Eric Péron s’engage sur le Tour du monde Ultim en 2023

© Rivacom

« Il est des moments où les rêves les plus fous semblent réalisables à condition d’oser les tenter. »*

À quelques jours du départ de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe où il s’alignera en Ocean Fifty, Eric Péron nourrit déjà un projet plus grand : participer à l’Arkea Ultim Challenge Brest en décembre 2023. Le Finistérien vient de signer la location du bateau Ultim Sailing qui lui permettra de donner vie à ses ambitions.

Un rêve : faire le tour du monde en solitaire

Lorsque l’opportunité de louer un Ultim pour la saison 2023 se présente, Eric Péron n’hésite pas un instant. Le marin finistérien nourrit depuis toujours cette ambition : faire un tour du monde en solitaire. « Pour un marin, c’est vraiment un truc de dingue, une sorte de Graal ». Ça aurait pu être le Vendée Globe, mais les planètes se sont alignées différemment et une occasion unique s’est présentée : « Lorsque j’ai appris que le trimaran Ultim Sailing était à louer pour la saison à venir, j’ai sauté sur l’occasion, je ne pouvais pas laisser passer l’opportunité de m’aligner au départ de ce tour du monde ! »

Pour Eric, le timing est idéal : après une année à naviguer en multicoque, sur le circuit Ocean Fifty, le marin a acquis une expérience précieuse : « Les Ocean Fifty sont des bateaux particulièrement véloces, sortes de mobylettes survitaminées qui demandent une attention de tous les instants ; un excellent support pour appréhender la navigation en multicoque, toujours délicate. Bien qu’on passe à une dimension supérieure en Ultim, la vigilance sera la même.
Faire le tour du monde en solitaire, en Ultim et en course, c’est une aventure incroyable, quelque chose d’unique puisque cela n’a jamais été fait auparavant. Il y a un côté ‘pionniers’ à participer à cette expérience inédite, ce qui rend, à mes yeux, l’aventure encore plus excitante ! »

Un bateau fiable qui connaît la route

Le bateau sera donc le trimaran Ultim Sailing, un bateau sûr et éprouvé. Né d’éléments du Géronimo d’Olivier de Kersauson, passé entre les mains de Thomas Coville puis d’Yves Le Blevec, l’Ultim 32/23 est certes ancien mais très fiable ; un sentiment confirmé par Eric Péron : « J’ai eu la chance de naviguer sur ce bateau, il est certainement moins performant que les Ultim de dernière génération mais il reste un excellent support, très bien adapté à un premier tour du monde en solitaire. Je pense que sa fiabilité et sa ‘simplicité’ en font justement un concurrent sérieux pour ce programme. »

Eric Péron devrait récupérer le bateau début 2023 pour un premier chantier avant de prendre la barre et de se consacrer à l’entraînement, la préparation et le partage avec les partenaires, puis de s’élancer sur l’Arkéa Ultim Challenge Brest en décembre 2023… Brest où le skipper souhaite être basé pendant toute sa préparation.

Un souhait : construire un projet de territoire à Brest

Eric, déjà implanté dans la cité du Ponant avec son équipe actuelle, se verrait évidemment bien poser ses pare-battages sur les pontons du port de Brest. « Nous sommes très attachés à ce territoire. J’aimerais vraiment que ce bateau devienne l’ambassadeur de belles entreprises bretonnes, finistériennes et brestoises, actrices de leur territoire. Et que les Brestois puissent également se l’approprier, car il sera visible au ponton et naviguera dans la rade toute l’année.

Construire notre projet dans cette métropole qui est LA ville des tours du monde en Ultim et de l’Arkéa Ultim Challenge Brest me paraît très cohérent. Il y a aussi à Brest une grande richesse en termes de compétences dans le maritime. Notre volonté est de faire travailler et d’agréger ces compétences au sein de l’équipe, de recourir et de s’entourer de prestataires et fournisseurs locaux, et de profiter de cette formidable expérience pour former des jeunes, ou moins jeunes d’ailleurs, au panel de métiers de la course au large. »

Un dessein : continuer une aventure collective

S’il reste à trouver le financement pour ce projet, c’est fort du soutien de son fidèle club d’entreprises FRENCH TOUCH Oceans Club et de discussions en cours avec des partenaires motivés pour l’aventure qu’Eric Péron a sauté le pas en signant la location du Trimaran. « Comme dans toute entreprise, il faut savoir prendre des risques pour lancer la machine » confie le marin, qui, pour relever ce nouveau challenge, souhaite articuler le projet autour d’un ou deux partenaires titres, d’un groupe de partenaires principaux et de nouveaux adhérents qui viendraient grossir les rangs du FRENCH TOUCH Oceans Club. »

« Le planning est idéal pour les entreprises qui chercheraient une opportunité de gagner en notoriété en associant leur nom au projet avec le co-naming du bateau et différentes offres de visibilité sur celui-ci : la course a lieu en fin d’année prochaine, ce qui nous laisse le temps nécessaire pour nous préparer et construire une belle histoire, celle d’une aventure unique autour du monde. Cette course est une grande première et s’élancera lors d’une période creuse en termes de grands événements sportifs, ce qui laisse présager d’un intérêt médiatique fort. Nous sommes persuadés qu’il s’agit d’une très belle opportunité à notoriété maximale, accessible pour des budgets que nous voulons raisonnables et variés. »

L’appel à partenaires est donc ouvert, mais pour l’heure place à La Route du Rhum – Destination Guadeloupe, l’objectif de l’année qui reste la priorité d’Eric Péron pour les prochaines semaines. Focus on !!

Le French Touch Oceans Club : Un club d’entreprises unies par des valeurs identitaires constitutives

Il y a quatre ans, Eric propose à ses sponsors de créer un groupement de partenaires réunis sous une seule et même bannière, par le biais d’une marque forte, porteuse de valeurs partagées et identitaires : le French Touch Oceans Club qui valorise le savoir (bien) faire français.
Cette démarche répond à plusieurs objectifs, en premier lieu, pour Eric, celui d’être véritablement acteur de son projet, en devenant en quelque sorte son propre sponsor, tout en permettant à ses partenaires d’activer leur réseau. Ce projet collaboratif permet également d’impliquer leurs prospects et leurs salariés. En même temps, ces entreprises promeuvent, au travers de la marque, leur engagement pour une production plus responsable et citoyenne. La marque regroupe des entreprises de tous secteurs : manufacture, artisanat, ingénierie, prestation de service…
Depuis sa genèse, le projet a grandi, fait des émules et rassemble à ce jour près d’une vingtaine d’entreprises qui défendent au quotidien non seulement le savoir-faire français mais aussi un ensemble de valeurs, une éthique, une démarche environnementale globale, sociétale et locale. Cet ethos apporte une grande cohérence au projet et nourrit pleinement le collectif.

*Bernard Werber – Les Fourmis

Source

Julie Cornille

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