Après Madère, direction La Palma !

© Arthur Hubert

Les skippers de la flotte dépasseront tous Madère ce samedi, eux qui progressent sous spinnaker depuis vendredi. Désormais, tous sont focalisés sur la manière d’aborder les Canaries et le ‘waypoint’ de La Palma, qu’ils devraient atteindre dimanche dans l’après-midi. Au classement, Loïs Berrehar et Charlotte Yven (Skipper MACIF) mènent toujours les débats et les six premiers se tiennent en 12 milles. Pourtant, chaque variation de vitesse peut avoir une incidence sur les écarts, d’autant plus que la fatigue commence vraiment à se faire sentir.

Rien n’est jamais facile à bord, surtout sur une transatlantique et encore moins à bord de ces bateaux humides et peu confortables. La cartographie consultée depuis la terre serait presque trompeuse par rapport aux réalités vécues en mer. Certes, les skippers progressent toujours à tribord, ont déployé leur spi depuis la veille et décrivent une ligne droite vers le ‘waypoint’ de La Palma. Mais cela ne veut pas dire que la bataille n’est pas intense, bien au contraire. À bord, tous les marins savent que la moindre variation de vitesse, ces 0,2 ou 0,3 nœuds de plus ou de moins de la part de leurs adversaires peut creuser les écarts. Et même s’ils restent très faibles à l’échelle de l’Atlantique, ils ont le don de jouer sur les nerfs.

La prime à la régularité

« On est bien fatigués ce matin », témoignait ainsi à la vacation Chloé Le Bars, associée à Hugo Dhalenne à bord de Région Bretagne – CMB Océane. « Nous avons eu du mal à trouver le bon moment pour envoyer le spi, on a fait trois envois avant que ça ne soit le bon timing ». Les organismes sont donc soumis à rude épreuve. Les traits sont un peu plus tirés et les quarts semblent s’enchaîner à vitesse grand V. On se passe la télécommande de pilote avec la certitude qu’il faut tenter de tout oublier pour garder le maximum de lucidité et d’envie.

« Nous atteignons déjà la première semaine en mer et ce n’est pas anodin », souligne Francis Le Goff, le directeur de course. « C’est difficile de se rendre compte à quel point c’est usant. Les skippers paient la répétition des efforts, parfois aussi l’énergie qu’il a fallu déployer pendant la préparation et ça finit par peser ». Même si toute la flotte évolue dans le même système météo, les skippers qui tirent leur épingle du jeu en ce moment sont avant tout les plus réguliers. Francis Le Goff l’atteste : « les duos qui tiennent en tête de course sont ceux qui ont le plus de capacité à tenir la même vitesse le plus longtemps ».

La Palma, une phase à bien négocier

Désormais, tous les regards se portent sur La Palma et la façon de gérer le passage de ce ‘waypoint’ primordial ce dimanche avant de mettre le cap vers l’ouest. « On commence à préparer notre stratégie », expliquait Gaston Morvan (Région Bretagne CMB – Performance) lors du ‘Mag de la Transat’ ce samedi midi. « C’est un passage qui s’annonce assez solide, il faudra bien le négocier », prévient Francis Le Goff.
Au-delà de la bataille à venir, il y a à coup sûr, en ce premier week-end en mer de la Transat Paprec, une multitude de sensations agréables à vivre. Gaston Morvan insiste sur « les belles glisses sous spi », le fait d’avoir « retiré les cirés » et de « profiter ». Chloé Le Bars rappelle de son côté que demain les concurrents auront « bouclé la première moitié du parcours ». Et elle conclut : « ça fait vraiment plaisir ! ».

Source

Agence Com’Over

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Informations diverses

Mis à l'eau le: 6 mai 2023

Matossé sous: Figaro 3, Monotypie, Transat Paprec

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