The Tour : la flotte arrive au Bahreïn

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Le compte à rebours a commencé avant le coup d’envoi de l’édition 2014 de l’EFG Sailing Arabia – The Tour. Les six équipages engagés dans la course sont arrivés au Bahreïn afin de faire les derniers préparatifs.

La flotte des Farr 30 monotypes sera basée dans la Marina Awmaj à Manama jusqu’au départ de la première étape le 9 février, qui mènera les équipages jusqu’à Doha, au Qatar. Cette première manche de 100 milles nautiques constituera une belle opportunité pour tous d’engranger de précieux points sur l’unique course à la voile longue distance de la région.

Contrairement aux autres équipages, le team professionnel EFG Bank (Monaco), mené par le Français Sidney Gavignet ne s’est pas entrainé ensemble, mais reste néanmoins l’équipage à battre sur cette course d’endurance de 760 mllles nautiques dans le Golfe au vu de l’expérience et de l’expertise réunies à bord. On notera d’ailleurs la présence dans le team de deux jeunes marins omanais, Ali Al Balushi et Mohammed Al Mujaini.

« Nous aurons deux jours pour nous entraîner avant le départ. Sur le papier, nous avons une très bonne équipe par rapport aux autres et nous visons la victoire. Notre sponsor, EFG International souhaite que nous gagnions, donc nous allons tout faire pour les satisfaire, commente Sidney Gavignet. Mais Messe Frankfurt Sailing Team vient avec son propre bateau. L’an dernier, ils étaient très rapides, donc ils pourraient créer la surprise. Nous nous attendons à une course intense. On arrive le soir, puis on navigue inshore le lendemain, avant de repartir pour l’étape suivante dès le matin suivant. Ca va être fun ».

Deux équipages estudiantins à surveiller

La bataille entre les étudiants de Team Delft Challenge et Messe Frankfurt Sailing Team sera l’une des attractions majeures de cette édition 2014 de l’EFG Sailing Arabia – The Tour. Les deux skippers ont d’ailleurs déjà commencé à jauger la concurrence.

Messe Frankfurt Sailing Team, équipage composé principalement d’étudiants, est le mieux préparé de tous les teams. En effet, ses équipiers comptent plus de huit mois d’entraînement à leur actif, mais, à l’instar des autres équipages en provenance d’Europe du Nord où l’hiver est bien installé, ils auront fort à faire pour s’acclimater avant de prendre le départ sous un soleil de plomb le 9 février prochain.

« Quatre d’entre nous ont fait la course l’an dernier. Nous accueillons également quatre nouveaux venus cette année, dont un nouveau navigateur. J’espère que cela signifie que nous pourrons progresser et faire un peu mieux que l’année dernière, avance de son côté Marcel Herrera, skipper de Messe Frankfurt Sailing Team. Nous avons navigué ensemble sur le bateau tous les week-ends et même parfois des semaines entières pendant huit mois, afin de nous familiariser avec le bateau mais également avec nos rôles respectifs. Nous nous étions fixé comme objectif à l’arrivée de la course l’an dernier de faire mieux cette année. On espère terminer dans le Top 4 et gagner le classement amateur. L’équipage de Sidney est vraiment celui qu’il faudra battre cette année, mais notre objectif personnel est de battre Team Delft Challenge, qui est tout comme nous un équipage composé d’étudiants. Nous nous sommes entraînés dans 40 nœuds de vent et des températures très froides au Royaume-Uni. Nous espérons donc qu’il y ait beaucoup de vent. Il y a eu beaucoup de vent au Bahreïn, mais la dernière fois que j’ai regardé, les conditions risquaient de se calmer. Notre problème majeur sera de nous adapter à la chaleur, mais nous aurons quelques jours pour nous y habituer avant le départ ».

« L’an dernier, c’était notre premier SATT. Nous avons terminé de composer notre nouvel équipage fin août et avons pu nous entraîner depuis, indique Kay Heemskerk, membre du Team Delft Challenge. Ca s’est plutôt bien passé. Nous avons tous moins de 25 ans, sommes tous étudiants, et tous des amis proches. Les choses se passent bien à bord. Au Bahreïn, nous allons préparer le bateau puis nous concentrer sur nos compétences offshore. En 2013, nous avons terminé en quatrième position au classement général. Nous visons le podium cette fois. EFG Bank (Monaco) est le bateau à battre cette année, mais nous avons hâte de nous mesurer aux autres étudiants de Messe Frankfurt. J’ai vu ce qu’ils ont fait l’an denier. Il se sont beaucoup entraînés depuis. Ils seront donc durs à battre. Nous nous sommes entraînés par – 5°C. Nous allons devoir nous habituer à la chaleur pendant les premiers jours au Bahreïn mais j’espère que nous aurons réussi à nous acclimater avant le départ ».

Les équipages omanais prêts à en découdre

L’équipage de Royal Navy of Oman est également bien préparé. Bien que le skipper du bateau, AbdulAziz Al Haisani, ne soit arrivé au sein du team que récemment, il a confiance en les compétences de ses hommes, tous officiers de la Marine, et espère signer un bon résultat. « J’ai disputé la première édition du SATT et mon équipage y a participé l’an dernier. Je me suis entraîné pour cette course pendant quelques mois. C’est un équipage professionnel, et je pense que chacun est devenu bon dans son rôle à bord mais également en course. Ils ont appris rapidement et j’ai pu constater qu’ils avaient tous progressé depuis l’an dernier. Ils sont plus réactifs, travaillent mieux en équipe, sont plus performants, et ont renforcé leurs compétences. Beaucoup de progrès ont été faits, du coup, nous sommes assez ambitieux. Je suis sûr que nous terminerons sur le podium de quelques étapes ».

De leur côté, les filles d’Al-Thuraya Bank Muscat se sont entraîné ensemble pendant la majeure partie de l’année dernière en Farr 30 mais également en J/80. En effet, elles ont participé aux Championnats du Monde de la discipline à Marseille, ce qui leur a permis de progresser rapidement. Cependant, le skipper du bateau, Katie Pettibone et les mentors de filles, Mary Rook et Liz Baylis, n’ont passé que deux semaines avec elles en Janvier. Le SATT n’aura donc pas les airs d’un long fleuve tranquille pour le seul équipage 100% féminin engagé sur la course.

« J’ai seulement passé deux semaines avec les filles. Nous aurons une autre semaine au Bahreïn, rappelle Katie Pettibone. Nous allons nous focaliser sur la préparation du bateau, surtout pour les longues étapes offshore et peaufiner nos objectifs en termes de résultats. Les filles sont assez excitées. Elles commencent déjà à aimer la course. Elles comprennent leurs rôles bien mieux qu’avant, et ont vraiment progressé. Les trois nouvelles filles ne sont arrivées qu’en janvier, mais à la fin des entraînements, elles étaient contentes de faire partie de l’équipe, même si elles sont en phase d’apprentissage ».

« Mon but est de monter sur le podium à un moment donné dans la course. J’aimerais vraiment qu’on y arrive. C’est mon objectif, mais il faut garder en tête que la concurrence sera rude, poursuit-elle. Sidney et Cédric Pouligny forment une combinaison redoutable. Ils seront durs à battre. Les jeunes de Team Delft et Messe Frankfurt Sailing Team sont pleins de passion et d’énergie. Ils seront également durs à battre. Quant aux Omanais, ils ont adapté leur entraînement à ce genre de course et ont passé beaucoup de temps sur l’eau ».

« Ces sprints offshore sont très éprouvants sur le plan mental, surtout pour les nouveaux parce qu’il faut continuer à être performant malgré l’absence de sommeil. C’est très dur. L’équipage qui réussira à garder le rythme le plus longtemps gagnera. J’adore naviguer dans le Golfe. C’est un endroit magique, unique. C’est compliqué. Chaque année, c’est différent. Il y a de vraiment belles conditions pou naviguer. C’est toujours sympa d’être loin de la neige et de la glace. L’esprit de cette course est également spécial. L’optimiste, le fun et le bon état d’esprit qui y règnent font partie des choses qui motivent à revenir, sans oublier les sites magnifiques, les bonnes conditions de navigations, les gens supers qui y participent, et l’organisation de qualité ».

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Donatella Donatelli

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