Squid
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  • 1. Depuis quand travaillez-vous avec le logiciel?

    Thibault Vauchel Camus : Nous avons découvert Squid lors de la Transat Jacques Vabre 2013, mais plus concrètement lors de la route du rhum 2014 au moment de la préparation. Cela était tombé à pic pour moi dans la découverte de la course au large et du solitaire. L’univers de la météo, du traitement de fichier de routage, etc… il fallait que ce soit le plus synthétique possible que je ne m’y perde pas. Ça m’a vraiment permis d’appréhender la question des fichiers météo le plus sereinement possible!

    Squid répond à un besoin de simplification parce que c’est un univers qui est très complexe, car à fortiori en solitaire, après il faut que ça aille vite et bien, pouvoir réfléchir à minima et saisir l’information. Pour moi Squid est arrivé vraiment juste au bon moment!

    2. Votre utilisation en préparation ou au Large?

    Thibault Vauchel Camus : J’aurai aimé le connaître plus tôt, et savoir mieux le maîtriser sur mes courses précédentes, notamment dans l’exploitation des images satellites et images Bracknell. J’allais au plus concret à défaut de savoir réellement m’en servir. Mais grâce aux formations que j’ai pu suivre, notamment auprès de Bernard qui est venu à Lorient Grand Large nous dispenser des cours, je me suis beaucoup plus familiarisé avec Squid ce qui va me permettre d’approfondir la préparation météo à l’avenir. Le métier de skipper est vraiment un travail aux multiples facettes. On va de la préparation physique, en passant par les aspects financiers, la préparation du bateau lui-même… Une foiss que certains aspects sont dans de bons rouages, je peux libérer du temps pour optimiser ma connaissance en données météo, et approfondir mon utilisation de Squid qui est essentielle.

    3. Pour vous l’atout de Squid complète la préparation globale du skipper sur la préparation du bateau?

    Thibault Vauchel Camus : Tout à fait, à partir du moment où on a un outil comme Squid qui réuni autant de problématiques tout en rendant un résultat digeste, on gagne un temps fou, et surtout on gagne en sérénité.

    En plus quand on est en préparation de navigation avec un routeur, on commence à mieux comprendre les termes et on analyse avec les même outils que lui. On se met à parler le même langage. Ça nous permet une vraie cohérence.

    En multi-coque la problématique est différente car les informations arrivent toujours une fois au large. En Classe 40 ou en Imoca, on est vraiment seul au large, il faut savoir s’en servir.

    4. Quel est le gros plus?

    Thibault Vauchel Camus : Il m’a permit d’être serein sur mes choix de navigation, en terme de trajectoire, et du coup de pouvoir passer du temps sur le pont en étant plus efficace. On sait que le fichier arrivera à telle heure, on sait du coup qu’on pourra en partie maîtriser un certain temps de travail à la table à carte qui ne viendra pas empiéter sur les autres missions que l’on a à bord! C’est l’effet papillon qui va dans le bon sens du coup. L’avantage quand on est serein sur les informations que l’on traite, c’est que par exemple on peut décider d’un changement de voile rapidement, soit au contraire d’accepter de ne pas la changer pendant une heure de plus car on a compris que le meilleur moment serait plus tard. En croisant Squid et Adrena on a vraiment deux outils complémentaires : on gagne alors en temps en lisibilité et du coup en sérénité.

    Ce qui est génial chez Squid c’est aussi cette interaction entre le programmateur et le navigateur pour faire évoluer les fonctions. Il y a une vraie considération pour les suggestions des coureurs, ce qui permet que le produit Squid progresse, ainsi que le partage de l’expérience des autres. Ça permet d’éviter pas mal d’erreurs et de gagner encore du temps.

    • Témoignage sur Squid de Thibault Vauchel Camus •

  • Après avoir passé une partie de son enfance sur un voilier de famille, Christian Dumard participe pendant ses études (entre l’Europe et le Canada) à de nombreuses courses comme skipper. Résolument passionné de voile il navigue dans le Corum Sailing Team, période durant laquelle il remportera dans la team de Sète la tête du tour de France à la voile en 1988, en 1994 on le retrouve dans la Team Marc Pajot Canal + pour la Coupe de l’America, puis il sera champion du monde en Mumm 36 en 1995, puis vainqueur de Québec/Saint-Malo en 1996. Il assumera également le management de l’équipe du projet Sodebo Voile pendant 4 ans. Riche de ces belles expériences, Christian Dumard partage son expérience de la voile en tant que routeur auprès de nombreux skippers comme Thomas Coville (qu’il a accompagné dans certains de ses records en solitaire) ou encore de beaucoup de figaristes et de ministes.

    1. Dans quel contexte vous êtes-vous servi de Squid récemment ?

    Christian Dumard : Une de mes dernières utilisation de Squid a été sur la Mini-Transat qui part de Douarnenez jusqu’en Guadeloupe, avec une étape à Lanzarote. Je travaillais pour Frédéric Denis, qui a gagné la seconde étape. Il a également gagné au classement général en « proto ». En série pour le podium je travaillais également pour Yann Lipinski et Tanguy le Turquais, les second et troisième de la dernière étape.

    2. Dans ce type d’évènement sportif, quelle a été votre utilisation de Squid ?

    Christian Dumard : Une fois en course les navigateurs n’avaient pas droit à Squid à bord, pas plus que d’outil de communication, aucunes données. L’intérêt sur cette course était que Squid nous a servi à la préparation.

    3. Comment se passe ce genre de préparation avec les navigateurs et leurs équipes ?

    Christian Dumard : Avant le départ on a travaillé sur les modèles d’ensemble, pour voir les différentes hypothèses de ce qui pouvait arriver pendant la course – en élaborant les différents scenarii possibles : que ce soit pour la première ou la seconde étape. Pour les navigateurs cela revêtait une grande importance car cela leur donnait l’idée de ce qui pourrait se passer au-delà de quatre à cinq jours.

    4. Si on comprend bien Squid a été un outil pertinent dans les victoires des skippers avec qui vous travaillez ?

    Christian Dumard : Oui, le travail fournit a été récompensé car ça s’est plutôt bien passé pour les skippers que ce soit sur les bateaux de série ou sur les prototypes. Par exemple Frédéric Denis était arrivé troisième de la première étape, puis avait gagné la seconde étape, pour gagner très largement au classement général avec 14 heures d’avance sur le deuxième à l’arrivée.

    5. Plus précisément en quoi consiste une préparation assistée par Squid ?

    Christian Dumard : Tanguy le Turquais en bateau de série a remporté la première étape, et est arrivé deuxième à la seconde étape. Cela lui a valu la deuxième marche du podium. La préparation a permis de créer des modèles d’ensemble : présentant des scenarii qui variaient beaucoup sur les trois derniers jours. Nous avons donc défini une stratégie qui serait valable quelle que soit la situation donc avec des caps limite, et avec des bords approchants… L’objectif était de définir quelques règles simples qui leur permettaient de rester dans le ton.

    Cette collaboration avec Great Circle et Squid a permis un beau résultat dans cette course.

    • Témoignage de Christian Dumard sur Squid •