Les alizés, enfin !

© Vincent Olivaud

Comme attendu, les alizés se remettent en place sur l’Atlantique. Premiers à les avoir touchés en milieu de nuit dernière, les partisans de la route sud ont un temps flirté avec les douze nœuds de moyenne avant de ralentir légèrement dans la matinée. Ils restent toutefois les plus rapides de la flotte de cette 24e La Boulangère Mini Transat, ce mercredi, et devraient, de ce fait, combler une grande partie de leur retard dans les prochaines heures. Selon les derniers routages, ils pourraient en effet diviser par deux leur écart d’ici au passage du waypoint obligatoire sur les actuels leaders au pointage qui restent les « nordistes ». Des « nordistes » qui ne profitent pas encore tous des fameux vents de nord-est mais qui progressent néanmoins en route directe vers la prochaine marque du parcours.

Alors qu’ils entament leur cinquième jour de mer dans le cadre de l’étape 2 – Air Caraïbes, presque tous les concurrents de La Boulangère Mini Transat évoluent désormais au portant, propulsés par les alizés qu’ils attendaient si impatiemment. Ces derniers ont en effet commencé à se rétablir sur la route des Antilles. Premiers à les avoir récupérés, les sudistes ont nettement accéléré la cadence depuis hier soir, après avoir, il faut bien le dire, tourné au ralenti depuis leur départ de La Palma. Durant une poignée d’heures, ils ont en effet affiché des vitesses à deux chiffres, à l’image de Marie Gendron (1050 – Léa Nature) flashée à 11,8 nœuds de moyenne au relevé de 6h30. A présent, ils sont, certes, un peu moins rapides mais continuent de tenir de jolies vitesses, propulsés par un flux soufflant entre 18 et 20 nœuds quand leurs adversaires les plus au nord composent avec un vent d’une petite douzaine de nœuds ou buttent, pour certains, dans une petite zone de molle. Dans ce contexte, forcément, la situation leur est favorable dans l’immédiat, même s’ils ont un peu de mal à faire la route directe, le vent, sur leur zone de course, étant très à gauche. En ce sens, la logique voudrait qu’ils empannent pour évoluer en tribord et ainsi faire une route rapprochante, mais force est de constater que quelques-uns semblent persister à vouloir descendre davantage, à l’image de Sascha Lanièce (1053 – Dagard), Hermine Le Mintier (1022 – Vitamine) et quelques-autres.

Un net resserrement des écarts à attendre

Certains, cependant, paraissent avoir bien compris que rien ne sert de continuer de trop rallonger la route, comme Marie Gendron (1050 – Léa Nature), Aurélien Dhervilly (429 – XFLR6 Cherche Propergol), Victoire Martinet (1031 – Chilowé), Peter Gibbons Neff (837 – Terminal Leave) ou (Titouan Quiviger (1009 – Les Extraordinaires), pour ne citer qu’eux. S’ils cumulent aujourd’hui entre 100 et 200 milles de retard sur les leaders actuels, ceux-là pourraient bien réduire de moitié leur retard d’ici au passage de waypoint obligatoire situé par 25° Nord et 27° Ouest. Une marque virtuelle que les premiers devraient franchir dans la nuit de vendredi à samedi ou tôt samedi matin. Dans le détail, quid des solitaires plus au nord ? Dans l’immédiat, ils n’ont pas encore beaucoup de vent et certains – les plus extrêmes – sont encore dans un flux de sud-est qui ne leur permet pas d’être très rapides mais, néanmoins, de profiter d’un bon angle de progression en attendant de récupérer à leur tour les alizés, en fin d’après-midi. « Le waypoint devrait bien resserrer le peloton », assure Christian Dumard, le consultant météo de l’épreuve. De fait, selon ses routages, la flotte, qui s’étale actuellement sur plus de 400 milles en latéral, pourrait converger dans un couloir de 100 ou 150 milles de large en fin de semaine. De quoi, alors, y voir nettement plus clair sur les positions réelles des uns et des autres en termes de classement !

Source

Aurélie Bargat

Liens

Informations diverses

Sous le vent

Au vent

Les vidéos associées : Mini Transat