StMichel-Virbac
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  • Un tournant pour Jean-Pierre Dick

    Après 15 années sur le circuit Imoca et 5 victoires majeures*, Jean-Pierre Dick confiera la barre de son Imoca à Yann Elies en 2018. L’objectif majeur du skipper briochin est la participation au Vendée Globe 2020. De son

    21 octobre 2017 • Course au Large, IMOCA, Transat Jacques Vabre • Vues: 3059

  • Jean-Pierre Dick et Yann Eliès se sont qualifiés pour la Transat Jacques Vabre à bord de StMichel-Virbac suite à leur participation au Vendée Globe, à la Rolex Fastnet Race (2ème place) et aux nombreuses navigations réalisées cet été ensemble. La rentrée est aussi synonyme de reprise des entrainements pour le duo. Il a entamé cette semaine une session de navigation au pôle Finistère course au large de Port-la-Forêt avec l’Imoca SMA de Paul Meilhat .

    Quelles sont vos impressions suite à votre qualification ?

    Jean-Pierre Dick : « Cette qualification nous met les pieds dans la course, l’engagement est là. Le Fastnet nous a apporté beaucoup. Maintenant on se met dans un sas de compétition au pôle Finistère course au large de Port La Forêt.»

     

    Yann Eliès : « C’est un moment important cette qualification car cela prouve que depuis le 14 juillet on a engrangé des milles ensemble en entrainement et en course. On vient de passer une première échéance réussie. »

    Quels sont les objectifs de vos entrainements ?

    Yann Eliès : « L’objectif est de rentrer progressivement dans l’entonnoir qui nous amène au départ. Il ne faut rien oublier : la connaissance des deux bonhommes, du bateau, la performance puis la somme de détails pour être prêts au départ. Cela passe par 4 stages d’entrainements à Port-la Forêt. Nous participerons aussi au Défi Azimut. »

    • Qualification en poche •

  • Après avoir embouqué ensemble le chenal des Sables d’Olonne suite à une bagarre mémorable lors du dernier Vendée Globe, Jean-Pierre Dick convie Yann Eliès à bord de StMichel-Virbac pour la prochaine Transat Jacques Vabre. L’objectif pour le duo est clair : viser une quatrième victoire pour le skipper azuréen sur la route du café au départ du Havre le 5 novembre prochain, direction Salvador de Bahia.

    http://dai.ly/x5fne69

    JP, pourquoi as-tu choisi Yann comme co-skipper ?

    Jean-Pierre Dick : « En double, quand je dors, l’élément clé est d’avoir confiance dans le bonhomme qui tient la barre et dans ses capacités à gérer une situation tout seul. Le profil de Yann est différent du mien et cela fera la richesse de notre duo pour cette course. Il a un côté instinctif qui complète mon côté rationnel. On a eu l’occasion de travailler avec Yann sur la Route du Rhum 2014 quand il a pris la barre du MOD70 Paprec Recyclage. J’apprécie sa franchise et son côté ‘je ne lâche rien’. »

    Quelle a été ta réaction quand JP t’a proposé cette collaboration ?

    Yann Eliès : « Je l’ai pris comme une chance incroyable ! C’est un honneur de naviguer aux côtés d’un marin au palmarès en double hors du commun. C’est un travailleur, un dur au mal. On peut le suivre jusqu’au bout sans se poser de questions sur son engagement. Il a eu une approche très cartésienne de ce milieu-là. Il a fait des choix de construction audacieux, s’est bâti au fil de ses expériences et a réussi à devenir un grand marin en changeant de vie assez tard. J’ai du respect pour des gens comme lui, capable de sortir des sentiers battus pour arriver à se créer leur place. »

    Quel est votre programme de navigation ?

    Jean-Pierre Dick : « Nous commencerons les entrainements au large en juillet pour participer à la Rolex Fastnet Race en août, puis nous affinerons notre préparation en double en septembre et octobre. Avant cela, Yann va participer à la Solitaire du Figaro. De mon côté, je vais m’entrainer sur StMichel-Virbac et d’autres supports.»

    • Yann Eliès avec Jean-Pierre Dick sur la Transat Jacques Vabre •

  • A 10 jours du départ du Vendée Globe, découvrez comment vont s’organiser les journées de Jean-Pierre Dick à bord de StMichel-Virbac pendant le tour du monde. Ce navigateur d’1m92 va devoir composer avec un petit espace de vie de 4m² qu’il a aménagé et optimisé pour la performance.

    L’espace de vie semble tout petit pour un grand bonhomme comme vous !

    La zone de vie est petite, mais elle est cohérente. L’intérieur est minimaliste, mais je me suis aménagé quelques zones de confort. Les sièges de mon poste de barre et de ma table à cartes ont été faits sur mesure, et conçus en fonction de l’anatomie de mon corps. Mon lit a fait l’objet d’une grande réflexion avec l’Hôpital Hôtel Dieu, l’Association pour la literie et Bultex, pour me permettre de récupérer de façon optimale. Aujourd’hui, je le considère même comme un véritable atout par rapport à mes adversaires.

    Comment s’organiseront vos journées ?

    Il est difficile de dégager une journée type, mais si j’arrive à dormir cinq heures, c’est super ! Je passerai probablement deux ou trois heures à la table à carte, et le reste à l’écoute du bateau, pour régler les voiles, optimiser la vitesse, et surveiller la trajectoire. Il y aura aussi du bricolage. Je passerai beaucoup de temps à l’intérieur, ou dans ce que j’appelle le «pédiluve», cette zone semblable à une grande véranda, pour faire mes manœuvres et barrer. L’extérieur est beaucoup plus exposé, mais il faut y aller de temps en temps. C’est une vie particulière, mais elle va passer à cent à l’heure ! Nous serons sans cesse occupés.

    Ce sont des bateaux qui tapent, et font beaucoup de bruit. Comment gères-tu cela ?

    Ces bateaux sont très inconfortables et les foils génèrent un bruit assourdissant. Pour garder un peu de lucidité, il faut être capable de se reposer en mettant des boules Quies, d’écouter un peu de musique et de lâcher prise par moment. Cela demande une certaine expérience, mais aussi une bonne condition physique. C’est une alchimie à trouver, et c’est ce qui me passionne sur cette course : il faut être extrêmement complet pour performer.

    Les indispensables :

    • La lampe frontale : par souci d’économie de poids, il n’y a pas de lumière à l’intérieur. Jean-Pierre a donc toujours une lampe frontale sur la tête !
    • Les boules Quies : la nuisance sonore peut facilement at­teindre plus de 100 décibels. Jean- Pierre est donc équipé de deux paires de boules Quies sur mesure : l’une pour les sons aigus et l’autre, pour tous les sons sans distinction.

    • La vie à bord de StMichel-Virbac •

  • Découvrez le deuxième volet du portrait de Jean-Pierre Dick vu par ses co-skippers et le parrain de StMichel-Virbac, Erik Orsenna. Loïck Peyron, Jérémie Beyou, Roland Jourdain, Damien Foxall ont confié leurs impressions sur le skipper niçois avant le départ de son 4ème Vendée Globe. A voir en images !

    LOÏCK PEYRON, vainqueur de la Transat Jacques Vabre 2005 et de la Barcelona World Race 2010-2011 avec Jean-Pierre

    « C’est quelqu’un d’extrêmement tenace Jean-Pierre ! Il lui reste le Vendée Globe à accrocher et il a les armes pour le faire. C’est quelqu’un d’organisé, de bien entouré, qui doute, et c’est très bien, et puis je dirais de grand, et ça n’est pas toujours un avantage d’être grand sur un bateau ! En fait, il a la tête dans les nuages. Il est connecté H 24 sur des data qui nous échappent un peu, c’est vrai, ça lui arrive de temps en temps, mais ça veut dire qu’il est en perpétuelle ébullition cérébrale ! »

    JÉRÉMIE BEYOU, vainqueur de la Transat Jacques Vabre 2011 avec Jean-Pierre

    « Jean-Pierre est un vrai battant, qui met beaucoup d’intensité dans tout ce qu’il fait. Il est vraiment athlétique, et il a l’état d’esprit qui va avec cet engagement physique. Il a un vrai don de soi pour le bateau et pour la performance. Quand on navigue en double avec lui c’est vraiment du bonheur, parce que l’on peut se reposer dessus à tout moment. Il sait tout faire à bord. Je pense aussi qu’il sait très bien jauger la prise de risque. Il a quand même beaucoup d’expérience, et sur le plan de la stratégie, c’est quelqu’un de très bon, très carré, et assez redoutable. »

    ROLAND JOURDAIN (BILOU), co-skipper de Jean-Pierre sur le Mod Virbac-Paprec 70

    « Pour moi, Jean-Pierre c’est respect, parce qu’il y avait cette envie de sa part, de se lancer dans la grande course, mais il ne venait pas de là, et il faut savoir se remettre en question, savoir oublier ce que l’on a fait pour s’ouvrir à autre chose. Donc je pense que Jean-Pierre, c’est un parcours de labeur, c’est un travailleur et les grandes qualités qu’il a à côté, c’est de savoir s’entourer, et je pense que sa vision et sa culture, ont un peu boosté notre petit milieu de la course au large.»

    DAMIAN FOXALL, vainqueur de la Barcelona World Race 2007-2008 avec Jean-Pierre

    « J’ai découvert sa puissance, sa force physique et mentale, et sa ténacité, une qualité cruciale pour un skipper de course au large. Ce qu’il a accompli aujourd’hui n’est pas un hasard, c’est le fruit d’une grande expérience, faite de succès et d’échecs dont il a su se relever. Il est aussi bon et même meilleur que la plupart des marins engagés dans ce Vendée Globe, et il a les armes pour le gagner. »

    ERIK ORSENNA, « L’oeil, l’oreille et la plume » du StMichel-Virbac Sailing Team

    « Jean-Pierre c’est aussi une immense humanité, une immense bienveillance, une immense gentillesse. C’est quelqu’un qui est en adéquation complète avec son rêve le plus grand. C’est ça qui me frappe : sa détermination et sa gentillesse. Cette articulation est extrêmement rare. »

    • Jean-Pierre vu par ses pairs •

  • Imaginer et développer des bateaux innovants et compétitifs font partie de l’ADN de l’équipe de Jean-Pierre Dick. Doter le nouveau StMichel-Virbac de foils était donc une évidence. Cependant, l’apprentissage de ces appendices novateurs a nécessité de nombreux mois de navigation. A 39 jours du départ du Vendée Globe, StMichel-Virbac vient d’installer une deuxième version de foils, plus polyvalente que la V1.

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    Qu’est ce qui a changé par rapport au premier modèle ?

    JP Dick : « Nous étions partis sur une première version très puissante aux allures portantes (vents de travers et arrière), qui avait le défaut de freiner énormément le bateau aux allures proches du vent. Nous avons donc limité ce frein, pour plus de polyvalence tout en conservant des foils de puissance équivalente à la première version. Nous avons également renforcé leur structure. »

     

    Philippe Laot, directeur technique du StMichel-Virbac Sailing Team « Le profil du tip a été affiné pour avoir moins de trainée hydrodynamique. La grande différence avec ces nouveaux foils est la plus grande portance au niveau du coude. Les shafts (partie qui rentre dans les puits de foil) sont légèrement plus épais sur cette V2. Jean-Pierre va désormais les tester lors de longues navigations au large. »

    • Des nouveaux foils à bord de StMichel-Virbac •

  • StMichel-Virbac retrouve son élément après un mois de chantier intensif. Outre la réparation de l’étrave abimée dans une collision avec un bateau de pêche, l’équipe technique a renforcé les puits de foils et a ajouté des crash boxes. Une version 2 des foils de StMichel-Virbac sera mise en place en septembre. A moins de 2 mois du départ du Vendée Globe, JP va désormais se consacrer à de longues navigations au large pour finaliser sa préparation.

    Interview de Philippe Laot, directeur technique du StMichel-Virbac Sailing Team

    En quoi a consisté ce chantier de réparation ?

    « Après une phase d’expertise pour mesurer l’étendue des dégâts, les architectes ont défini les zones à découper et ont travaillé sur les plans de reconstruction. L’équipe de composite a effectué en parallèle une empreinte sur l’étrave d’Edmond de Rothschild* (nous remercions vivement le Gitana Team) afin de créer un moule léger pour reconstruire l’avant du bateau. »

    Pourquoi avoir modifié les puits de foils ?

    «Suite aux problèmes rencontrés sur les bateaux IMOCA à foils lors de la New-York-Vendée, les architectes ont demandé de renforcer les puits de foils. En cas de choc avec un OFNI, une « ceinture » a été mise en place pour éviter que le puit se déplace et impacte le reste du bateau. Une crash box (peau extérieure autour du puit) a aussi été intégrée afin de garder l’étanchéité du puit en cas de détérioration. Enfin, ces puits de foils ont été modifiés pour accueillir une version 2 des foils de StMichel-Virbac en septembre. »

    Quel est désormais le programme du bateau ?

    « Nous allons alterner de longues navigations au large et la finalisation de la mise au point technique. C’est une période dense qui se présente mais passionnante car nous allons entériner tous les choix pour le départ le 6 novembre 2016 : les voiles, le matériel embarqué, etc »

    *StMichel-Virbac est le sistership d’Edmond de Rothschild

    • Mise à l’eau de StMichel-Virbac •

  • « En mai, fais ce qu’il te plait ! » Jean-Pierre Dick reprend cet adage en s’alignant avec impatience au départ de deux transatlantiques en solitaire à bord de StMichel-Virbac : The Transat Bakerly et New-York / Vendée. JP vient de larguer les amarres pour se rendre à Saint-Malo, première étape de ce long périple atlantique.

    Quel est le programme des deux semaines à venir?

    Jean-Pierre Dick : « Nous mettons le cap aujourd’hui vers Saint-Malo pour un premier test avec mes concurrents Imoca dans des conditions musclées avec du vent de face. Nous participerons ce week-end à un Warm Up entre Saint Malo et Plymouth avec l’ensemble des bateaux participant à The Transat. Puis nous serons en stand-by à Plymouth avant le départ le 2 mai. »

    Quel est ton état d’esprit ?

    Jean-Pierre Dick :« La compétition arrive enfin et cela me rend heureux ! J’ai vraiment hâte de naviguer en solitaire sur ces deux transats. La première sera un peu spéciale. Elle est chargée de souvenirs pour moi. En 2004, j’étais en tête et le bateau avait été renversé par une vague scélérate brisant le mât. Il va donc falloir économiser le bateau pour enchainer sur la deuxième épreuve au départ de New-York. Le timing est serré avant le Vendée Globe. »

    Programme The Transat:

    • Samedi 23 avril : départ du Warm Up à Saint-Malo
    • Dimanche 24 avril matin : arrivée à Plymouth
    • Dimanche 1er mai : conférence de presse The Transat et Vendée Globe
    • Lundi 2 mai : départ de Plymouth

    • Retour à la compétition •

  • Parti il y a 11 jours de Cascais, Jean-Pierre Dick vient de boucler ce soir son entrainement en solitaire à bord de StMichel-Virbac. Après avoir parcouru 3600 milles en solitaire entre les Canaries, Le Cap Vert, les Açores et Lorient, l’équivalent d’une Route du Rhum, le skipper azuréen et son bateau StMichel-Virbac sont désormais qualifiés pour The Transat et le Vendée Globe. Depuis début janvier Jean-Pierre Dick a parcouru plus de 6000 milles dans des conditions météo variées, des navigations instructives en vue des courses à venir.

    Jean-Pierre Dick , tu viens de te qualifier pour The transat et le Vendée Globe, quelles sont tes impressions ?

    « C’est super à 7 mois du départ du Vendée Globe ! Ces entrainements hivernaux m’ont permis de me replonger dans les conditions réelles de la course en solitaire et ses problématiques. C’est très instructif : jusqu’où pousser la machine, la checker régulièrement et régler les petits problèmes techniques au fur et à mesure, dormir dans le bruit infernal, etc. Je suis content de cet exercice, je n’ai pas chômé, j’ai tenu de bonnes moyennes avec des journées à plus de 400 milles parcourus.»

    Comment ressens-tu ton StMichel-Virbac ?

    « Je commence à mieux connaitre mon bateau, à avoir de bons repères sur l’utilisation des voiles. Ce sont des détails qui s’additionnent mais au final j’arrive à tenir de meilleures moyennes à bord de StMichel-Virbac que sur mon précédent bateau. Aujourd’hui, je suis plus en confiance. J’ai navigué dans des vents variés allant jusqu’à 35 nœuds. StMichel-Virbac accélère et décélère très vite, ça tape beaucoup, les sensations sont différentes sur ces Imoca ‘volants’. Le fait que le bateau se soulève avec les foils engendre beaucoup de pressions pour la coque et le bonhomme ! »

    Peux-tu nous donner quelques anecdotes sur cet entrainement ?

    « En remontant dans le mât, j’ai revécu les moments douloureux du Vendée Globe : la préparation, l’appel à terre pour dire que tu montes et cette ascension toujours stressante. Sauf que là, c’était un entrainement ! Sinon, ce voyage autour des îles de l’Atlantique nord entre les Canaries, le Cap Vert et les Açores était magique : sentir les effluves du Cap Vert, frôler Horta et revenir à Lorient après 2 mois de navigation… ! »

    • Jean-Pierre Dick qualifié au Vendée Globe •

  • A 9 mois du départ du Vendée Globe, Jean-Pierre Dick vient de s’élancer de Cascais pour un entrainement en solitaire d’environ 12 jours dans l’Atlantique nord sur les routes aller et retour du Vendée Globe.

    « Avant les 2 transats du printemps, je veux faire corps avec StMichel-Virbac, apprendre à mieux le connaitre pour optimiser son potentiel. Les Imoca ‘volants’ sont plus stressants, plus bruyants, les réglages sont différents. C’est important que je me sente bien à bord de ce navire, que je sache le faire aller vite, attaquer quand les conditions le permettent.»

     

    « Je vais essayer un maximum de configurations de voile à différentes allures, réaliser de nombreuses manœuvres et vivre en autonomie sur mon bateau. C’est important de gérer le stress du solitaire dans les conditions hivernales de l’Atlantique nord. Il y a pleins d’éléments de sécurité à prendre en compte, cela va être un vrai test pour StMichel-Virbac. »

     

    « Je vais réaliser un parcours adapté pour atteindre les objectifs fixés. Je vais descendre naviguer à proximité des iles de Madère, des Canaries, du Cap-Vert et des Açores avant de mettre le cap vers Lorient. Cela sera l’équivalent du parcours du départ et de l’arrivée d’un Vendée Globe. »

    • Faire corps avec StMichel-Virbac •