Casse-tête ! La dépression orageuse qui sévit sur la zone de course doit donner quelques migraines aux solitaires en mal de stratégie. Si Giancarlo Pedote (Prysmian) et Benoît Marie (benoitmarie.com) semblent s’échapper à plus de 10 nœuds au classement de 20 heures, c’est beaucoup plus difficile pour leurs poursuivants. Les écarts se creusent, à l’exception des concurrents les plus au nord. En revanche à l’arrière du peloton certains tirent leur épingle du jeu sur une route sud.

Décidément, cette dépression orageuse sème la pagaille. Pour les premiers bateaux de série, d’Aymeric Belloir (Tout le Monde chante contre le Cancer) à Jean-Baptiste Lemaire (L’œuvre du Marin Breton), c’est à nouveau le coup de frein. Seuls les partisans d’une option franchement nord s’en sortent bien. En prototype Julien Pulvé (MEXT – ICA) pointe à plus de 11 nœuds, quand Louis Segré (Roll my Chicken) navigue à moins de 3 nœuds. Tout ceci pourrait faire les affaires de Nicolas Boidevezi (Nature Addicts), Michele Zambelli (Fontanot) et Alan Roura (Navman) qui, 50 milles plus au nord, conservent de la vitesse. Il risque d’y avoir des places à prendre.

En série, Renaud Mary (ww.runo.fr) file à plus de 8 nœuds et pourrait bien toucher les dividendes de son option nord puisqu’il n’est plus qu’à 40 milles de la sixième place, toujours tenue par Eric Cochet (Abers & Co). D’autres solitaires pourraient aussi tirer les marrons du feu, comme François Lamy (Guadeloupe Espace Océan) et Pip Hare (The Potting Shed).

Sur un air d’accordéon

But. Dans le dernier groupe, ce sont les partisans résolus d’une route sud qui progressent le plus vite, autour de Thomas Guichard (Carrefour Bretagne), Raphaëla Le Gouvello (Respectocean.com) ou Jonas Gerkens (Netwerk 2). C’est pour eux, l’opportunité de recoller au gros du peloton. Derrière ce petit groupe, c’est l’arrêt buffet. Ludovic Méchin (Paris Texas) et Pilar Pasanau (Peter Punk) sont proches de l’œil de la dépression. Ciel tourmenté de toute beauté, éclaircies flamboyantes, mais vent aux abonnés absents. Sur la route des alizés, on prie pour que l’anticyclone des Açores renaisse de ses cendres.