Première série de bananes

© Mark Llyod

Les neuf équipes en compétition dans l’EFG Bank Sailing Arabia – The Tour étaient de retour sur l’eau hier pour la première des trois séries de manches in-port prévues au cours des deux semaines de régate entre Bahreïn et Mascate.

Après le calme des premiers jours, la flotte a profité de conditions exceptionnelles avec un vent compris entre 10 et 15 noeuds et une mer plate qui lui ont permis de courir trois manches bananes sur le plan d’eau de The Pearl, l’archipel d’îles artificielles de Doha, avec en arrière plan, les grattes-ciel Qataris.

Cette troisième journée de course fût marquée par la domination de l’équipage de Dubaï Team AISM, mené par Bertrand Pacé, qui a remporté chacune des trois manches face à un public enthousiaste venu assister à l’épreuve dans le cadre de la Journée Nationale du Sport au Qatar.

C’est la troisième fois que le skipper français participe à cette course, la plus longue épreuve de voile de la région du Golfe, et il compte bien défendre avec succès sa victoire de 2011. “J’aime beaucoup le mélange de parcours bananes et de course au large. C’est bon pour nous”, confiait hier l’ancien barreur de l’America’s Cup. “A cette époque de l’année, on ne navigue pas beaucoup en Europe, donc c’est un excellent entraînement pour nous. Ce sont deux semaines de régate idéales”.

L’expérience de Team AISM en Farr 30 est une des raisons de son succès. “Dans ces conditions de vent, la course est très technique et nous savons comment manoeuvrer le bateau donc je ne suis pas surpris d’avoir une bonne vitesse. Nous avons pris de bons départs et avec Cédric (Chateau), nous avons aussi une bonne tactique. Or si vous avez la vitesse, vous naviguez bien et vous prenez de bons départs et en général vous êtes en tête de la flotte”.

Vainqueur de la première étape entre Bahreïn et Doha, l’équipe de Cédric Pouligny BAE Systems a terminé 4e, 2e et 4e des trois manches de mardi et reste en tête du classement général devant EFG Bank (Monaco) et Team AISM.

“Nous avons bien navigué”, confiait Ali Al Balushi, équipier omanais de BAE Systems qui fêtait son 22e anniversaire hier et qui participe pour la troisième fois à la SATT. “Nous sommes très heureux d’être au Qatar. C’est un très bel endroit, avec des gens très accueillants. On se croirait un peu à Oman !”

Troisième du classement provisoire, l’équipe d’EFG Bank (Monaco) a également signé de belles performances hier avec deux troisièmes places et une deuxième. “C’était une excellente journée”, a déclaré le skipper Sidney Gavignet à son retour à quai. “Les conditions étaient idéales : du vent, du soleil et une mer plate. Le bonheur. Les organisateurs ont fait du bon boulot en lançant les trois manches. Nous avons eu des résultats réguliers, même si nous n’avons pas gagné. Je suis content. La première moitié de la flotte est très compétitive. Nous ne nous débrouillons pas trop mal pour une équipe qui découvre encore le bateau”.

La journée a par contre été plus difficile pour l’équipage féminin d’Al-Thuraya Bank Muscat, qui a raté quelques manoeuvres. “C’était un bon entraînement”, confiait hier Dee Caffari. Je dois dire que nous sommes contentes de notre vitesse. A Barheïn, c’était la première fois que nous régations toutes ensemble et il n’y avait pas de vent. Ce sont seulement les manoeuvres qui nous posent problème, mais au moins maintenant, nous savons ce que nous devons travailler et améliorer. Nous savons comment nous nous situons face aux autres bateaux au passage des marques”.

Le Directeur de l’Evénement Issa Al Ismaili s’est en outre dit ravi de l’accueil de la communauté locale au Qatar. “La voile et la mer sont au coeur de la culture, du patrimoine et de la vie quotidienne ici. Avec une si belle journée comme nous venons d’avoir, où les équipages et les spectateurs profitent d’une journée de régate exceptionnelle, l’ambition d’Oman Sail prend tout son sens pour encourager le développement de la voile au Moyen-Orient. Je tiens à remercier la Fédération de Voile du Qatar et la population locale pour leur accueil si chaleureux”.

Après cette série de bananes, les équipages vont se préparer pour la plus longue étape du parcours, soit 160 milles entre Doha et Abu Dhabi, première escale aux Emirats Arabes Unis.

En se basant sur une vitesse moyenne de 5 noeuds, la flotte devrait mettre environ 32 heures pour rallier Abu Dhabi. Mais la météo annonce des vents assez forts qui pourraient faire grimper la vitesse des bateaux à 15-20 noeuds. Dans ce contexte, la plus longue manche s’annonce aussi la plus rapide et le comité de course a pris la décision de repousser le départ à 12h00 heure locale.

Les neuf équipes en compétition dans l’EFG Bank Sailing Arabia – The Tour s’affrontent sur des monotypes Farr 30. Ils représentent cinq nations différentes dont Oman, avec Team Renaissance, Royal Navy of Oman, Team BAE Systems et l’équipe 100% féminine de Team Al-Thuraya Bank Muscat, et les Emirats Arabes Unis, avec Team Abu Dhabi et Team AISM. Auxquels s’ajoutent trois équipages internationaux : EFG Bank (Monaco), Team Delft Challenge – TU Delft (Pays-Bas) et le Team Messe Frankfurt (EU).

Avec quatre pays et huit villes étapes, l’EFG Bank Sailing Arabia – The Tour réunit tout ce que le Golfe Persique a de mieux en termes de conditions de navigation et d’infrastructures ultra-modernes.

Après un départ de Manama le 10 février, l’EFG Bank Sailing Arabia – The Tour fera escale à Doha, Abu Dhabi, Dubaï, Ras Al Khaimah, Dibba et Mussanah pour une arrivée le 25 février à Mascate.

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Donatella Donatelli

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