Descente interminable, enjeux considérables

© Amory Ross/PUMA Ocean Racing

Du sud, du sud et encore du sud pour la flotte de la Volvo Ocean Race, qui plonge sous l’anticyclone de Sainte-Hélène. Du reaching, du reaching et encore du reaching pour descendre dans les alizés et éviter cette zone de calme au milieu de l’Atlantique sud.

« On avait l’impression qu’une fois passé l’Équateur, on arriverait vite au Cap, » explique Charles Caudrelier, barreur et régleur pour Groupama sailing team.

« En fait, l’Atlantique sud est très long et on va passer trois, quatre, peut-être cinq jours sur le même bord, avec quasiment le même vent et le même angle, à régler les voiles. »

À 13h00 UTC (14h Paris), les Français filaient à 15 noeuds dans un vent au 42°, cap au sud-sud-est. Car pour éviter les calmes de l’anticyclone de Sainte-Hélène et rattraper le front froid qui arrive au sud, la flotte n’a pas le choix : elle doit descendre dans les alizés.

« À côté de nous, il y a une zone de vent faible qu’on doit gérer pour ne pas être encalminés et continuer à avancer vers Le Cap, » écrit Diego Fructuoso, équipier média pour Telefónica.

« Capey me dit que si on réussit à dépasser cette zone, le vent va monter et on ne rencontrera plus de pétole avant d’approcher du Cap. On lui fait confiance … ».

Au dernier pointage, Telefónica est toujours en tête. Le bateau d’Iker Martínez devance PUMA Ocean Racing de 29,30 milles, CAMPER with Emirates Team New Zealand de 147,50 milles et Groupama de 418,50 milles.

Mais ces distances ne comptent que par rapport à l’arrivée et ne reflètent pas toujours les stratégies sur l’eau, comme l’explique Will Oxley, navigateur pour CAMPER.

« Les distances par rapport au Cap ne veulent rien dire en ce moment car c’est surtout le bateau qui arrivera dans le sud en premier qui s’en sortira le mieux. On estime que PUMA est environ 111 milles devant nous, ce qui veut dire qu’on a réduit l’écart et que c’est positif.

« Les dernières 24 heures ont donc été plutôt bonnes. On a encore 1100 milles de ce cap au sud-sud-est et il va vite faire froid, la brise va augmenter et on va encore manquer de sommeil. »

Une fois la dépression du sud attrapée, les équipages auront donc froid et dormiront moins, mais surtout, ils accéléreront. Plus de 30 noeuds de vent sont attendus.

« Ce sera un bord long et sympa. On a rarement navigué dans du vent fort à cette allure avec le bateau, » commente Caudrelier. « C’est une allure où on pourrait éventuellement tenter de battre le record des 24 heures. Un challenge excitant ! »

Positions à 13h00 UTC le 20 novembre 2011 :

  1. Team Telefónica (Iker Martínez), à 2369,2 milles du Cap
  2. PUMA Ocean Racing powered by BERG (Ken Read), + 29,30 milles
  3. CAMPER with Emirates Team New Zealand (Chris Nicholson), + 147,50 milles
  4. Groupama sailing team (Franck Cammas), + 418,50 milles
  5. Abu Dhabi Ocean Racing (Ian Walker), retrait de l’étape 1
  6. Team Sanya (Mike Sanderson), retrait de l’étape 1

Classement provisoire de la Volvo Ocean Race 2011-12 :

  1. Abu Dhabi Ocean Racing (Ian Walker), 6 points
  2. PUMA Ocean Racing powered by BERG (Ken Read), 5
  3. CAMPER with Emirates Team New Zealand (Chris Nicholson), 4
  4. Team Sanya (Mike Sanderson), 3
  5. Groupama sailing team (Franck Cammas), 2
  6. Team Telefónica (Iker Martínez), 1

Source

Anne Massot

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