La 7e édition de la Les Sables – Horta, course réservée aux Class40, en double et sans assistance, s’élancera, au large de Port-Olona. Pour l’occasion, une quinzaine de duos est attendue. Le menu ? Un parcours d’un total de 2 540 milles en deux étapes, sous forme d’aller-retour entre les Sables d’Olonne, en Vendée, et Horta, sur l’île de Faïal, aux Açores. Un tracé exigeant, avec une multitude de choix stratégiques et autant de routes possibles. A la clé : un jeu très ouvert et la promesse de belles bagarres.

« La Les Sables-Horta est une épreuve qui reflète parfaitement l’esprit de la Class40 puisqu’elle offre, à la fois, un vrai aspect sportif avec un parcours océanique, techniquement très intéressant, puis un côté aventure, voyage et découverte, plutôt sympathique également. La course est, aujourd’hui, bien ancrée dans le calendrier de la classe. Cette saison, elle va permettre à nombre de marins de de préparer idéalement la Transat Jacques Vabre, au-delà du fait qu’elle a son intérêt propre », commente Halvard Mabire, le président de la Class40, bien conscient que l’épreuve possède de nombreux atouts, à commencer par son tracé. « Le parcours est, en effet, très complet dans la mesure où il peut offrir tous les types de temps, et notamment des phases de transitions parfois très complexes à gérer en cette période estivale », confirme Denis Hugues, le Directeur de la Course. « La première étape peut s’avérer très tactique, avec des passages successifs de fronts en cas de dépression, ou des vents de secteurs nord-est générés par l’anticyclone des Açores, qui permettent aux bateaux de filer au portant pour sortir du golfe de Gascogne. Cela ne les met toutefois pas à l’abri de se retrouver, ensuite, piégés dans les calmes Açoriens. Sur la section retour, si l’anticyclone est bien calé sur la France, alors les duos n’ont pas d’autres choix que de faire le tour de la « paroisse », comme cela avait été le cas lors de l’édition 2015. On se souvient que certains concurrents avaient alors dû remonter jusqu’à 30 milles du phare du Fastnet, dans le sud-ouest de l’Irlande, ce qui n’est pas anodin. Il est aussi possible que les duos fassent route directe et que ça aille très vite. Une année, ils avaient expédié le retour en seulement cinq jours. La météo n’est pas une science exacte et c’est justement ce qui fait la beauté et l’attrait de notre sport », ajoute Denis Hugues.

Un format plébiscité

Avis partagé par Aymeric Chappellier, le skipper d’AINA Enfance et Avenir qui, pour mémoire, avait terminé 3e de la dernière édition, en 2017, trois semaines seulement après la mise à l’eau de son nouveau bateau. « Cette Les Sables – Horta, je ne la raterais pour rien au monde. C’est une course toujours hyper intéressante et pour ma part, j’adore son format avec ses deux étapes de 1 250 milles. C’est un super entraînement pour la Transat Jacques Vabre, avec la sortie du golfe de Gascogne et le passage du cap Finisterre, toujours délicats. Cela nous oblige à travailler nos classiques et surtout, cela donne lieu à des bagarres effrénées jusqu’au bout. La course est même souvent relancée lorsque l’on arrive dans l’archipel portugais. Quand on rentre dans les îles, c’est régulièrement très complexe et cela redistribue très souvent largement les cartes », relève le Rochelais qui prendra part à la course pour la troisième fois, et espère bien l’accrocher à son palmarès. « On va retrouver une grosse partie de la flotte de la Normandy Channel Race, mais aussi quelques nouvelles têtes. C’est sympa », annonce Aymeric, vainqueur des deux premières épreuves de la saison des Class40, indiscutablement l’un des grands favoris de la compétition qui retrouvera d’autres gros bras du support, à commencer par Pietro Luciani sur Eärendil au côté de Catherine Pourre, Jonas Gerckens sur Volvo ou encore William Mathelin Moreaux sur Beijaflore, le bateau vainqueur de le Route du Rhum – Destination Guadeloupe 2018, mais également des fidèles tels que François Lassort (Bijouteries Lassort – Restaurant Tonton Louis), sociétaire du club Vendée Les Sables Course au Large, et aussi quelques nouveaux venus.

Un savoureux mélange de pros et d’amateurs

Parmi ces derniers, on citera notamment Martin Louchard et Frédérique Duchemin (Des Voiles et Martin), Pascal Fravalo et Guillaume Goumy (SOS Méditerranée) ou encore Vincent Leblay (Cre’Actuel) qui sera associé au très expérimenté Bertrand de Broc, ce dernier signant ainsi son retour sur le circuit après près de douze ans d’absence, sa dernière course en Class40 ayant été la Transat Jacques Vabre 2007 courue en double avec Marc Emig. « Vincent m’a donné un coup de pouce pour ma Route du Rhum en novembre dernier par le biais de son entreprise spécialisée dans la création de maisons individuelles, et j’ai accepté avec plaisir lorsqu’il m’a proposé de l’accompagner dans son défi de participer à sa première course au large. Il a, certes, peu d’expérience de la voile mais c’est une personnalité sportive et dynamique qui vient du domaine du motocross et qui apprend particulièrement vite », détaille Bertrand. Preuve que ce savoureux mix de compétition et d’aventure évoqué par Halvard Mabire séduit à la fois les marins les plus affûtés et les amateurs pur-jus. Un mélange comme on les aime aux Sables d’Olonne !

Les dates à retenir :

  • 25 juin : arrivées des bateaux à Port Olona
  • 28 juin : prologue de la course
  • 30 juin : départ de la première étape
  • 7/8 juillet : arrivées des bateaux à Horta
  • 12 juillet : départ de la deuxième étape
  • 18/19 juillet : arrivées des bateaux aux Sables d’Olonne
  • 20 juillet : remise des prix

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