir-faire en terme d’organisation de régate de niveau international. Sous la baguette magique de Chantal Begnini et de Philippe Peytou, nous disposons d’une équipe extrêmement performante pour le plaisir des concurrents. Des remerciements à nos partenaires institutionnels et aussi la Banque Populaire Provençale Corse et à Musto, soutiens indispensables au bon déroulement de la régate. La 49e SNIM s’achève, vive la 50e édition ! Nous allons essayer d’organiser quelque chose d’exceptionnel. S’il est un peu tôt pour annoncer précisément nos ambitions, il n’est pas impossible que nous fassions revivre la mémoire de la SNIM. »
Georges Korhel, Comité de Course rond nord, 9 manches :  »Je crois qu’on a eu des conditions de vent idéales, on a pu courir tous les jours : du vent fort, du clapot, hier trois belles courses, pas de mer et tout petit temps, et aujourd’hui le rêve. C’est la deuxième fois que je suis comité à la SNIM. Bien sûr que je suis partant pour revenir. Tout le monde est content, et je me suis bien amusé

Guy Guermond, Comité de Course rond sud, 8 manches :

Ca c’est bien passé, on a eu 4 jours de régate et on a validé 8 manches, sur les 4 jours dans des conditions différentes, un peu musclées les deux premiers jours, un peu plus souples les deux autres, mais on est bien content du résultat. C’est ma première SNIM, je découvre le plan d’eau de Marseille que je trouve assez technique et plaisant à la fois. Je suis de Toulon. Revenir ? Volontiers !

Richard Sautieux, tacticien sur Alizee (au sujet du changement de classe du bateau d’IRC 1 à IRC 2) :

C’est l’UNCL qui a changé la répartition de classe. Ils ont décidé de mettre des gros bateaux en IRC 1, plus gros que nous et plus sportifs, et du coup les rating de la classe 2 ont été remontés. Il a changé de classe mécaniquement par un nouveau découpage de classe. Ça ne change pas grand chose.
Si ça change pour Team Vision Futur qui est en classe 1, pour nous ça ne change rien tant qu’il est derrière par conception, par contre si il est devant nous, on perd des points au classement donc c’est pas un avantage d’être classés ensemble. Dans la grande course, on n’a fait que 6 parce que pour ce type de course, on a choisi que des spis assymétriques pour avantager un peu le rating, c’est très avantageux parfois, mais c’est un peu pénalisant d’autres fois, et il se trouve que pendant la grande course il y a eu un immense bord de vent arrière, ce qui fait qu’avec les asymétriques on rallonge la route. Le bateau c’est un bon bateau partout, sans être excellent nul part très régulier. La base est toujours la même, on a pris quelques jeunes en plus. Cette SNIM comme toutes les autres SNIM, c’est une course merveilleuse, on s’amuse bien et voilà !…

Le pôle course de La Nautique s’étoffe

 »Nous sommes très heureux d’avoir cette dynamique de compétition à La Nautique, qui offre une dimension supplémentaire aux compétiteurs. Le pôle course donne de l’énergie, forme des équipiers et des marins qui seront nos champions d’ici cinq à dix ans. C’est un véritable vecteur d’attraction du club. » Pierre-Alain Tocci, responsable du Pôle Course, depuis qu’il l’a mis sur pied avec Philippe Peytou, constate le chemin parcouru. »Le pôle est né en 2010 de cette volonté de développer l’esprit régate qui caractérise La Nautique depuis plus de 127 ans. Se recentrer sur les régatiers, leur permettre d’évoluer, de progresser, leur offrir les conditions nécessaires à leur épanouissement sportif.  »La Nautique est le seul club en Méditerranée à proposer un service aussi complet à ses compétiteurs. Tableau noir avec des professionnels (météo, règles de course, réglage des voiles), entraînements sur l’eau, aides financières pour les déplacements… Le pôle course se développe, s’étoffe, et surtout, répond à une demande », précise le skipper de Tahina.  »Il est destiné à prendre une place importante au sein du club. » Le chiffre de 37 bateaux de La Nautique ayant participé au moins une fois à une animation en 2013, confirme le propos.  »En 2014, nous avons ouvert les entraînements aux doubles, » précise-t-il, en se projetant  »A terme, je souhaite organiser un entraînement par semaine. » Un esprit de régate qui a permis à la SNM d’être meilleur club français IRC, à trois reprises, série en cours.

Source

Raphaël Mira

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