Trente marins prêts à entrer dans le vif du sujet !

© Christophe Breschi

Le coup d’envoi de la 20e édition de la Solo Maître CoQ – la première des cinq épreuves comptant pour le Championnat de France Elite de Course au Large 2023 – sera donné ce lundi 13 mars. Dès lors, pas moins de 30 Figaristes vont en découdre jusqu’au dimanche 19 mars avec, au programme, des parcours côtiers d’une trentaine de milles au large des Sables d’Olonne puis une grande course de 340 milles entre Belle-Ile, Ré et Yeu. Pour tous, habitués du circuit comme bizuths, l’occasion s’annonce parfaite pour se mettre dans le bain, valider tout le travail réalisé ces derniers mois, se jauger puis évaluer la concurrence. En bref, idéale pour prendre ou reprendre ses marques d’autant que la météo s’annonce relativement tonique, voire « piquante » en cette fin de période hivernale.

« Si cette édition 2023 de la Solo Maître CoQ arrive tôt dans la saison, en tous les cas plus tôt que l’année dernière puisqu’elle s’était déroulée en avril, et que l’on sait que les conditions risquent d’être assez vivifiantes, on a tous vraiment hâte de renouer avec le mode « régate » ! », assure Arthur Hubert (MonAtoutEnergie.fr). Huitième l’an passé lors de sa première participation à l’épreuve, le Bretillien espère légitimement tirer une nouvelle fois son épingle du jeu sur le plan d’eau Sablais mais ne sait, en réalité, pas vraiment comment se projeter. « Dans les rangs de la course, on retrouve des gars comme Guillaume Pirouelle (Région Normandie), Corentin Horeau (Mutuelle Bleue), Gaston Morvan (Région Bretagne – CMB Performance), Loïs Berrehar (Skipper Macif 2021), Adrien Hardy (Ocean Attitude) ou Tom Dolan (Smurfit Kappa – Kingspan) que l’on sait performants à peu près quoi qu’il arrive, mais on note aussi la présence de très nombreux bizuths, certes peu ou pas expérimentés en Figaro Bénéteau 3, mais très solides cependant entre trois bouées ou au large. Il va falloir se méfier de tout le monde », poursuit le Malouin.

Une flopée de nouvelles têtes

De fait, si les habitués du circuit sont présents, très nombreux sont les « petits nouveaux ». Parmi eux, figurent quelques noms bien connus, comme Victor Le Pape (Région Bretagne – CMB Espoir), frère de Martin, ou encore Paul Morvan (Foricher – Fleur d’Ajonc), frère de Gaston et fils de Gildas, qu’il conviendra de surveiller de près, mais aussi plusieurs anciens Ministes, à l’image de Julie Simon (CP&A Corporate Finance), encore Romain Le Gall (Centre Excellence Voile – Secours Populaire 17),Camille Bertel (Cap Ingelec) ou encore Hugo Dhallenne (YC de Saint-Lunaire), vainqueur avec panache de la Mini Transat – Eurochef 2021 en bateaux de Série, qui ne seront certainement pas en reste. « Comme chacun d’entre nous, j’ai hyper hâte de commencer. Ça va être trop cool. Dans le groupe avec lequel je m’entraîne à La Rochelle, sur dix skippers, nous sommes six bizuths. Nous avons bien progressé ensemble ces dernières semaines, notamment lors du gros bloc de dix jours que nous avons enchaîné récemment à l’île d’Yeu dans du vent assez fort. Cela nous permet d’arriver assez sereinement sur cette première épreuve de la saison », détaille Romain Le Gall qui, comme beaucoup de « rookies », préfère ne pas se mettre trop de pression sur les épaules à l’occasion de ce premier rendez-vous de l’année. « J’ai envie de faire ma course sans trop regarder les autres. De faire mon truc le plus proprement possible, c’est-à-dire en évitant de faire trop de bêtises, et sans objectif de résultat particulier », souligne le Rochelais.

La fougue ou l’expérience ?

Ambition identique ou presque pour Alexis Loison, de retour en solitaire en Figaro Bénéteau 3 après une année d’absence. « Je suis très content de revenir et de commencer par cette Solo Maître CoQ qui m’a parfois très bien réussi et d’autres fois un peu moins, à cause de blessures. L’idée pour moi cette semaine, c’est de voir où j’en suis, sans toutefois me mettre de pression », annonce le Cherbourgeois qui s’aligne sur la course pour la neuvième fois et l’a même déjà accroché une fois à son palmarès en 2018. « Ma dernière course en solo a été la Solitaire du Figaro en 2021. Depuis, j’ai régaté en tant qu’équipier sur différents supports. C’a été très intéressant mais j’ai très vite eu l’envie de revenir avec un projet à moi. Pour autant, comme je l’ai déjà dit, je ne me mets pas de pression particulière. On fera le bilan à la fin », note Alexis Loison qui aura sans doute perdu quelques-uns de ses automatismes mais qui aura indiscutablement pour lui l’expérience, même si la jeune garde pousse fort.

Qui après Tom Laperche ?

« Cette Solo Maître CoQ va permettre de se remettre en jambes et de jauger la concurrence. Les conditions risquent d’être bien toniques et il y a de très bons clients. J’ai, pour ma part, eu une période d’entraînement assez courte en Figaro cet hiver car j’étais engagé avec le team Sodebo de Thomas Coville en Ultim 32/23, mais j’ai hâte de commencer les débats et j’espère bien figurer », avance l’un des grands favoris, Guillaume Pirouelle, qui, pour mémoire, avait frappé un très grand coup l’an dernier en terminant deuxième de l’épreuve et premier bizuth. « Cela reste pour moi une régate de travail. J’espère refaire une belle saison cette année et être en mesure de jouer la gagne sur la Solitaire. Marquer des points d’entrée de jeu, ce serait évidemment très bien mais le circuit est complexe, avec son lot d’incertitudes et rien ne se passe jamais comme on l’imagine », termine le skipper de la Région Normandie. Dans ce contexte, qui pour succéder à Tom Laperche, vainqueur des trois dernières éditions ? Réponse le 19 mars prochain !

Source

Laure Lunven - de Hercé

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