Départ de l’ultime grande étape vers Sète

© Alexis Courcoux

Troisième et dernière grande étape de La Generali Solo 2013 ! Les 16 solitaires ont mis le cap en début d’après midi vers Sète poussés par 10 noeuds de vent, bien décidés à tout donner sur ce long parcours de 308 milles qui les fera passer par l’île du Levant, la Cassidaigne au large de Cassis et Les Mèdes devant Estartit en Espagne. Quelques heures après le départ, à l’approche des îles de Lérins, Adrien Hardy (Agir Recouvrement), actuel leader au classement général provisoire, s’est installé aux commandes de la flotte au près serré.

Au revoir Beaulieu sur mer, bientôt Sète, dernière escale de l’épreuve méditerranéenne… C’est sous pavillons Z et I (règle pénalisant de 20% le bateau se trouvant au-dessus de la ligne dans la minute avant le départ), après un rappel général, que les Figaro Bénéteau ont coupé la ligne de départ de l’ultime grande étape de La Generali Solo 2013. Autant dire que les marins ont envie d’en découdre !
Rapidement, quatre mousquetaires prennent le large puis les devants : Adrien Hardy (leader au classement général provisoire), Gildas Mahé (Ports d’Azur-Interface Concept), Anthony Marchand (Bretagne-Crédit Mutuel Performance) et l’outsider méditerranéen Gwen Gbick (Made in Midi).

A 40 milles de l’île du Levant, première marque de parcours…

Le vent de sud, pour le moment, est établi à 10 nœuds, mais en mer tout le monde s’attend à une belle déconvenue cette nuit. Alors, les skippers font marcher leur machine histoire d’engranger un maximum de milles. Avec 7 nœuds au compteur, ils devraient doubler dans la nuit l’île du Levant à laisser à bâbord. Déjà la flotte s’étire ; entre le leader Adrien Hardy et l’Irlandais David Kenefick (Full Irish), il y a 3 milles. Dans ces conditions de vent faibles et parfois variables en direction, quelques téméraires ont tenté une option au large peu payante. Fred Duthil (Sepalumic) et Jean-Paul Mouren (MarseillEntreprise) doivent déjà s’en mordre les doigts. Mais selon Météo Consult, les marins devraient rencontrer plusieurs périodes de transition sur leur chemin… De quoi redistribuer les cartes, de quoi se dire que tout est possible jusqu’à la ligne d’arrivée.

Ils ont dit

Anthony Marchand (Bretagne-Crédit Mutuel Performance), joint par VHF

Je suis satisfait, mais ça peut vite repartir dans l’autre sens. Il faut faire attention, ce n’est que le début, je ne dois pas me mettre la pression parce que je suis bien parti, je dois continuer à naviguer comme je le pense. On va tirer des bords jusqu’à Cassidaigne, mais il va y avoir des changements de vent, là en ce moment, c’est de la brise thermique, il faut en profiter. On ne va pas beaucoup dormir jusqu’à Cassis, ça ne va pas être évident, car on est quand même fatigué, il faut rester dessus.

Gwen Gbick (Made in Midi), joint par VHF

Ca s’est plutôt bien goupillé, tant mieux ! La sortie de la baie s’est bien passée, je voyais plus d’air à gauche, et j’y suis allé avec les copains. C’est clair, on a économisé des virements de bord. Le vent s’établit un petit peu, on doit avoir 10 nœuds…
J’aimerais bien que ça dure, mais a priori ça devrait baisser plus tard, on est encore sur des effets de sites… C’est le bonheur d’être en tête, naviguer devant j’en profite, j’espère que ca va durer, je profite minute après minute !

Paul Meilhat (Skipper Macif 2011), avant le départ

Je suis motivé car le classement est hyper intéressant. Ce classement aux points montre que sur la dernière étape rien n’est joué, il reste encore plein de choses à faire. On peut se marquer, on joue aux échecs ! C’est la dernière grande course au large de la saison et pour moi la dernière sous les couleurs de Macif. Je vais en profiter au maximum. On va voir de beaux passages, j’espère qu’on passera de jour aux Mèdes, c’est un endroit superbe. Je suis en forme, ça va me permettre de tout donner sur cette étape. J’espère gratter quelques places. 

Yoann Richomme (DLBC), avant le départ

Ici, j’ai fait un Grand Prix dramatique, où je ne rentre pas une seule bonne manche. Il faut que j’arrive à me remettre dedans et à trouver les solutions pour faire une belle offshore vers Sète, histoire de prendre du plaisir. C’est mon objectif : retrouver un peu de vista pour être performant. J’ai fait le point avec moi-même. Ce n’est pas évident car j’ai du mal à retrouver la vitesse mais j’ai pris quelques résolutions : revenir à mes bases, ne pas essayer de réinventer la roue à chaque fois et jouer avec la flotte. Cela dit, ça ne sera pas facile car cette étape s’annonce archi décousue.

Source

Rivacom

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