Déjà 24 heures après leur départ tout en douceur hier et sous spi d’Horta, les 13 concurrents du Défi Atlantique en route vers La Rochelle, terme de la seconde étape, doivent déjà se positionner pour ce qui sera de leur option de route définitive vers les côtes de France. Les Class40 progressent plein Est en arrière d’un front appelé à se déliter, laissant devant leurs étraves le choix d’une route ventée à l’Ouest, ou plus directe vers la pointe Finisterre. C’est cette voie plus directe que semble privilégier les leaders Italiens Alberto Bona (IBSA) et Ambrogio Beccaria (Alla Grande Pirelli), déjà aux avant-postes, suivis dans un mouchoir de poches des scows de la course. Ces voiliers à nez rond distancent déjà les « pointus », ces designs plus anciens et plus classiques, d’une vingtaine de milles. La physionomie de la course se décante doucement, avec le profil d’une étape certes peu rapide, et des forces de vent qui dépasseront rarement les 20 noeuds, à une allure le plus souvent débridée. Ce sont ces angles au vent qui dicteront les choix des trajectoires à venir, notamment en approche dès jeudi du Golfe de Gascogne et d’une possible divergence de route des leaders.
Les 13 Class40 ont, dans un flux d’Ouest des plus modérés, choisi l’efficacité d’une route maximale, cap résolument orienté vers la pointe occidentale de l’Espagne et son cap Finisterre. 230 milles ont ainsi été avalés ces premières 24 heures, à près de 10 noeuds de moyenne, sous spi, dans des vents instables et sur une mer pas toujours bien rangée. On dénombre ainsi cette nuit quelques jolis départs « au tas », quand le bateau se couche dans une survente. Rien de bien dommageable cependant pour les équipages qui naviguent groupés, dans l’attente des premiers pièges météos à venir. Un petit col barométrique se dresse devant les Class40, zone de vents faibles peu étendue, mais qu’il va falloir traverser. Derrière se met en place un flux de Sud / Sud-Est qui propulsera les premiers à en bénéficier vers la péninsule Hispanique. Certains pourraient alors choisir de mettre du Nord dans leur route, tandis que d’autres pourraient viser le DST (Dispositif de Séparation de Trafic) du cap Finisterre.
Les deux Italiens IBSA et Alla Grande Pirelli en position de l’emporter au classement général final sont bien présents en tête de flotte. Ils glissent avec efficacité au portant, avec sur leur porte bagage les 6 autres scows de la flotte, tous bien ancrés sur des trajectoires similaires. Jean-Baptiste Daramy (Chocolat Pariès – SCREB) emmène les « pointus », seulement relégués à une vingtaine de milles. A noter le décalage en latitude de près de 50 milles avec Vicitan de Didier Le Vourch, sur une option de route clairement au Sud.
Ils ont dit
Alister Richardson – Tquila
« Tout va bien à bord ! C’est super de naviguer en flotte compacte. Horta a été une étape fantastique, une île charmante… »
Florian Gueguen – Dopamine sailing Team
« Bonjour, tout va bien ! J’ai fait un peu de bêtises en fin de nuit (spi déchiré) donc trajectoire pas folle depuis ce matin. Bonne journée »Jean-Baptiste Daramy – Chocolat Pariès – SCREB
« Belle nuit sous spi, sous un beau ciel étoilé, mais sans lune… On n’y voyait pas grand chose quand même. Mer encore bien formée avec vent très instable. On a fait quelques beaux départs au lof. Ces sorties de route ne sont jamais bien agréables, heureusement on se remet sur la route rapidement…
Tout va bien à bord, il va juste falloir ne pas oublier de se couvrir sur cette étape, car ça caille grave… ET ça le froid, on n’aime pas ça à bord… Très bonne journée. »Franz Bouvet – Yoda
« Le bateau avance tranquillement sous spi. Rien à signaler. Bonne journée. »
Lundi 17 avril 2023 – Classement à 14h00 (heures françaises)
- Ibsa Group – Alberto Bona à 1 062,5 nm de La Rochelle
- Allagrande Pirelli – Ambrogio Beccaria à 1062,6 NM +0,1 nm
- TQuila – Alister Richardson à 1 063,6 + 1,1 nm
- Crédit Mutuel – Ian Lipinski à 1 063, 8 nm + 1,2 nm
- Nestenn – Entrepreneurs pour la Planète à 1 à64,2 nm + 1,7 nm
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