Beaucoup d’émotion

© Christophe Varène

A chaque départ de course au large, les dernières heures avant le départ portent leur lot d’émotions fortes. La Panerai Transat Classique 2012 ne faillit pas à cette tradition et les quais de Saint-Tropez, habitués à de grands évènements, ont vibré comme rarement.

Comme un avant-goût des Caraïbes. Une légère brise d’est, une douce température et un superbe coucher de soleil composent une ambiance tropicale pour le départ de la deuxième étape de la Panerai Transat Classique 2012. À 18 h, le comité donne le départ aux concurrents enfin libérés de la pression des derniers préparatifs et bien décidés à impressionner d’entrée leurs adversaires. Alignés sur la ligne de départ comme à la parade, ils franchissent la ligne dans un bel ensemble. Les équipages sont à la manœuvre, heureux de pouvoir toucher du doigt ce rêve qui les habite depuis des semaines.

Depuis le lever du jour, l’émotion est palpable sur les quais de Saint-Tropez. En dépit de mois de préparation, il reste toujours mille et un détails à régler avant le départ. Les concurrents de la Panerai Transat Classique 2012 s’affairent sur le pont des bateaux et les va-et-vient sont incessants sur les passerelles. Malgré tout, l’ambiance demeure conviviale et l’entraide est le maître mot de la journée entre tous les armateurs, capitaines et marins portés par une passion commune : l’amour de ces élégants voiliers classiques. Les derniers packs d’eau sont embarqués, les perceuses passent de bord en bord pour d’ultimes bricolages, et des équipiers jouent les trapézistes dans les mâtures devant les nombreux passants encore présents dans la cité tropézienne en cette magnifique journée. Une heure avant de larguer les amarres, Laurent Cosson a remis à Sea Lion, appartenant à Manuel Champalimaud, le Prix Mount Gay qui souhaite mettre en avant les valeurs liées au monde de la voile classique et à ses traditions : élégance, esprit d’équipe, générosité et ténacité.
Dans la matinée, le directeur de course, François Séruzier, entouré du président du comité de course, Jean-Claude Travert, et du président du jury, Patrick Celton, réunit les skippers pour le briefing météo. Les prévisions réactualisées confirment le bien fondé d’un départ anticipé pour éviter les fureurs automnales du golfe du Lion. Dans les premières heures de course, les voiliers vont profiter d’un petit flux d’est avant que le vent ne tourne par l’ouest puis au nord en se renforçant peu à peu jusqu’à vendredi avant de forcir franchement dans la nuit de vendredi à samedi. Les bateaux seront alors au niveau des îles Baléares, mais sont invités à rester ensuite près de la côte espagnole pour profiter de sa protection. Le passage du détroit de Gibraltar s’impose comme la difficulté suivante, une succession de dépressions arrivant de l’Atlantique par le sud-ouest. Le premier voilier à franchir le détroit sera d’ailleurs récompensé par le Prix Capbiotek.
À la tombée de la nuit, les voiliers s’éloignent vers le large et les premières tendances se dessinent avec un léger avantage pour The Blue Peter, devant White Dolphin, Corto et Sea Lion. Mais la course ne fait que commencer et les options tactiques peuvent, dans les heures voire les jours à venir, créer des différences. Avant de rallier Cascais, la route est encore longue et l’avancée des voiliers peut être suivie en direct sur le site www.transatclassique.com.

Costa Lourandakas (Sea Lion)

Nous avons dû faire un changement d’équipier de dernière minute, mais le nouveau venu devrait très vite se fondre dans notre équipage. Dans un premier temps, nous allons nous mettre en mode régate pour prendre le meilleur départ. Dans les petits airs prévus, il faudra nous battre pour faire démarrer les 44 t de Sea Lion. Dans la soirée, nous nous organiserons ensuite en quarts de 2 heures, par groupes de deux équipiers. Mais si les conditions le demandent, tout l’équipage est prêt à monter à tout moment sur le pont. Nous souhaitons une belle course à tous nos concurrents et nous leur donnons rendez-vous à Cascais autour d’un verre.

Mathew Barker (The Blue Peter)

À la conclusion du briefing météo dans une ambiance studieuse : « La réunion a été très sérieuse avec toutes les recommandations du comité de course. C’est bien, mais il ne faut pas perdre de vue l’essentiel : le plaisir. J’en souhaite beaucoup à tous les participants.

Louis Duc (Corto)

Je crois que nous sommes prêts pour le départ. Je sais, cela ne se dit pas et l’on peut toujours trouver un petit quelque chose à améliorer. L’équipage est motivé et n’a plus qu’une envie : être en mer.

Source

Rivacom

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