Standing ovation

© Christophe Varène

Quel accueil ! Tous les équipages de la Panerai Transat Classique 2012 déjà arrivés à La Barbade ont salué l’entrée de Croix des Gardes dans le port de Bridgetown par un concert de cornes de brume, une salve de « Hourra ! » et des applaudissements nourris. La jeune Elizabeth, du haut de ses 7 ans et après un peu plus de 25 jours de mer, semblait impressionnée par ce charivari. La traversée effectuée par la famille Kelman, accompagnée par Dave et Ollie, le père et le fils Spensley Corfield, nourrira sans doute très longtemps les rêves de cette petite fille et de son frère Matthew.

La journée du 29 s’annonce chargée avec l’arrivée de trois concurrents unis comme les doigts de la main depuis le départ. Artaius est attendu sur ligne en fin de nuit, alors que Cipango et Gimcrack vont batailler jusque dans l’après-midi. Malgré sa panne informatique l’empêchant d’émettre et recevoir des messages, Cipango peut joindre la Direction de Course tous les jours afin de récupérer le bulletin météo. L’équipage joint ce matin sent l’arrivée très proche et met ses dernières forces dans la bataille qui l’oppose à son ami Gimcrack. Avec presque 4 semaines de mer derrière eux, les équipages semblent pressés d’en finir et de retrouver la grande famille de la Panerai Transat Classique 2012 afin de partager avec elle souvenirs et émotions. De son côté Marie des Isles va bientôt passer sous la barre symbolique des… 1 000 milles encore à courir. Une sacrée aventure maritime et humaine dans laquelle le mot patience prend tout son sens.

Messages du bord

Croix des Gardes

Nous n’avons plus que quelques heures à naviguer et James tente d’apercevoir l’île de La Barbade. Après des semaines de vent variable, nous avons maintenant une brise régulière et nous prenons du bon temps. Elizabeth est très excitée par notre arrivée proche et elle attend avec impatience d’aller faire un tour à la plage demain. Matthew est plus intéressé par le fait que nous ayons rechargé sa Nintendo DS. C’est un sentiment étrange de savoir que cette partie de notre voyage s’achève. Je peux comprendre ce que Moitessier a pu ressentir en arrivant à la fin de sa navigation en solitaire et sa décision de continuer son voyage. La mer infinie occupe tout notre horizon et notre voilier est notre compagnon fidèle, traçant son sillage jour et nuit alors que nous prenons soin de lui. Ses mouvements sont devenus les nôtres et le doux clapotis de l’eau à son étrave accompagne ses craquements et ses soupirs. C’est difficile d’imaginer le retour à terre avec ses bruits et son agitation. Nous allons franchir la ligne de nuit. L’équipage prend une douche et met les polos marqués au nom du bateau. Pour le dernier mille, nous illuminerons Croix des Gardes avec les projecteurs de pont.

Artaius

Nous voilà au dernier jour. Plus que 135 milles à parcourir. Même pas la distance de Falmouth à St Malo. Nous marchons grand largue à une bonne vitesse qui nous permet d’espérer de couper la ligne d’arrivée à 5h00 TU le 29 décembre. Nous aurons parcouru 3655 milles en 26j 22h soit une moyenne de 5,65 nœuds. Dommage pour les deux jours perdus dans la bulle anticyclonique des Canaries. Mais l’expérience faite est unique. Tout l’équipage tient à remercier les fidèles lecteurs de notre blog. Votre intérêt nous a été précieux. Promis nous posterons une photo de la Barbade dès qu’il fera jour. Nous tenons également à remercier les speakers de la Voix de la Corée du Nord, radio dont nous captions quotidiennement les émissions en langue française le matin sur la BLU. Leur optimisme bon enfant d’un autre âge a grandement contribué à maintenir la bonne humeur du bord.

Source

Rivacom

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