L’heure des comptes approche !

© Vincent Olivaud

L’épilogue de La Boulangère Mini Transat est proche. C’est, en effet, demain après-midi que le premier est attendu à Saint-François. Pour l’heure, on voit mal ce qui pourrait priver Federico Waksman (1019 – Repremar – Shipping Agency Uruguay) de remporter cette 24e édition dans la catégorie des Proto. De fait, à moins de 300 milles de l’arrivée, le skipper compte 85 milles d’avance sur son dauphin et sur sa route, peu ou pas de pièges. L’atterrissage sur la Guadeloupe s’annonce assez clair, avec des alizés soutenus et pas de zones de dévents susceptibles de rebattre les cartes en grand, comme aux Canaries. En résumé, hormis un problème technique ou une grosse défaillance, l’Uruguayen est bien parti pour succéder à Pierre Le Roy au palmarès de la course (avec le même bateau), mais aussi pour devenir le premier représentant de son pays et même d’Amérique du Sud à réaliser une telle performance.

Comme prévu, l’ensemble de la flotte de La Boulangère Mini Transat – notamment la deuxième moitié -, a un peu ralenti ces dernières heures mais à mesure qu’elle va se rapprocher des Petites Antilles, elle va de nouveau accélérer la cadence grâce à un nouveau renforcement annoncé des alizés. D’ailleurs, en tête de meute, Federico Waksman (1019 – Repremar – Shipping Agency Uruguay) et d’ores et déjà sorti de la zone de molle et retrouve progressivement davantage de pression, tout comme Carlos Manera Pascual (1081 – Xucla). L’un et l’autre renouent ainsi avec les vitesses à deux chiffres et ne vont assurément pas lambiner d’ici à l’arrivée. « Le vent ne va faire que se renforcer. On devrait rapidement voir leurs moyennes de nouveau flirter avec les 14 nœuds, d’autant qu’ils ont déjà pris la bascule à l’est », promet Christian Dumard, le consultant météo de l’épreuve dont les derniers routages laissent envisager un passage de ligne ce vendredi en fin d’après-midi (heure de Paris) pour le leader. Un leader qui, on l’a dit, sauf grosse sortie de piste ou avarie, file tout schuss vers la victoire dans cette étape 2 – Air Caraïbes, mais également vers la première place au classement général de la course. Et pour cause, s’il a cumulé 4h14 de retard sur son rival espagnol lors du premier round entre Les Sables d’Olonne et Santa Cruz de La Palma, le Sud-Américain possède 85 milles d’avance sur ce dernier, ce qui représente a minima six heures dans les conditions actuelles. « Ça devrait en plus accélérer par devant », assure le spécialiste.

La Guadeloupe leur tend les bras

Quid des bateaux de Série ? Les premiers sont, eux, attendus ce week-end, dans la nuit du 11 au 12 novembre et l’on peut s’attendre à ce que la quasi-totalité d’entre eux aient rallié Saint-François en fin de journée de mardi. Dans quel ordre ? En l’état, Luca Rosetti (998 – Race = Care) pourrait bien s’imposer, à tout le moins dans cette deuxième étape. Malgré son avance de 57 milles sur son dauphin, l’Italien aura bien du mal à combler ses 15 heures de retard encaissées aux Canaries. Pour le classement général, Bruno Lemunier (893 – Kalisto & Aerofab) semble bien placé pour donner quelques sueurs froides à Michaël Gendebien (921 – Barillec Marine – Actemium) mais ce dernier s’accroche car il le sait, cela va très probablement se jouer à peu de choses, surtout maintenant qu’il se retrouve, comme beaucoup, plein vent arrière et donc obligé de tirer des bords. Ce que l’on constate en tous les cas, c’est que la plupart des favoris régatent aux avant-postes et que si une grande partie d’entre eux ne peut plus espérer bien figurer au classement final après avoir pris un gros plomb dans l’aile dans l’acte 1, la revanche aura été prise de belle manière sur cet acte 2. C’est d’autant plus vrai que les derniers milles ne devraient pas réserver spécialement de surprises. Hormis une zone interdite à la navigation du côté des îles de Petite Terre, les Ministes ne devraient rencontrer aucun obstacle particulier. L’atterrissage sur Saint-François devrait, en effet, ne rien avoir à voir avec celui sur Santa Cruz de La Palma qui, pour mémoire, avait nettement chamboulé la donne. La raison : pas de zone de dévents et peu d’effets diurnes.

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Aurélie Bargat

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