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Reprise pour Fabien Delahaye
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A un peu plus de deux semaines du départ de la 48e Solitaire URGO Le Figaro, Jérémie Beyou apparaît serein, conforté par une préparation et des résultats qui lui ont permis de vite reprendre ses repères sur le monotype Figaro Bénéteau 2. Pour sa première participation sous les couleurs de Charal à cette grande classique de la course au large, le skipper breton affiche ses ambitions.
Comment te sens-tu à un peu plus de deux semaines du départ de la Solitaire URGO Le Figaro ?
Jérémie Beyou : « Très motivé ! J’ai une grosse envie d’y aller, de retrouver la Solitaire URGO Le Figaro, son format, sa difficulté, ça me manque vraiment. Parfois, quand tu enchaînes les participations, tu peux ressentir de l’usure et un peu moins de motivation, alors que là, comme je ne l’ai pas courue depuis 2015, j’ai hâte d’y arriver et d’en découdre, d’autant que je pense pouvoir tirer mon épingle du jeu. »
Tu as débuté ta préparation au retour du Vendée Globe puis disputé deux courses, la Solo Concarneau (14e) et la Solo Maître CoQ (3e), es-tu satisfait ?
Jérémie Beyou : « Il faut bien comprendre que lors des années post-Vendée Globe, la préparation est un peu plus compliquée, entre les sollicitations, la fatigue, un nouveau projet à lancer, surtout depuis que la Solitaire URGO Le Figaro se dispute en juin. Il faut donc hiérarchiser ses objectifs et se préparer en fonction, étape par étape : lors du premier stage à Port-la-Forêt, je me suis attaché à retrouver des sensations à la barre, à prendre des départs, à enchaîner les manœuvres. Je me suis notamment fait aider par Yoann Richomme, qui a gagné la Solitaire en 2016, pour m’appuyer sur son savoir-faire pendant les deux dernières années. La seconde phase a consisté à devenir constant en vitesse sur des bords plus longs et à tenir un bon rythme sur un format d’étape de Solitaire. Enfin, la dernière étape était de rajouter de la stratégie à tous ces éléments. A la Solo Concarneau, j’ai eu du mal à tenir le rythme et j’ai été plutôt suiveur en termes de stratégie, si bien que dès l’arrivée, au lieu d’aller me coucher, j’ai passé tout l’après-midi à me poser les bonnes questions pour savoir ce qui me manquait. J’ai tout remis à plat et je pense que ça m’a vraiment bien aidé en vue de la Solo Maître CoQ qui m’a rassuré. »
Fort de cette bonne préparation, penses-tu être en mesure de viser la victoire sur la Solitaire URGO Le Figaro ?
Jérémie Beyou : « Je pense que la quatrième victoire est possible. Certes, les favoris sont Nicolas Lunven et Charlie Dalin, qui sont les référents en termes de performance pure depuis deux saisons, mais je ne me sens pas loin. Et à l’image de la course de Yoann Richomme l’année dernière, je me dis que si je tire les bons bords, si je prends de temps en temps un peu plus de risques et si j’imprime un bon rythme, ce n’est pas injouable, je suis un bon outsider. »
Un bon résultat serait en outre l’occasion de démarrer en beauté le partenariat avec Charal, est-ce une source de motivation en plus ?
Jérémie Beyou : « Oui, évidemment ! J’étais déjà très content d’offrir un premier podium à Charal sur la Solo Maître CoQ. Pour moi, c’était très important de disputer la Solitaire URGO Le Figaro sous leurs couleurs dès cette année, je ne voulais pas attendre 2018. Je ressens beaucoup d’enthousiasme et d’énergie de la part des dirigeants et des salariés de Charal, de la confiance également, je n’ai pas envie de les décevoir. »
Cette Solitaire URGO Le Figaro 2017 marquera le 20e anniversaire de ta première participation. Si tu te retournes sur ces vingt ans, que vois-tu ?
Jérémie Beyou : « Je vois à l’époque un gamin qui fait une course très brouillonne (rires), et après je me dis que les années sont passées si vite ! Je n’ai pas vu filer ces vingt ans, sans doute parce que j’ai couru sur d’autres supports, si bien que je ne me suis jamais lassé de cette série. J’apprends beaucoup par ailleurs et je reviens à chaque fois plus enrichi et plus complet. »
Diététique : une corde de plus à l’arc de Jérémie
Désireux de sans cesse progresser, Jérémie Beyou s’est attaché cette saison les services de Cloé Briand, ancienne gymnaste devenue ostéopathe, qui s’occupera de sa récupération entre deux étapes et mettra son savoir-faire en matière de nutrition au service du skipper de Charal. Cela passe par des repas équilibrés et à heure fixe, à base notamment de protéines, donc de viande rouge : « C’est un aliment essentiel pour l’énergie et la vitalité, souligne Cloé Briand, nous allons pouvoir en plus profiter de l’expertise de Charal en la matière. » En mer également, avec une alimentation là aussi la plus équilibrée possible, constituée notamment de fruits frais, d’amandes, de noix, de fruits secs et de viande séchée.
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En ralliant Vilamoura hier soir pour se préparer à la tentative de record entre Cadix (Espagne) et San Salvador (Bahamas), via les Canaries, Armel Le Cléac’h poursuit son programme de perfectionnement du Maxi Trimaran Solo Banque Populaire VII avant la Route du Rhum en fin de saison. Ce parcours de 3 884 milles sur la Route de la Découverte est détenu par Francis Joyon depuis février 2013 en 8j 16h 07’ 05’’, soit 18,66 nœuds de moyenne… D’après les derniers routages, un départ très probable est envisagé à partir de demain après-midi.
Dans un premier temps, le team Banque Populaire a donc rallier le port portugais de Vilamoura à une centaine de milles dans l’Ouest de Cadix, afin d’être paré à s’élancer dès demain après-midi dans le sillage de Christophe Colomb qui découvrit la première île de l’autre côté de l’océan Atlantique en octobre 1492.
Nous avons remis le Maxi Trimaran Solo à l’eau début décembre avec quelques petites modifications sur la casquette après mon record sur la Méditerranée. Il a fallu attendre un peu parce que les conditions météorologiques n’ont pas été favorables ces dernières semaines… Nous sommes partis ce week-end pour Vilamoura pour des raisons de logistique et j’attendrais le feu vert de mon routeur à terre, Marcel van Triest pour le grand saut transatlantique !
Un atterrissage délicat à prédire…
Pour imaginer s’élancer, il faut plusieurs conditions favorables : un anticyclone des Açores bien stabilisé au large de Madère et s’étendant jusqu’aux Antilles pour longer sa bordure méridionale des Canaries aux Bahamas, et un flux puissant de secteur Nord (entre Nord-Ouest et Nord-Est) au départ de Cadix pour avaler les 700 premiers milles jusqu’à Gran Canaria en moins d’une journée et demie. Il faut en effet traverser l’archipel canarien ce qui pose des problèmes d’instabilité des alizés à cause des importants reliefs des îles. De fait, il est préférable d’atterrir en milieu de journée afin de mieux appréhender les dévents et aussi pour bénéficier d’un renforcement de la brise derrière les îles.
Il y a un passage obligatoire aux Canaries qui impose de laisser Gran Canaria à tribord, mais ce qui est aussi important, c’est la fin du parcours car il ne faut pas finir dans des alizés souffreteux ! Il faut que le centre de l’anticyclone soit bien positionné sur l’Atlantique : Marcel van Triest regarde ces prévisions à long terme (10-15 jours) pour savoir s’il y a stabilité des centres d’action météorologiques.
Armel Le Cléac’h est donc parti samedi soir de Lorient avec cinq équipiers qui l’ont épaulé pour la partie la plus animée du convoyage à cause du trafic maritime, mais le skipper a navigué et manœuvré le plus possible en solitaire afin de s’échauffer. Car après le record de la Méditerranée, sprint intense de moins d’une journée, ce record sur la Route de la Découverte offre une tout autre dimension avec 3 884 milles à parcourir en une grosse semaine de mer ! Le team s’est donné jusqu’à fin février comme date limite de stand-by…
L’idéal, c’est d’être de retour à Lorient fin février ! C’est pourquoi s’il y a une ouverture dès demain voire jeudi à Cadix, je m’élancerai dans la foulée… C’est un parcours qui ressemble beaucoup à la deuxième partie de la Route du Rhum et c’est donc un format qui est très formateur pour cet événement. La barre est haute avec 8j 16h, soit 18,66 nœuds de moyenne, mais c’est jouable. C’est une nouvelle marche dans ma préparation puisque j’enchaînerai avec deux autres transats dont une tentative sur le record de la traversée de l’Atlantique, de New-York au cap Lizard en juin…
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Le Chacal explose les compteurs !
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Armel Le Cléac’h à l’assaut de la Méditerranée !
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Tentative reportée