Dans la perspective de la 10e édition du tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance, le Vendée Globe affirme ses engagements environnementaux.

Au-delà des causes soutenues par les skippers, l’organisation, elle aussi, s’engage. La démarche s’inscrit dans une perspective de long terme et s’articule autour de 10 engagements, répartis en quatre axes forts : Anticiper, Réduire – tant l’impact du village que celui des visiteurs ou encore des bateaux – Inspirer et Bâtir un héritage positif en créant le Fonds de Dotation « Vendée Globe Foundation » afin de notamment financer la coordination des sciences participatives des skippers autour du monde en partenariat avec l’UNESCO.

ANTICIPER, la phase fondatrice

Le Vendée Globe a collaboré avec Carbone 4 et Toovalu, experts reconnus, pour définir une méthodologie pionnière des événements nautiques. L’organisation a ainsi appliqué la méthode du bilan carbone prospectif pour identifier les principaux impacts du Vendée Globe 2024 et définir des leviers de réduction. Un bilan carbone réel (au scope 3) de l’événement sera par la suite établi pour valider définitivement la méthodologie et mesurer les résultats des actions mises en place.

RÉDUIRE, 3 leviers majeurs

L’impact du village : engager l’écosystème

Tout d’abord, en impliquant l’écosystème : depuis déjà plusieurs éditions, l’organisation du Vendée Globe intègre des clauses environnementales dans ses appels d’offres afin de s’entourer, autant que possible, de prestataires engagés. Aussi, la charte exposants a fortement augmenté son degré d’exigence pour 2024. L’ensemble de la gestion du village est impacté à court et moyen terme, car « nous sommes pleinement conscients de la nécessité d’améliorer continuellement nos pratiques pour minimiser notre empreinte, d’édition en édition » explique Alain Leboeuf, président du Vendée Globe et du Département de la Vendée.

L’impact des déplacements : engager les fans

Le levier majeur de réduction se situe au niveau des déplacements des visiteurs, qui représentent aujourd’hui 63% des émissions. Le Vendée Globe, conscient qu’un tel défi ne se relève pas seul, a réuni les acteurs publics et privés, le Département de la Vendée, la Ville et l’agglomération des Sables d’Olonne, la Région des Pays de la Loire, le Groupe SNCF, En Vendée, le SyDEV, et l’ADEME notamment afin de mettre en place un dispositif complet de solutions de mobilités à faible empreinte carbone. La SNCF va par exemple déployer plus de TGV pour se rendre au village, la Région va reconduire son offre de TER à 5€ depuis tout le territoire et la ville va mettre au service des visiteurs toute son offre de transports décarbonés : navettes au gaz naturel vert, bus à hydrogène, bus de mer électriques, vélos en libre-service… Autant de solutions mises en avant au travers d’une campagne de communication commune placée sous le signe de l’aventure collective pour se rendre au départ de la plus grande course en solitaire.

L’impact des bateaux : engager les skippers

Les bateaux du Vendée Globe sont de véritables laboratoires d’innovation qui influencent toute une filière nautique. Dans la continuité des travaux initiés et votés par les skippers de la Classe IMOCA, le Vendée Globe encadrera l’innovation afin de réduire l’impact des bateaux de course. Le règlement 2028 prendra en compte un Cap Carbone, véritable plafond pour limiter les émissions de CO2 dans la construction des nouveaux IMOCA.

INSPIRER, au-delà du sport et de l’aventure

Le Vendée Globe captive de nombreux fans à travers le Globe, offrant l’opportunité de sensibiliser le public : « Nos larges audiences nous obligent, notamment envers les jeunes générations. Pour cette 10e édition, nous allons renforcer notre programme pédagogique Vendée Globe Junior, et le rendre accessible aux enfants du monde entier » indique Alain Leboeuf, président du Vendée Globe et du Département de la Vendée.

La course a également conclu des partenariats de contenus pour permettre au grand public de mieux connaître et comprendre l’Océan en vue de le protéger. Ces collaborations permettront au public de découvrir le rôle primordial de l’Océan lors du village départ, mais aussi tout au long du parcours, sur les supports de communication de l’événement. Durant tout le tour du monde, l’Ifremer (Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer), les TAAF (Terres australes et antarctiques françaises), Polar Journal (média en ligne dédié aux zones polaires) et Océans Connectés (média en ligne entièrement dédié aux sciences de la mer) produiront de nombreux contenus mis à disposition sur les plateformes de communication de la course.

BÂTIR UN HÉRITAGE POSITIF avec le Vendée Globe Foundation

Le Vendée Globe aspire à inscrire ses actions dans la durée. Ainsi, la SAEM Vendée et le Département de la Vendée, ont souhaité créer conjointement le fonds de dotation « Vendée Globe Foundation » en faisant appel à trois membres fondateurs : la Caisse Régionale du Crédit Agricole Mutuel Atlantique Vendée, la Caisse Fédérale du Crédit Mutuel Océan et la Banque Populaire Grand Ouest. Ce fonds vise à apporter un soutien financier à des projets de recherche concrets tournés vers la préservation des écosystèmes marins, en lien avec le parcours des skippers autour du monde. Sodebo, partenaire historique de la course en est le premier mécène.

Il soutient dès à présent 3 projets :

1. Share The Ocean

Afin de délimiter des zones de protection de la biodiversité sur le parcours de la course dès 2024, le Vendée Globe va s’appuyer sur un consortium scientifique transdisciplinaire. Il s’agit de minimiser les risques de collisions entre les IMOCA et la mégafaune marine.

2. La Mission William de l’association Over the Swell

La Mission William a pour objectif d’apprendre à mieux comprendre les routes migratoires du requin-baleine – plus grand poisson du monde en voie d’extinction – pour mieux le protéger. Cette mission est portée par l’Association Over the Swell qui œuvre pour la défense de l’océan par l’émerveillement, l’éducation et l’organisation de missions océanographiques.

3. Un partenariat fort avec l’UNESCO

Depuis près de 10 ans, de nombreux skippers du Vendée Globe soutiennent la science participative en embarquant ou déployant divers capteurs scientifiques. Cette démarche contribue significativement à enrichir les bases de données scientifiques, dans les zones peu fréquentées des mers du Grand Sud, sur le parcours du Vendée Globe.

L’organisation souhaite passer un cap dès 2024, en s’alliant à l’UNESCO pour coordonner de manière globale et internationale l’embarquement d’instruments de mesure océanographiques sur sa course, en lien avec différents acteurs : la Commission océanographique intergouvernementale de l’UNESCO (COI/UNESCO) le GOOS, OceanOPS et la Classe IMOCA. Ce partenariat s’inscrit dans le cadre de la Décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques au service du développement durable (2021-2030), coordonnée par la COI/UNESCO. « Nous tenons à assumer pleinement notre rôle dans ce projet et à nous inscrire dans une perspective de long terme. Notre engagement auprès de l’UNESCO permettra une avancée significative dans ce projet de science participative » explique Alain Leboeuf, président du Vendée Globe et du Département de la Vendée.

À partir de 2028, l’ensemble des concurrents au Vendée Globe seront équipés d’instruments scientifiques pour une collecte de données sans précédent dans le Grand Sud.

Les 10 engagements en bref :

  • Comprendre pour agir : un bilan carbone prospectif
  • Embarquer l’écosystème de la course en imposant un cadre responsable
  • Minimiser l’empreinte du village événementiel
  • Inciter les visiteurs à choisir les mobilités douces pour rejoindre le village
  • Limiter l’impact des bateaux IMOCA
  • Sensibiliser le public à la préservation de l’océan en vulgarisant la science de l’océan
  • Bâtir un héritage positif grâce au fonds de dotation Vendée Globe Foundation
  • Protéger la biodiversité sur le parcours de la course avec Share The Ocean
  • Comprendre la mégafaune marine pour mieux la protéger avec la Mission William – d’Over the Swell

Un partenariat fort avec l’UNESCO

Déclarations

Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO :

« Les marins ne sont pas que des usagers de la mer. Ils sont avant tout des passionnés et d’ardents défenseurs de cet environnement. Ce sont en cela de formidables alliés pour les scientifiques qui œuvrent à mieux comprendre et à mieux protéger les océans. L’UNESCO est très fière de bâtir un pont entre ces deux univers, celui de la course à la voile et celui de la recherche, grâce à ce nouveau partenariat noué avec le Vendée Globe. »

Patricia Brochard, Co-Présidente de Sodebo :

« Pour l’entreprise Sodebo, partenaire de la course pour la 6e édition consécutive, soutenir le fonds de dotation du Vendée Globe était simplement une évidence, et cela pour plusieurs raisons. Tout d’abord le sujet, qui est de protéger l’océan. La recherche manque souvent de financement, et pourtant, nous avons besoin des scientifiques pour comprendre, pour avancer. Ce projet nous parle aussi pour son aspect collectif. Il y a énormément d’initiatives de la part des skippers et leurs partenaires, je tiens d’ailleurs à les féliciter pour cela. Avec le soutien de l’UNESCO, nous allons travailler tous ensemble. Et enfin, parce que ce projet s’inscrit dans la durée, et c’est pour nous la seule façon de soutenir efficacement ces travaux pour protéger l’océan. J’espère que notre témoignage et celui de l’ensemble des intervenants inciteront de nouveaux mécènes à nous rejoindre pour soutenir ce projet. »

Yannick Moreau, Maire des Sables d’Olonne et Président des Sables d’Olonne Agglomération :

« Station balnéaire de renom, Les Sables d’Olonne sait recevoir. Alors, évidemment, pendant le Vendée Globe, l’accueil à la Sablaise s’exprime pleinement. Nos priorités : proposer une visite mémorable et préserver notre précieux cadre naturel. Chez nous, l’écologie c’est du concret et tout ce que nous développons depuis 3 ans maintenant, nous allons le mettre au service des visiteurs du Vendée Globe : navettes au gaz naturel vert, bus à hydrogène, bus de mer électriques, vélos en libre-service…»

Alexandre Thébault, membre du conseil régional des Pays de la Loire :

« La Région des Pays de la Loire est partenaire historique du Vendée Globe, qui fait partie intégrante de l’identité de la région : résolument moderne, innovante et imprégnée des valeurs éternelles que sont l’engagement, l’audace et le courage. Elle est fière de contribuer à la démarche de mobilité durable engagée, en mettant en place des billets « Live » TER à 5€ pour permettre au public de rejoindre le site de cette course mythique. Très belle course à tous ! »

Antoine Mermod, Président de la Classe IMOCA :

« L’IMOCA se réjouit de l’engagement audacieux présenté aujourd’hui à l’UNESCO par le président de la SAEM Vendée. Depuis 2017, skippers et Classe conjuguent leurs efforts pour insuffler une nouvelle énergie à notre sport et à notre industrie. Ces deux dernières années, notre concentration a été dédiée à la réduction de l’empreinte carbone de nos bateaux et au fonctionnement éco-responsable de nos équipes. L’impulsion initiée par le Vendée Globe, en faveur d’un événement plus durable et respectueux de notre environnement promet d’accélérer cette dynamique déjà en marche. Cela ouvre la voie à des solutions encore plus innovantes et performantes en vue du Vendée Globe 2028, illustrant notre ferme engagement envers une navigation de pointe, à la fois sportive et respectueuse de notre précieux écosystème. »

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