Cette fin de semaine les intempéries ont sévi dans le sud-est de la France. Mais l’arrivée du mistral dans le milieu de la nuit dernière a balayé les violents orages, laissant place au soleil et à un ciel bleu azur. Cette bascule météorologique inquiétait les organisateurs depuis hier. Les fichiers météorologiques prévoyaient des fortes conditions de vent, plus de 40 nœuds, amplifiées par de puissantes rafales.Hier soir, lors de la réunion technique, les mines étaient tendues… la perspective de l’annulation de la régate phare organisée par l’Union Nautique Marseillaise chagrinait ses bénévoles.
Ce matin, alors que le mistral s’installait sûrement dans la cité phocéenne, les équipages préparaient timidement leurs bateaux en attendant le briefing.
Mais c’était sans compter sur la pugnacité du Président du Comité de course, Claude Bauler qui annonce raisonnablement l’annulation de l’épreuve des légers sportboat Longtze mais maintient le lancement de 2 courses en IRC.
Une décision qualifiée de « risquée » pour certain, « jouable mais mesurée » pour d’autres, « géniale » pour les équipages les plus expérimentés et dont les résultats sur le Sémac sont décisifs pour la saison !
Seulement 17 bateaux quittent les pannes pour rejoindre la ligne de départ. Dès la sortie du Vieux Port le ton est donné : une mer très formée, des creux de plus de 2 mètres et des rafales de vent glacial, dépassant largement les 55 nœuds.
La navigation frôlait l’extrême. Quelques équipages ont abandonné suite à d’inévitables avaries techniques, mais tous étaient ravis par cette belle journée.
Les deux 2 manches nécessaires à la validité de l’épreuve ont été courues. Le vent devrait sévir encore plus demain. Mais le programme de course reste maintenu. Le Président du Comité de course donne rendez-vous aux skippers demain matin avec le mince espoir de pouvoir envoyer l’ultime manche de la saison !
En quelques mots ….
Michel Lamberti, Président de l’Union Nautique Marseillaise
Je suis ravi que l’on ait pu envoyer des manches aujourd’hui !
D’une part parce que organiser une régate comme le Sémac demande du travail en amont et l’implication de bénévoles mais aussi et surtout parce que cette course est décisive pour les équipages en tête du classement général et qui jouent leur ticket d’entrée pour la grande finale du Trophée IRC UNCL. Encore une fois je suis fier de des équipes de bénévoles… ces conditions de navigation ne sont pas faciles pour les compétiteurs mais elles le sont encore moins pour les hommes et femmes en mer qui encadrent et sécurisent la course…
1er IRC4 après 2 manches, Zulu, François Alicot
Après quatre années d’absence nous revenons avec plaisir sur le Trophée IRC UNCL.
Nous avons participé à 10 des 11 épreuves organisées en Méditerranée et notre retour est plutôt réussi puisque nous talonnons le premier, Jin Tonic, habitué des podiums ces dernières années.
Alors ce matin, lorsque le Président du Comité a assuré le maintien de l’épreuve nous étions ravis…bien décidés à jouer au coude à coude avec notre concurrent direct. Le vent, nous l’abordons depuis plus de 10 jours. Déjà sur le Tour de Corse dont nous revenons, il a mis nos nerfs à dure épreuve. Notre bateau est adapté à ces conditions et l’équipage est assez expérimenté et téméraire pour quitter le quai.
Nautic Hall, Pierre Médioni
C’est la première fois que nous participons au Trophée Sémac et nous sommes séduits par l’accueil et la gentillesse des membres de ce club ! Nous avons participé à toutes les étapes du calendrier IRC en Méditerranée cette saison. L’équipage est essentiellement composé de jeunes navigants. Je suis le skipper propriétaire du bateau et mon objectif était de monter un projet « type » école de voile et intégrer de jeunes pousses. Les résultats ne sont pas toujours au rendez-vous, mais le but visé est largement atteint ! Prendre du plaisir sur l’eau, s’amuser et écrire une histoire humaine …
