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© Alexis Courcoux -
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© Alexis Courcoux
Sous spi, au large de Sainte Maxime, la flotte est en train de se sortir de la pétole qui a créé un regroupement général ce matin près des îles d’Or. Gildas Morvan (Cercle Vert) dominateur depuis les premières minutes de course à Barcelone, mène de quelques fragiles longueurs devant 10 bateaux lancés à ses trousses, dont Fabien Delahaye (Skipper Macif 2012) Adrien Hardy (Agir Recouvrement). Ces 11 concurrents sont à la lutte sur une ligne d’1,5 mille (soit 1 bateau tous les 250 mètres !). Dans les petits airs qui baignent la côte d’Azur, la victoire de cette 2e étape de La Generali Solo se jouera sûrement à l’arrachée. Ces vents légers et aléatoires ont poussé la Direction de Course à réduire le parcours à la marque des Moines (au sud des îles de Lérins), à 19 milles dans l’ouest de Beaulieu sur Mer. Dénouement prévu vers 20 heures.
Après une deuxième nuit musclée passée sous spi, au largue serré, dans 20 nœuds de vent, la matinée a été le théâtre d’un regroupement général juste avant le passage de Port Cros. Les leaders ont été les premiers à caler devant un rideau sans vent et se sont fait peu à peu rattraper par les retardataires. A 70 milles du finish à Beaulieu sur Mer, la rade de Hyères faisait office de « nouveau départ » pour les neuf dixièmes de la flotte. Un nouveau départ dans la pétole, obligeant les marins à batailler au ralenti à grand renfort d’empannages. Cet arrêt buffet a été providentiel pour les quelques solitaires distancés en cours de route, à l’image de l’Irlandais et benjamin de l’épreuve, David Kenefick (Full Irish), auteur d’une remontée spectaculaire grâce à une option près de l’île du Levant, où il a trouvé un peu de vent frais. Mais pour ceux qui s’étaient accrochés pour rester aux avant-postes, la situation était beaucoup plus rageante. Gildas Morvan tiendra t-il jusqu’au bout, lui qui a dominé cette étape depuis le départ ? Difficile à dire, d’autant que Cercle Vert ne semble plus avoir à disposition que son petit spi. Pas très efficace dans le vent faible. ! Pour Fabien Delahaye, Adrien Hardy et plus loin Anthony Marchand (Bretagne-Crédit Mutuel Performance), tous les espoirs sont permis. A condition de tenir le rythme jusqu’au bout. Car la physionomie de cette étape (phases de largue serré sous spi dans du vent soutenu alternant avec phases de pétole) n’a jamais été propice au sommeil et que les organismes commencent à être cuits à point sous le soleil de Méditerranée… Toutefois, les 15 concurrents en course verront leur peine abrégée avant Beaulieu sur Mer. Les conditions de vent aléatoires qui règnent sur la côte d’Azur en cette fin d’après midi ont en effet poussé la Direction de Course à réduire le parcours au large de Cannes.
Réduction de parcours
La ligne d’arrivée sera mouillée à la porte des Moines, entre la balise (cardinale sud devant l’île Saint Honorat) et le bateau comité qui arborera un pavillon S. Le parcours est donc réduit de 19 milles pour cause d’absence de vent dans la nuit et demain matin (selon Météo Consult). « La direction de course souhaite une fin de parcours normale et qui ne se finisse pas dans des conditions erratiques » a déclaré Gilles Chiorri.
Abandon définitif de Nicolas Lunven, plus que 16 en course
Le skipper de Generali est arrivé ce matin à Frontignan. Après consultation médicale (problèmes de ligaments à la cheville gauche), il a pris la décision de ne pas participer à la troisième étape. Il sera tout de même présent à l’arrivée de la course à Sète.
Yoann Richomme, lui, est arrivé hier soir dans le port de Beaulieu sur Mer. Il reprendra le fil de la compétition vendredi, à l’occasion du Grand Prix de la ville.
Ils ont dit (à la vacation de midi)
Gildas Morvan (Cercle Vert)
On vient d’arriver au niveau des îles d’or et le vent est complètement tombé. C’est calme plat et là ça redécolle tout doucement. Il n’y a pas beaucoup de vent. On est sous spi. On savait que la course allait se jouer entre les îles d’Hyères et Beaulieu et qu’avant ça ne servait pas à grand-chose. J’ai réussi à dormir un peu au reaching quand on était sous génois.
Thierry Chabagny (Gedimat)
Le vent est en train de revenir un tout petit peu mais c’est du vent de sud-ouest alors qu’on attendait plutôt du nord-est ou quelque chose comme ça. Je ne sais pas trop si ca va tenir, on est tous sous spi et on essaie de tricoter vent arrière pour se rapprocher de l’arrivée. Depuis le début, j’étais plutôt aux avant-postes, alors c’est toujours rageant de voir revenir les petits camarades de derrière. Mais on savait que ça allait arriver. Ça s’est passé une première fois après Minorque et une deuxième à Porquerolles. Il faut réussir à repartir mais ce n’est pas toujours facile car souvent, ceux qui sont derrière voient ce qu’il se passe devant et ils font le tour. Je savais très bien que les derniers 80 milles allaient être très longs. Sur la dernière partie du segment Minorque/Port-Cros, quand on a affalé le spi, j’ai enquillé les siestes parce que j’avais très peu dormi depuis le départ et je commençais à avoir du mal à barrer sous spi. Je pense que j’ai perdu un peu de terrain mais c’est un investissement pour la suite. Là il fait beau et donc on peut imaginer que le thermique va s’installer. Normalement on devrait arriver en fin de journée, début de soirée, voire même la nuit. Ça ne va pas être simple avec tous les changements de vent. Il va falloir faire des compromis, ne pas jouer les extrêmes. Ça va être compliqué jusqu’à Beaulieu.
Adrien Hardy (Agir Recouvrement)
J’ai fait un bon début de course, hier matin ce n’était pas trop mal et puis je n’ai fait que perdre car il n’y avait plus de vent. J’en ai donc profité pour bien dormir cette nuit et être en pleine forme pour attaquer cette longue journée car l’étape va se jouer sur cette dernière ligne droite. On est actuellement au niveau de l’île du Levant. On est de nouveau sous spi à tirer des bords et chercher le vent, je viens de croiser Gedimat et les premiers bateaux donc je suis vraiment content c’est bon signe .
