Saint-Philibert
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  • Si Thomas Coville sera bien le seul homme à bord de Sodebo Ultim’ entre Plymouth et New York, au bout du fil et sur skype, il pourra compter, à terre, sur un duo de navigateurs experts et mixte. Leur mission sera d’accompagner et d’assister le skipper de Sodebo Ultim’ dans la performance et la sécurité pendant les quelques jours de ce sprint intense. Comme le souligne Thomas Coville : « l’Atlantique nord en solo au printemps, ce n’est pas une promenade de santé ».

    The Transat Bakerly, dont le départ sera donné le 2 mai, est inscrite au calendrier du Collectif Ultim qui autorise en effet le routage pour les courses en solitaire.

    C’est donc Jean-Luc Nélias, responsable depuis quelques années de la performance et du routage au sein du team Sodebo qui assumera cette mission. Co-skipper de Thomas pendant la dernière Transat Jacques Vabre (2ème place) et reconnu pour ses talents de navigateur, Jean-Luc a choisi de travailler avec une navigatrice talentueuse et expérimentée qu’il connaît bien : Samantha Davies.

    Regards croisés avec ce trio d’experts dont le défi sera d’établir ensemble la meilleure stratégie de trajectoire pour Sodebo Ultim’.

    Qu’est ce qui a motivé le choix du duo Sam-Jean-Luc ?

    Thomas Coville : « Concernant la performance du bateau et la manière de mener la cellule routage, j’ai entièrement confiance en Jean-Luc. C’est lui qui fait ses choix et quand il m’a parlé de Sam, j’ai trouvé que c’était une excellente idée. C’est une femme qui a une bonne énergie et j’ai bien aimé la manière dont elle a navigué sur la Volvo. Elle va apporter son œil neuf et je suis très content de collaborer avec elle ! »

     

    Jean-Luc Nélias : « Une transatlantique c’est court mais c’est bien de pouvoir la partager avec quelqu’un notamment pour lancer des discussions, confronter les avis avec l’objectif d’en tirer le meilleur. Sam Davies était la personne idéale pour la cellule météo. On se connaît depuis longtemps et elle a beaucoup d’expérience. En plus d’être skipper sur la dernière Volvo Ocean Race, elle a beaucoup « trifouillé » les fichiers météo. C’est en s’entourant des autres que l’on s’enrichit et avec Sam, cela devrait être une expérience intéressante. »

    Tu étais à bord de Sodebo Ultim’ la semaine dernière pour prendre la mesure du bateau et rencontrer l’équipe, qu’en as-tu pensé ?

    Samantha Davies : « C’est la première fois que je naviguais sur un trimaran Ultim’ et c’était génial ! Je suis une habituée du solo en monocoque, là c’est un cran au-dessus : c’est énorme et super physique ! J’étais impressionnée par la maîtrise de Thomas à bord de son bateau, sa manière d’effectuer les manœuvres, son calme et sa bonne humeur même dans des conditions assez ventées. Thomas est capable de faire une superbe course sur The Transat ! Jean-Luc est un des meilleurs météorologues et je suis ravie d’embarquer dans l’aventure Sodebo Ultim’ ! »

    En quoi consiste la cellule météo ?

    Thomas Coville : « Le fait d’être routé apporte une réelle sérénité. C’est aussi moins de temps à passer à la table à carte. Je peux me focaliser sur le bateau, les réglages, effectuer les manœuvres et mettre toute mon énergie sur la performance. C’est aussi une sécurité supplémentaire pour bien anticiper la météo. On aura sûrement des conditions extrêmes, il faudra rester concentré ! »

     

    Jean-Luc Nélias : « Le cadre du Collectif Ultim permet le routage et donc l’aide extérieure pour les courses en solitaire. Avec le team Sodebo, nous avons donc choisi de mettre en place une cellule météo. Depuis la terre, nous allons aider Thomas à choisir et à définir la meilleure trajectoire pour sa course. C’est un travail très précis, besogneux. Il faut éplucher toutes les données météo et il en existe une multitude. Une fois que tout est décortiqué, les options et les trajectoires se dessinent. A terre, ce qui nous manque, ce sont les informations visuelles. Ce sera donc à Thomas de compléter et de trancher.

    Le routeur est en veille 24/24 et tout le travail de recherche, collecte de données, analyse, réflexion prend environ 12 heures de travail condensé par jour. Sur The Transat Bakerly, nous serons focus pendant une dizaine de jours sur les routages. Cela représente une forêt d’informations à traiter avec une accumulation de données. Au plus rapide la traversée se fera en 5 jours et demi et au plus long en 9 jours selon nos simulations. »

     

    Samantha Davies : « Notre rôle pour Thomas sera important. Il faudra confirmer la bonne idée et éviter surtout de prendre la mauvaise. Quand tu routes un marin, il y a une grande responsabilité. On est aussi là pour assurer sa sécurité. L’Atlantique Nord au printemps, il peut y avoir des conditions météo extrêmes, on ne va pas chômer !»

    Point sportif à deux semaines du départ

    Thomas Coville : « Techniquement, Sodebo Ultim’ est prêt, l’équipe a super bien travaillé avec un planning serré depuis la mise à l’eau début mars. Dans 18-20 nœuds de vent, le bateau décolle nettement avec les nouveaux foils. Le stage d’entraînement avec François Gabart et le Pôle Finistère Course au Large a été très intéressant. C’est une façon de mieux connaître son adversaire… Physiquement, je me sens en super forme ! J’essaie d’arriver décontracté pour le départ de The Transat, en tout cas, j’ai une énorme envie d’y aller ! »

    Mercredi prochain, Thomas Coville aura rejoint Saint-Malo pour le prologue de la course. Son trimaran de 30 mètres sera amarré devant la gare maritime pendant trois jours à l’occasion d’un programme de rencontres et de festivités. Samedi soir, Sodebo Ultim’ ralliera Plymouth, d’où sera donné lundi 2 mai le départ de la course.

    • Transat en solo et routage en duo pour Sodebo Ultim’ •

  • Thomas Coville raconte Jean-Luc Nélias et vice versa

    Le 25 octobre prochain, dans un mois exactement, ce sera le Top départ de la 12ème Transat Jacques Vabre. Quarante deux paires de marins chevronnés quitteront Le Havre pour mettre le cap vers le Brésil. A bord de Sodebo

    26 septembre 2015 • 2015, Course au Large, Transat Jacques Vabre, Ultime • Vues: 3318

  • Coville/Nélias un duo enthousiaste

    Thomas Coville, le skipper de Sodebo Ultim’, apprécie la Transat Jacques Vabre et ses vraies valeurs : « Sodebo voulait participer à une épreuve en 2015 et cette course en double est magnifique. Elle a su évoluer, elle a

    16 septembre 2015 • 2015, Course au Large, Transat Jacques Vabre, Ultime • Vues: 2304

  • Cap sur le Brésil pour Thomas Coville et Jean-Luc Nélias

    Parties de la Trinité le 16 juillet dernier, avec à son bord Thomas Coville, Loic Le Mignon, Elie Canivenc et Alexis Aveline, les étraves du maxi trimaran se sont présentées après 13 jours de mer en Baie de Rio pour une

    26 août 2015 • Course au Large, Transat Jacques Vabre, Ultime • Vues: 2664

  • Evolution et optimisation pour Sodebo Ultim

    Alors que Sodebo Ultim’, le trimaran géant de Thomas Coville, est remis à l’eau aujourd’hui à Lorient, son skipper revient sur les travaux réalisés pour réparer et optimiser l’ex-Geronimo d’Olivier de Kersauson.

    30 juin 2015 • Course au Large, Transat Jacques Vabre, Ultime • Vues: 4508

  • Sodeb’O Ultime bientôt en chantier

    La priorité aujourd’hui est de convoyer Sodebo Ultim’ par la mer jusqu’à Lorient où il entrera en chantier pour commencer rapidement la réparation de la coque centrale et celle du flotteur endommagé. Un team de

    7 novembre 2014 • Course au Large, Route du Rhum • Vues: 4515

  • THOMAS COVILLE, INTERVIEW TAILLE ULTIME !
    Le navigateur est arrivé jeudi soir à Saint-Malo à bord du trimaran Sodebo Ultim’. A six jours du top départ de sa cinquième Route du Rhum, Thomas Coville s’exprime librement sur les forces en présence dans la Classe Ultime. La catégorie des ‘grands multicoques’ réunit cette année huit trimarans, d’une longueur de 21 à 40 mètres. Tous ces bateaux ont des atouts et seront menés par huit marins de 39 à 58 ans, aux profils très différents. Le skipper du groupe alimentaire français SODEBO prend la barre du dernier né de la Classe, son trimaran ayant été mis à l’eau fin mai. C’est aussi l’un des plus puissants de la flotte, avec Spindrift 2 de Yann Guichard et le Maxi Solo Banque Populaire VII, piloté par Loïck Peyron depuis le forfait sur blessure fin août d’Armel Le Cléac’h.

    Thomas, suffit-il de classer les concurrents de la Classe Ultime par taille pour faire un pronostic ?

    Toute le monde veut des codes, mettre tout dans des cases. Faire un pronostic d’avant course, surtout dans notre sport, soumis à autant de paramètres, ne signifie pas grand chose pour les coureurs. Par contre, en Ultime, je suis convaincu que nous aurons tous notre chance. Chacun aura un atout, un point fort, à exploiter, encore faudra-t-il identifier le moment où cela va se présenter, où cela va s’ouvrir pour toi. Il faudra suffisamment connaître tes qualités et tes défauts pour savoir que c’est le moment de répondre présent, que c’est là et maintenant.

    Avant le départ, la météo annoncée pour la semaine de course permettra-t-elle d’établir une première hiérarchie ?

    La météo favorisera les uns ou les autres, c’est certain. Mais, ma logique est simple, dans la vie, il y a ce qui t’arrive et ce que t’en fait. La météo on ne la décide pas, par contre, chacun a déjà fait ses choix en amont et s’est préparé avec sa personnalité et la physionomie de son projet.

    Crains-tu Yann Eliès, Sidney Gavignet et Sébastien Josse en MOD70, ces trimarans moitié moins grands que Spindrift 2 et 10m plus courts que Sodebo Ultim’ ?

    Les MOD70 sont aussi trois fois plus légers que Spindrift 2 ! Ces bateaux seront à l’aise si on a du vent plutôt faible à médium mais surtout s’il y a beaucoup de manœuvres et qu’il faut être très réactif. Yann, Sidney et Sébastien ont une grande expérience au large et en solitaire. Ils devront être capables de se mettre dans le rouge mais aussi de prendre leur mal en patience si c’est 35 nœuds de vent avec de la mer mais oui, je les prends très au sérieux.

    Peut-on s’attendre à ce que Lionel Lemonchois, recordman de l’épreuve en 7 jours et 17 heures, et que Francis Joyon, détenteur du record du tour du monde en solitaire en 57 jours, soient très efficaces dans des conditions musclées ?

    Francis et Lionel ont l’expérience de leur bateau. Ils pourront faire parler la poudre avec des machines un peu moins puissantes que Spindrift 2, Banque Populaire ou Sodebo Ultim’ mais Idec et Prince de Bretagne sont hauts de francs-bords, ce sont des bateaux de large, conçus pour le solitaire et uniquement pour cela. L’un pour le tour du monde, l’autre spécialement pour La Route du Rhum. Ils ont été pensés pour leur skipper donc le duo ‘homme-bateau’ est parfaitement ajusté. La force de Francis et Lionel est d’être des ‘spécifiques’ du solitaire, là où Loïck ou moi et d’autres, nous sommes des profils plus éclectiques, issus du solo et de l’équipage, du monocoque et du multicoque.

    Comment vois-tu les choses pour les trois bateaux de plus de 30 mètres, Sodebo Ultim’, Spindrift 2 et le Maxi Solo Banque Populaire VII qui a remporté l’épreuve en 2010 avec Franck Cammas ?

    Pour nous trois, l’enjeu est de pouvoir choisir les trajectoires où il y a peu de manœuvres et où on peut faire parler la puissance. Toujours est-il qu’il faut rester toilés dans ces longues trajectoires. C’est là que c’est chaud. Quand tu as beaucoup de toile au-dessus de la tête, ça va très vite, c’est impressionnant, ça fait fumer la machine. Dans les transitions, les passages de fronts, il faudra être patient car la moindre manœuvre prendra au moins un quart d’heure donc c’est du temps. Tu ne pourras pas la refaire à chaque grain ou, en tout cas, pas parfaitement. Il faut être conscient de ça et choisir une cotte mal taillée qui permette de s’en sortir au mieux.

    Quelles sont les forces de Yann Guichard et Loïck Peyron ?

    Yann Guichard est un athlète super physique. De nous trois, c’est celui qui a aussi le plus de talent parce qu’il a la culture du multicoque olympique qui donne cette compréhension et cette finesse qui sont des atouts. Il sait aussi se préserver avant une épreuve et être brillant le jour J. Loïck Peyron est, par définition, un concurrent dangereux. C’est un marin qui a une énorme expérience et pas grand-chose à perdre. L’Ultime lui va bien parce qu’il ne faut pas beaucoup manœuvrer, c’est là où sa capacité d’utiliser un multicoque au mieux quand il est surtoilé ou sous-toilé va énormément lui servir. A certains moments, manœuvrer sera inévitable mais une fois lancé, le métier qu’il a du multicoque va être redoutable. Je pense que c’est lui le favori de cette Route du Rhum.

    Comment te positionnes-tu dans cette flotte à la barre de Sodebo Ultim’ ?

    Il va falloir que je pousse fort. Je vois bien les angles où ça va être chaud et impressionnant. Ce sera aux allures de haute vitesse où il faudra assurer en solitaire. Je sais que mon bateau peut y arriver et que je peux le maitriser. Malgré tout, il va falloir passer un ‘step’ dont nous n’avons pas l’habitude en régate au large. Avec des bateaux aussi puissants, on navigue ‘facile’ à 32/33 nœuds mais y’a des moments où l’on sera tout le temps à 36/37/38 nœuds, avec des pointes au-dessus de 40 à se demander “Est-ce que c’est normal ?“, “Est-ce que je vais tenir la cadence comme ça plusieurs heures ?” “Est-ce qu’il faut réduire maintenant parce que je ne pourrai pas plus tard et que je ne pourrai pas dormir et que ça va devenir limite ? ». Ce sont les questions qu’on se posait à 30 nœuds à l’époque en Orma (trimaran de 18,28m). Par contre, nos bateaux d’aujourd’hui pèsent une quinzaine de tonnes, le double, et ça change tout !

    Peux-tu préciser ?

    L’énergie déplacée est colossale et l’inertie énorme. C’est comme être dans une voiture ou dans un semi-remorque. Avec le poids du camion, un petit coup de frein un peu violent et tu te fais embarquer. Et puis, tu ne l’arrêtes pas comme ça, là c’est pareil. Si tu dois redescendre en gamme de vitesse, il faut réduire la voilure, ce qui est hyper pénalisant et, physiquement, tu ne pourras pas le faire dix fois d’affilée. C’est là où la conversation avec le routeur à terre sera très importante. Si t’es en surrégime mais que ça doit mollir, tu peux serrer les dents un moment mais pas trop. Et si au contraire, le vent doit forcir, tu sais que la manœuvre sera compliquée alors tu réduis avant mais c’est là où Francis ou Lionel peuvent avoir envie et la possibilité de pousser le bouchon un peu plus loin !

    Dans quel état d’esprit te sens-tu ?

    On me parle sans arrêt des risques que nous prenons, c’est souvent anxiogène et je me sens en décalage. J’adore ce que je fais, je m’éclate vraiment. Je suis très fier du travail que nous avons réussi à réaliser avec l’équipe en si peu de temps. Nous vivons une époque fabuleuse de la course au large avec nos Ultimes et, plus largement, 90 bateaux au départ de La Route du Rhum, c’est génial. J’ai surtout hâte d’y être !

    Les concurrents de la Classe Ultime :

    • Thomas Coville : 46 ans, 5e participation, 1 victoire en 1998 en monocoque 60’.
      Sodebo Ultim’ : 31 m, poids : NC, mis à l’eau en mai 2014.
    • Yann Eliès : 40 ans, 1ère participation
      Paprec Recyclage : MOD70, 21,20 m, poids : 6,3 t, mis à l’eau en 2013
    • Sidney Gavignet : 45 ans, 2e participation
      Musandam-Oman Sail : MOD70, 21,20 m, poids : 6,3 t, mis à l’eau en 2011
    • Yann Guichard : 40 ans, 2e participation
      Spindrift 2 : 40m, 21 tonnes, mis à l’eau en 2008
    • Sébastien Josse : 39 ans, 2e participation
      Edmond de Rothschild : MOD70, 21,20 m, poids : 6,3 t, mis à l’eau en 2011
    • Francis Joyon : 58 ans, 6e participation
      Idec Sport : 29,70m, 11 t, mis à l’eau en 2007
    • Loïck Peyron : 54 ans, 7e participation
      Maxi Solo Banque Populaire VII : 31,50m, 18t, mis à l’eau en 2006
    • Lionel Lemonchois : 54 ans, 4e participation, 1 victoire en 2006 (trimaran 60’) et 1 en 2010 (trimaran 50’)
      Maxi 80 Prince de Bretagne : 24,38m, 7 tonnes, mis à l’eau en 2012

    • Thomas Coville, interview taille Ultime ! •

  • Embarquement immédiat en 360° avec Thomas Coville

    Depuis plus de 40 ans, chez Sodebo, on innove et on crée des produits en phase avec leur époque et la vie des consommateurs. On peut aussi affirmer que, depuis 16 ans, le partenariat qui lie Sodebo avec la voile et le skipper

    23 octobre 2014 • Course au Large, Divers, Multimedia, Route du Rhum, Vidéo • Vues: 3755

  • Le baromètre descend, la pression monte !

    A 23 jours du départ de La Route du Rhum – Destination Guadeloupe 2014, les journées du skipper de Sodebo Ultim’ se suivent et ne se ressemblent pas. Changement de régime cette semaine. L’automne frappe à la porte. Les

    9 octobre 2014 • Course au Large, Route du Rhum • Vues: 5078

  • Coville / de Kersauson, une histoire de transmission

    Baptême aujourd’hui aux Sables d’Olonne de SODEBO ULTIM’, le trimaran de classe Ultime sur lequel Thomas Coville va courir la prochaine Route du Rhum dont le départ sera donné dimanche 2 novembre 2014 à Saint-Malo.

    28 septembre 2014 • Course au Large, Route du Rhum • Vues: 5986