Paul Meilhat dévoile son équipage

© Qaptur

5 hommes , 3 femmes, 3 nationalités, des noms et des parcours prestigieux : l’équipage de Biotherm qui prendra le 15 janvier 2023 à Alicante le départ de The Ocean Race fait déjà rêver…

Dès l’annonce de son partenariat avec Biotherm en mars dernier, Paul Meilhat exprimait son désir de participer à The Ocean Race, la course autour du monde en équipage avec escales. D’abord parce que l’héritière des mythiques Whitbread et Volvo Ocean Race fait partie des grands défis sportifs à relever dans une vie d’un marin. Ensuite parce que ce marathon planétaire en 7 étapes constitue une préparation idéale pour le Vendée Globe. Enfin parce qu’à l’image du projet défendu par Paul et son partenaire, The Ocean Race milite et agît pour la cause environnementale.

Aujourd’hui, alors que l’IMOCA Biotherm vient de sortir du chantier Persico (Italie) après 8 mois de construction, le désir est devenu un projet très concret avec la présentation des hommes et des femmes qui accompagneront Paul Meilhat autour de la planète pour 6 mois de course intenses.

Mixte, international, expérimenté, motivé, ce groupe composé de personnalités aux CV et aux parcours de vie très riches, a tout pour séduire.

Un équipier supplémentaire devrait être annoncé dans les prochaines semaines.

Expertise et énergie positive

« Je voulais avoir à bord des personnes qui partagent la philosophie du projet, confie Paul. J’ai essayé de trouver un équilibre, un mix entre l’énergie, le plaisir, l’expertise. Il fallait aussi être pragmatique car nous aurons très peu de préparation avant la course. Je devais donc m’entourer de gens qui ont déjà les clefs, avec qui je suis sûr à 100% que ça va le faire ! »

Certains ont une grande expérience de l’IMOCA et sont en campagne pour le prochain Vendée Globe. Pour ceux-là, comme pour Paul, l’épreuve est l’occasion de faire le plein de milles pour se qualifier *. D’autres ont déjà disputé la course autour du monde en équipage, voire, cochent les deux cases. Tous sont de grands marins et régatiers au palmarès remarquable, capables de faire marcher un bateau de façon efficace et autonome. Parallèlement au critère de mixité, le skipper de Biotherm tenait aussi à partager cette aventure sportive avec un collectif international. L’équipage fera relâche dans 9 pays et 3 continents du globe. Cet aspect multiculturel a toujours été la marque de fabrique de la course. C’est aussi une richesse pour les navigants.

Le casting de Biotherm (par ordre alphabétique)

4 marins à bord pendant les étapes dont 1 femme + 1 reporter embarqué
Rotation de l’effectif sur les 7 étapes

1/ Giulio Bertelli – ITA

Né le 5 Mai 1990 à Milan
Vit à Milan
Etudes d’architecture

America’s Cup (Luna Rossa)
MOD70 Oman Sail et Maserati
TP52, VO65, AC75, IMOCA
The Ocean Race Europe (AkzoNobel)
Première participation à The Ocean Race

Les + de Giulio : expérience au large sur des bateaux rapides, spécialiste des systèmes de contrôle embarqués et pilote automatique, appétit pour la technologie, bonne humeur, lance sa marque de plats lyophilisés.

Giulio régate depuis toujours sur les plus rapides coursiers de la planète et est aussi pilote d’avion. Il partage son temps entre navigation en course et préparation technique pour des écuries de voile.

Paul : « C’est la belle rencontre italienne ! Il m’a contacté après avoir entendu parlé du projet et nous nous sommes vus chez Persico. Il a une belle expérience offshore tout en venant de l’America’s Cup. Il est habitué aux hautes vitesses, au développement des foils, et aux différents systèmes qui équipent les voiliers high tech. Il a un bon profil pour être responsable de la performance. »

Giulio : « C’est un peu un rêve de gosse de traverser ces océans, à condition que ce soit en course. Car pour moi, la compétition permet d’endurer plus naturellement le stress physique et mental d’un tel environnement. Cela m’attire aussi parce que j’aime sortir de ma zone de confort. J’ai très envie de pousser le bateau et d’apprendre, d’échanger avec Paul sur les aspects techniques, la performance. »

2/ Anne Beaugé – FRA – reporter embarquée

Née le 3 avril 1985 aux Lilas dans le 93
Vit en Morbihan
Photographe / onboard reporter / navigatrice

Mini Transat 6.50
Class40
Première participation à The Ocean Race

Les + d’Anne : plusieurs traversées de l’Atlantique en course, expérience des bateaux rapides, grande sensibilité au milieu marin, désir de partager des histoires.

L’ancienne graphiste qui retouchait des photos de pub et de mode entre Paris et New York, est devenue photographe et… navigatrice avec une traversée de l’Atlantique initiatrice sur un yacht classique, puis la Mini Transat en 2019 suivie d’un programme de courses en Class40. Quand elle n’est pas à la barre, elle est derrière l’objectif.

Paul : « Je l’ai rencontrée sur le Défi Azimut avec Sam Davies. Dans ma volonté de constituer un collectif mixte, je suis très heureux qu’Anne ait accepté de nous rejoindre, sa double compétence au plus haut niveau est rare et idéale pour nous. Elle a déjà travaillé sur de nombreux bateaux. Elle est sympa, a un bon état d’esprit, et elle fait de très belles images. »

Anne : « Je vais chercher dans cette aventure un mélange de choses qui me passionnent. Avant tout, être en mer, en course autour du globe, sur un de ces incroyables IMOCA volants ….et bien sûr avoir une position qui me donne le loisir de capturer et d’observer ces marins d’exception poussés dans leurs retranchements, leur élément, avec l’intensité du bord, les émotions qui transparaissent nécessairement, la difficulté, l’hostilité et la beauté du milieu marin. Ce qui me motive, c’est partager des histoires de mer avec les terriens. »

3/ Ronan Gladu – FRA – Reporter embarqué

Né le 2 août 1983 à Mayenne
Vit à Crozon
Photographe, vidéaste, auteur, surfeur

2 Fastnet Race en IMOCA
Brest Atlantique en Ultim (33 jours) et Finistère Atlantique (7 jours) en Ultim
Première participation à The Ocean Race

Les + de Ronan : connaissance des IMOCA, baroudeur, ‘ambianceur’,volonté de raconter la vie à bord tout en s’adressant au plus grand nombre

Ronan Gladu s’est fait remarquer et connaître grâce à ses documentaires sur le surf. Il est récemment apparu comme mediaman embarqué en IMOCA mais aussi en Ultim où il se démarque par son style : proche de l’humain, il sait bien capter la vie à bord des grands bateaux de course.

Paul : « C’est quelqu’un que je connais depuis longtemps et je suis un fan inconditionnel de sa web série Lost in the Swell. Il vit très bien à bord, il apporte une bonne ambiance. Au-delà de faire de belles images, il sait raconter les histoires. Et c’est ce que je souhaite que nous fassions : raconter une histoire d’hommes et de femmes. Il a aussi une vraie fibre environnementale, il est très engagé sur ces sujets qui sont aussi au cœur de notre projet. »

Ronan : « Une course autour du monde sur un IMOCA, il n’y a pas plus engagé que cela. Ce sont des bateaux exigeants, durs à vivre. Je pense à la grande étape dans le Grand Sud notamment. Mais ce challenge m’attire. C’est même un rêve inavoué depuis longtemps. Je vais avoir un rôle de transmetteur, avec l‘idée de retranscrire pour le plus grand nombre ce qui se passe à bord. Ce sera à coup sûr passionnant. »

4/ Amélie Grassi – FRA

Née le 9 mai 1994 à La Rochelle
Vit à Lorient

Mini
Class40
Ultim Actual
Première participation à The Ocean Race

Les + d’Amélie : organisée, rigoureuse, curieuse de découvrir, goût pour la météo et les aspects techniques du bateau, de la navigation

Amélie a d’abord assuré ses études de droit avant de prendre le chemin de ses parents navigateurs. Elle s’est d’abord fait remarquer lors de sa Mini Transat 2019 où elle termine 8ème et première femme et plus récemment en terminant 9ème sur la Transat Jacques Vabre à bord du Class40 La Boulangère Bio aux côtés de Marie Riou. Elle sera la benjamine de l’équipage, au sein duquel elle continuera à porter les couleurs de La Boulangère Bio.

Paul : « J’aime bien l’énergie qu’elle met dans ses projets. C’est assez révélateur des personnes. L’expérience de sa Mini Transat par exemple, lorsqu’elle est repartie dernière sur la deuxième étape et qu’elle a réussi à doubler une bonne partie de la flotte. Elle a un gros mental. »

Amélie : « C’est fascinant l’idée de partir à la conquête d’un objectif énorme mais en groupe, avec un collectif. Je suis curieuse de pouvoir partager avec toutes ces personnes talentueuses qui composent l’équipe. Ce sera aussi des navigations dans des eaux que je ne connais pas. C’est super excitant de découvrir de nouveaux espaces, un nouveau terrain de jeu, de nouveaux systèmes météo. Et avec cet équipage, je me lance dans l’aventure sans aucune appréhension sur le côté humain. C’est très apaisant. »

5/ Mariana Lobato – POR

Née le 23 décembre 1987 à Lisbonne
Vit à Lisbonne
Mariée, 2 enfants

Championne du monde Match Racing
Jeux Olympiques de Londres en 2012
Supports Olympiques (470, 49erFX, Nacra17)
GC32, M32, VO65, Oceanfifty
Vainqueur The Ocean Race Europe
Première participation à The Ocean Race

Les + de Mariana : force mentale, communication, formation médicale, réglages des voiles et manœuvres sur la plage avant

Sportive accomplie, Mariana dédie sa vie au haut niveau. En match racing, elle a participé aux JO de Londres en 2012 avant de devenir l’année suivante championne du monde de la discipline. Férue de voile olympique, elle est aussi coureur au large… et mère de deux enfants.

Paul : « Son profil est vraiment intéressant. Elle a une histoire très différente de la plupart d’entre nous et cela va apporter de la richesse au groupe. C’est quelqu’un qui a beaucoup d’énergie d’audace. J’espère qu’elle pourra apporter des idées innovantes pour le bateau car j’ai envie qu’il y ait de l’échange. Elle a une grosse culture de l’équipage et c’est un point fort. »

Mariana : « J’adore travailler en équipe. C’est vraiment mon truc ! Et j’aime apprendre quelque chose tous les jours, relever des défis, ce qui sera le cas en IMOCA. Un des aspects fondamentaux pour élever le degré de motivation sur ce type de format, c’est l’ambiance à bord. Mais aussi et surtout la qualité de la communication. Il faut être aligné sur la façon de se dire les choses. C’est un des aspects passionnants de la navigation en équipage. »

6/ Anthony Marchand – FRA

Né le 4 mars 1985 à St Brieuc
Vit à Lorient

Olympisme
Podiums en Figaro
Volvo Ocean Race ( 4eme en 2014-2015 avec Mapfre)
Co-skipper Ultim Actual
2e participation à The Ocean Race

Les + d’Anthony : connaît le degré d’engagement que la course impose, expérience au large sur des bateaux rapides, grande autonomie, savoir-faire en mécanique et composite

« Antho » est à la fois un excellent régatier (débuts en voile olympique) et un excellent marin qui a navigué sur tous les supports qui comptent, que ce soit en solitaire ou en équipage. Ce double profil ajouté à ses talents de barreur et son expérience de la course autour du monde en équipage en font un partenaire très précieux pour le projet.

Paul : « C’est mon pote ! Il a une grosse expérience sur le tour du monde en équipage et aussi en IMOCA. On se connaît par cœur et c’est super important dans une course comme celle-là d’avoir quelqu’un qui peut prendre un rôle majeur et me seconder. C’est quelqu’un de sensitif et de très polyvalent. Il est très talentueux à la barre et c’est aussi un excellent bricoleur. »

Anthony : « Une course comme The Ocean Race, cela fait mûrir, grandir. C’est super enrichissant vélistiquement et humainement parlant. L’engagement, l’énergie que tu mets à bord pour faire marcher le bateau sont très forts, très intenses, et il faut tenir dans la durée. Avec Paul, on se connaît depuis très longtemps, ça matche et ça marche bien entre nous. Or, on sait que l’humain, le collectif sont très importants sur ces projets longs. »

7/ Paul Meilhat – FRA – skipper

Né le 17 mai 1982 à La Garenne-Colombes
Vit à Lorient
Marié, 2 enfants

Figaro
Leader du championnat IMOCA de 2019 à 2021
Vainqueur Route du Rhum 2018
Vendée Globe 2016
12 transats
En campagne pour le Vendée Globe 2024 sur Biotherm
Première participation à The Ocean Race

Paul Meilhat est devenu un des coureurs les plus prisés de sa génération. S’il aime gagner, le skipper de Biotherm ne se résume pas seulement à son statut de compétiteur. C’est aussi un homme engagé qui œuvre depuis longtemps au service de la cause environnementale. Une cause qu’il compte bien défendre avec son équipage pendant les 6 mois de tour du monde.

Paul à propos de son rôle de skipper et manager : « Ma philosophie est le laisser beaucoup d’autonomie, de responsabilité à chacun et de faire confiance. Les personnes que nous avons à bord ont l’habitude de se gérer et tout le monde mettra la main à la pâte. Outre l’expertise du team, j’ai aussi choisi des gens qui savent rigoler. On est là pour prendre du plaisir. On est convaincus qu’on peut aller chercher un résultat dans ces conditions. »

8/ Damien Seguin – FRA

Né le 3 septembre 1979 à Briançon
Vit à Auray
Marié, 2 enfants

Triple médaillé paralympique
5 titres de champion du monde
Vainqueur Tour de France à La Voile
7e Vendée Globe 2020
En campagne sur le Vendée Globe 2024 avec Groupe Apicil
Première participation à The Ocean Race

Les + de Damien : connaissance de l’IMOCA et des mers du Sud, pragmatisme, management d’équipe, esprit de compétition, avitaillement/nutrition

Parallèlement à ses nombreux succès internationaux en voile légère – deux médailles d’or et une d’argent aux Jeux paralympiques – Damien Seguin a toujours été féru de course au large. S’il a souvent dû se battre pour être accepté sur les lignes de départ en raison de son handicap (il est né sans main gauche), il a prouvé lors du dernier Vendée Globe que rien ne lui était impossible.

Paul : « C’est un champion ! J’adore son côté « je ne me prends pas la tête ». Il avance avec beaucoup d’enthousiasme dans ses projets et ne lâche jamais rien. On se connaît depuis 20 ans et nos années en olympisme où nous avions le même coach qui nous a appris l’importance de la dynamique collective pour performer. »

Damien : « Participer à un tour du monde n’est jamais anecdotique. Pouvoir le faire avec quelqu‘un que j’apprécie et que je connais depuis longtemps, en étant à fond en mode compet’, le tout sur un joli bateau de dernière génération, c’est une superbe opportunité ! Cela correspond à une période où je n’aurais pas pu naviguer sur mon bateau qui va entrer dans un chantier de 5 à 6 mois. J’y vais en tant que skipper de Groupe Apicil, cela fait partie d’une logique de préparation pour le Vendée Globe 2024. »

* Dans la « course » à la qualification pour le Vendée Globe 2024 (comptabilisation du nombre de milles nautiques réalisés en compétition), 5000 milles sont à gagner sur The Ocean Race

Source

Agence Blanco Negro

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