Présentation de la course In Port

© Vincent Curutchet

La bataille pour The Ocean Race commence ce dimanche 8 janvier, alors que la flotte se prépare pour la première In Port Race à Alicante. Il y aura deux régates distinctes pour les deux différentes classes de bateaux de la compétition.

  • 14:00 heures : Départ de la VO65 In-Port Race
  • 16:00 heures : Départ de l’IMOCA In-Port Race.

En quoi consiste l’In-Port Race ?

Bien que The Ocean Race ait toujours été très axée sur les exploits et les performances liés à la traversée des océans, les In-Port Race Series sont depuis longtemps appréciées et font désormais partie intégrante de l’ADN de la course.

L’édition 2022-23 propose des courses In-Port dans sept villes étapes à travers le monde, où les fans pourront voir de près les équipes qui s’affrontent sur un court parcours côtier.

Bien que les courses In-Port ne comptent pas dans le total des points obtenus par une équipe, elles jouent un rôle majeur au classement général. En effet, le classement des In-Port Race Series sera utilisé pour départager les équipes en cas d’égalité de points à l’issue de la course autour du monde.

Généralement organisées à proximité de la côte pour que les fans puissent profiter de l’action depuis la terre ferme, les courses In-Port sont souvent des épreuves rapides et intenses qui mettent à l’épreuve les capacités de maniement du bateau des marins.

Si les conditions météorologiques le permettent, chaque équipe embarque trois invités pendant les courses In-Port. Bien que, pour des raisons de sécurité, elles ne soient pas autorisées à aider au maniement du bateau pendant la régate, ces personnes privilégiées se retrouvent au cœur de l’action, et une l’une d’entre elles, particulièrement chanceuse, peut même être désignée par le skipper pour prendre la barre lors du dernier bord de la régate.

Le départ

Gagner le départ est souvent la clé qui conduit à la victoire. Le Responsable Principal de la course, Bill O’Hara, a opté pour un départ au reaching, ce qui signifie que les bateaux partiront avec un vent soufflant de travers, à environ 90 degrés. « Les IMOCA ne sont pas conçus pour les manœuvres rapprochées, le départ au reaching est donc logique », explique O’Hara, ancien concurrent olympique pour l’Irlande. « De plus, cela donne aux IMOCA la meilleure chance de se dresser sur leurs foils, ce que nous n’avons jamais vu auparavant dans l’histoire de la course. »

Le parcours de la course

O’Hara prévoit un parcours rectangulaire, avec au moins deux tours et un temps estimé à 45 minutes pour la flotte IMOCA qui partira à 16 heures. « Si nous avons une force de brise modérée, disons 10 nœuds, alors je pense que le premier bord sera un reach de 1,5 milles nautiques (nm), puis un bord au portant de 0,5 nm, un nouveau reach de 2 nm, une remontée au près de 0,5 nm, puis un dernier bord de 0,5 nm pour revenir à la ligne de départ/arrivée. »

Pour les VO65 qui partent plus tôt, à 14 heures, O’Hara prévoit un parcours plus carré pour permettre plus de manœuvres tactiques sur le plan d’eau, des opportunités de virements de bord et d’empannages avec des bateaux qui sont plus faciles à manier dans les situations plus rapprochées.

La météo

Samedi 6 janvier, les prévisions météorologiques étaient bonnes pour la course de dimanche, selon O’Hara. « Les modèles météorologiques prévoient une brise de plus de 10 nœuds, qui se renforcera dans l’après-midi et pourrait atteindre 15 nœuds en rafales. Il semble que nous pourrions avoir du bon vent ! » Cela devrait suffire pour que les IMOCA prennent de la vitesse sur les parcours de reaching et se mettent à foiler, atteignant des vitesses supérieures à 20 nœuds.

Les concurrents

Flotte IMOCA

Les manœuvres étant difficiles à exécuter sur un IMOCA, remporter le départ sera plus important que jamais pour cette flotte. Il sera difficile d’évaluer l’approche de la ligne lors d’un départ au reaching, à moins d’être un expert du match racing. GUYOT environnement regorge de talents de niveau olympique. Outre le co-skipper Robert Stanjek, ancien champion du monde de Star, Annie Lush a représenté la Grande-Bretagne aux Jeux olympiques de Londres en 2012 en match racing féminin, et la médaillée d’Or de ces Jeux olympiques n’était autre que l’équipière de GUYOT environnement, l’espagnole Tamara Echegoyen.

Susann Beucke est peut-être nouvelle dans le monde de la course au large, la médaillée d’argent des Jeux olympiques de Tokyo 2020 en 49erFX apportera une expérience précieuse à l’équipage de Kevin Escoffier à bord de Team Holcim – PRB. Francesca Clapcich, de 11th Hour Racing, vient également du milieu olympique, puisqu’elle a représenté l’Italie à deux reprises aux JO de 2012 et 2016.

L’expérience des petits bateaux à bord de Biotherm skippé par Paul Meilhat vient de Damien Seguin, double champion paralympique français. Le skipper de Team Malizia, Boris Herrmann, s’appuiera quant à lui sur son passé à bord du dériveur 505 pour se rappeler des manœuvres tactiques qui seront décisives lors du pré-départ de l’In-Port Race.

Flotte VO65

Les VO65 auront à cœur de franchir la ligne de départ en bonne position. Il faut s’attendre à des manœuvres agressives avant le départ pour se positionner. À l’instar des équipages IMOCA, la flotte des VO65 est parsemée de talents de classe mondiale en matière de petits bateaux. Magdalena Kwaśna, olympienne en Laser Radial à Tokyo 2020, est prête à apporter sa touche au skipper Pablo Arrarte et au Windwhisper Racing Team polonais.

L’ancienne compétitrice de Laser Radial Tania Elías Calles, quatre fois représentante olympique du Mexique rejoint le skipper Erik Brockmann à bord de Viva México. Brockmann est lui-même habitué à la compétition très rapprochée, puisqu’il a été champion du monde de quillards J/70 et qu’il a dirigé des équipes mexicaines sur les Extreme Sailing Series.

Ambersail 2 est skippé par le représentant olympique lituanien de Londres 2012 Rokas Milevičius – qui, lorsqu’il a couru à bord de Team Brunel en 2014-15, est devenu le premier marin lituanien à participer à The Ocean Race. L’expérience olympique de Milevičius devrait le mettre en bonne posture sur la ligne de départ. L’expérience olympique est également présente au sein de l’équipage d’Antonio Fontes sur le Mirpuri Foundation Racing Team. Hugo Rocha a une médaille de bronze olympique en 470, Diogo Cayolla est trois fois représentant du Portugal aux JO et Francisco Cruz a couru en planche à voile aux JO pour l’Argentine.

L’équipe néerlandaise JAJO est pleine de jeunesse et de fougue, mais son arme non secrète pour apporter un peu d’âge et d’expérience est le Néerlandais Bouwe Bekking, huit fois vétéran de The Ocean Race. L’équipe de Gerwin Jansen sur Austrian Ocean Racing powered by Team Genova est la moins expérimentée de tous les équipages. Un départ sans faute de la part de Jansen, en laissant les autres équipes commettre des erreurs, serait probablement une bonne stratégie pour leur première course In-Port, alors qu’ils cherchent à tirer parti de leur manque de pratique en course.

Source

The Ocean Race

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Informations diverses

Mis à l'eau le: 7 janvier 2023

Matossé sous: 2023, Course au Large, The Ocean Race

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