SAS, la reine du calendrier de la Classe Mini 6.50

© Christophe Breschi

C’est indubitablement LA course de l’année du calendrier Mini 6.50, celle qui, chaque année paire, attise la convoitise de tous les marins engagés sur le circuit. Précieuse parce qu’elle permet souvent de boucler la fameuse qualification pour la Mini transat, mais surtout et avant tout initiatique par le nombre de milles qu’elle propose et l’aventure, les aventures, qu’elle laisse présager… La course Les Sables Les Açores Les Sables (SAS) fait, pour la première fois de son histoire, le plein avec 72 bateaux au départ le mardi 19 juillet prochain. ; une réussite pour la Classe Mini avec laquelle nous détaillons les atouts nombreux de cette course si spéciale.

Les adhérents marins de la Classe Mini s’apprêtent donc à vivre dès la semaine prochaine, un grand moment avec l’une des courses les plus importantes du circuit, la SAS (Les Sables Les Açores Les Sables). Initiée en 2006, l’épreuve qui rallie Horta (aux Açores) est rapidement devenue une incontournable du circuit, et ce, à plusieurs titres.

2600 milles en course en solitaire

Avec un parcours de 2600 milles (soit près de 5000 km) en course, l’épreuve a tout de l’étape de montagne ! Chaque manche compte donc à elle seule 1300 milles soit l’équivalent d’une première étape de Mini-transat !

Conditions variées

Avec un parcours ouvert et la grande variété des systèmes rencontrés sur sa route, la SAS multiplie stratégiquement les possibilités d’options : près, portant, reaching, vent fort ou pétole, tout est possible !

Parcours initiatique

Bien évidemment, emprunter le mythique chenal des Sables d’Olonne théâtre des départs et arrivées du Vendée Globe a de quoi procurer à ces jeunes marins des souvenirs impérissables et les pousser à la projection. A Horta, les marins bénéficieront de l’accueil privilégié et chaleureux, typique de l’île et de ses habitants. Et puis, peindre soi-même son aventure sur le môle de la marina permettra à chacun d’entrer, à son tour, dans la légende.
Au-delà du pittoresque, la SAS est d’abord exigeante dans sa préparation qui se doit d’être minutieuse. La course offre aussi une vraie expérience de course hauturière avec tout ce que cela comporte de découverte du bateau et de soi-même, en solitaire, de sa capacité à se gérer et à gérer son bateau au long cours et au large.
L’aventure est enfin profondément humaine, émaillée d’échanges passionnés avec les « anciens » qui y retournent, les nouveaux avec lesquels on partage ses joies et ses doutes, son enthousiasme et ses peurs, et en mer, avec les bateaux accompagnateurs et ses petits camarades de jeu…

Inoubliable

Pour tous ceux qui y ont participé, la SAS reste inoubliable. En forgeant leur maritimité, elle leur a permit d’en revenir grandis, des images gravées à tout jamais dans leurs corps et leurs âmes : « la course la plus dure mais aussi une des meilleures » ; « grandiose : stratégie de course dans des systèmes météo complexes, rencontre avec des cétacés et premiers jours seul au monde » ; « Intense, c’est une aventure en soi » ; « avec évidemment, des runs endiablés sous spi la poignée dans le coin ».

Focus sur l’édition 2022

Pour la première fois de son histoire, la SAS fait le plein avec 72 concurrents inscrits pour cette nouvelle édition (et pas moins de 30 marins sur liste d’attente) confirmant l’intérêt porté par les marins à la Classe Mini et à son circuit, réputés pour avoir fait émerger un grand nombre de talents de course au large actuelle.
La Classe Mini se réjouit légitimement de succès mais aussi, pour elle qui incarne si bien la diversité, la SAS est un exemple du genre avec 24% de concurrents étrangers représentant 11 nationalités et 18% femmes au départ.

Amélie Grassi, présidente de la Classe Mini :

« En tant que Classe, nous sommes fiers d’être un vivier pour la prochaine génération de marins professionnels qui peuvent affiner leurs compétences sur des circuits difficiles contre des adversaires coriaces. Nous encourageons également la diversité et nous nous félicitons du nombre accru de navigatrices participant cette année, ce qui, nous l’espérons, conduira à un plus grand nombre de femmes athlètes dans ce sport à l’avenir ».

Record

Le record de la distance parcourue en Mini 6.50 et en course, est établi sur la deuxième étape de la SAS en 2010 par Bertrand Delesne avec 304,9 milles parcourus en 24h pour une vitesse moyenne de 12,7 nœuds (Prototype 754 Prati’bûches). Bertrand avait à l’époque avalé les 1300 milles en seulement 5 j 13h27′. Avis aux amateurs, le record reste inégalé à ce jour…

Ils ont dit à propos de la course Les Sables Les Açores Les Sables :

Aymeric Chappellier (2012) :

 » Certes on ne traverse pas l’Atlantique mais les conditions météo très variées la rendent complexe, tactique, incertaine jusqu’au bout et souvent rugueuse. Comme dirait un certain Denis [Hugues directeur de course- ndlr] »une bonne baffe dans la gueule à l’aller et un bon coup de pied au cul au retour ».

Ian Lipinski (éditions 2012 et 2014) :

 » La première des deux éditions de la SAS que j’ai eue la chance de courir me laisse un exceptionnel souvenir : la première fois que je faisais le grand saut vers le « vrai large  » à bord d’un mini. Une sensation unique en quittant le ponton des Sables, mélange d’excitation et d’appréhension…. Mais très vite j’ai pris beaucoup de plaisir. C’est le plein été, les journées sont longues, les nuits courtes. C’est aussi l’occasion de vivre pleinement ses premières galères ! Sans doute donc, la meilleure préparation qu’il soit pour la Mini Transat. « 

Source

Perrine Vangilve

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