Mis à l’eau mercredi 25 octobre à Lorient, l’ULTIM ADAGIO est arrivé à Brest hier, son port d’attache. « Une vraie belle première étape » pour le navigateur Éric Péron, qui mesure l’immense défi auquel il se confronte afin d’être prêt pour le départ, le 7 janvier 2024, de l’ARKEA ULTIM CHALLENGE – Brest, toute première course autour du monde, en solitaire en maxi-trimaran.

Tout juste un mois après l’annonce du partenariat avec ADAGIO, leader européen de l’appart’hôtellerie, Éric Péron et son équipe ont mis à l’eau puis convoyé l’ULTIM ADAGIO entre Lorient et Brest où il sera basé jusqu’au départ du tour du monde en solitaire.

« Le convoyage s’est bien passé, c’est une petite étape de passée, sourit Éric Péron à son arrivée à la Marina du Château. Ça veut dire que l’échéance se rapproche et que des petites cases se cochent sur la joblist. Je suis content !
Mais c’est un peu stressant de voir la quantité de travail qu’il reste à faire. À la fin de chaque journée, on aimerait avoir abattu plus de boulot. Heureusement, je ne suis pas tout seul, je suis bien entouré, avec plein de gens compétents qui travaillent avec moi. »

« Rien de trop, rien de futile, que l’essentiel »

Moins de 70 jours avant le grand départ, le skipper brestois sait exactement comment aborder le sprint-marathon de sa préparation : « rien de trop, rien de futile, que l’essentiel. Tout va passer très vite ». Le maxi-trimaran ADAGIO, premier ULTIM à trois coques de l’histoire construit en 2001 pour Olivier de Kersauson, détenteur du Trophée Jules Verne en 2004 sous le nom de Geronimo, puis avec lequel Thomas Coville avait décroché le record du Tour du Monde en Solitaire en 2016 sous les couleurs de Sodebo, et qui a terminé 6e de la dernière Route du Rhum avec Arthur Le Vaillant à la barre, est un bateau qui a largement fait ses preuves. « On n’a fait que de l’entretien, explique son nouveau skipper Éric Péron. C’est un travail de fourmi, il y a des milliers de petites pièces, vis, joints, poulies, etc. On a fait la révision de chaque élément structurel. » Prochaine étape : finir de paramétrer les systèmes embarqués avant d’installer la grand-voile vers le 10 novembre et, « enfin, pouvoir aller naviguer ! On va tester tous les systèmes en navigation et s’assurer que tout fonctionne bien à bord. »

La qualif’ en novembre

Passage obligatoire pour tous les marins qui souhaitent prendre le départ des grandes courses au large, la qualification pour l’ARKEA ULTIM CHALLENGE – Brest consiste à parcourir 2500 milles en solitaire. « Quatre à sept jours de navigation selon les conditions météo », précise Éric Péron qui souhaite réaliser sa qualification le plus tôt possible.
Autre grosse étape avant le départ, le changement des filets qui devrait probablement immobiliser l’ULTIM ADAGIO et son équipe la première semaine de décembre.

Premier ULTIM à Brest !

L’ULTIM ADAGIO est amarré à la Marina du Château, quai Malbert à Brest. « C’est un peu chez nous, Brest, donc j’ai l’habitude », répond le skipper lorsqu’on lui demande ce qu’il ressent en arrivant au point de départ de son futur tour du monde, de loin le plus grand défi de sa carrière de marin. « Je suis tellement concentré à 100% sur le travail de préparation qu’il y a à faire sur le bateau que j’ai du mal à me projeter sur le départ du tour du monde. » Nul doute que la réponse sera différente d’ici peu de temps !

Source

Articles connexes