Trente-trois marins dans les starting-blocks !

© Christophe Breschi

Le coup d’envoi de la 19e édition de la Solo Maître CoQ – la première des cinq épreuves comptant pour le Championnat de France Elite de Course au Large 2022 – sera donné ce mardi. Pas moins de 33 Figaristes vont alors en découdre jusqu’à dimanche avec, au programme, une grande course de 327 milles entre Belle-Ile, Ré et Yeu, puis des parcours côtiers d’une trentaine de milles au large des Sables d’Olonne. Pour tous, anciens comme nouveaux venus sur le circuit, l’occasion s’annonce parfaite pour se (re)mettre doucement mais sûrement dans le bain, valider tout le travail réalisé ces derniers mois, se jauger puis jauger la concurrence. En bref, idéale pour prendre ou reprendre ses marques, d’autant que la météo s’annonce relativement clémente. A tout le moins nettement moins complexe que cela était annoncé encore ce week-end.

« Après avoir multiplié les entraînements ces derniers mois, à présent, on a hâte de rentrer dans le vif du sujet et d’aller régater ! On est là pour ça et on est impatient que ça commence ! », lâche, sans détours, Tom Laperche (Région Bretagne – CMB Performance), le tenant du titre de cette Solo Maître CoQ, résumant à lui seul l’état d’esprit général de la flotte. Se jauger, observer les forces en présence, poser les bases, évaluer les progrès réalisés cet hiver et ceux qu’il reste à faire, ou encore marquer des points d’entrée de jeu font partie des différents objectifs des 33 marins en lice. Trente-trois navigateurs parmi lesquels des habitués du circuit, mais aussi et surtout une foule de « petits nouveaux », parmi lesquels de nombreux étrangers tels que Piers Copham (Voile des Anges), Conor Fogerty (Raw) ou Sanni Beuke (The Race is Female), médaillée d’argent aux Jeux Olympiques de Tokyo 2021 en 49er FX. « Après 14 ans d’olympisme, je démarre cette année une nouvelle carrière au large. Je sais que j’ai beaucoup à apprendre mais je suis déterminée. J’ai découvert que la voile était pour moi plus qu’un simple sport. Un véritable mode de vie », explique l’Allemande qui fait partie de ceux dont l’objectif, cette semaine, est de prendre ses repères puis de progresser, tout comme Chloé Le Bars (Région Bretagne – CMB Océane), Romen Richard (Passion Santé – Trans-Forme), Laurent Givry (Cap Horn) ou encore Basile Bourgnon (Edenred).

Première confrontation en solitaire

« Ça va être la première fois que l’on va se confronter, à la fois aux autres bizuths, aux gros bras du circuit et à des skippers expérimentés. C’est un joli mélange et je pense que l’on peut s’attendre à des surprises », annonce Basile Bourgnon qui a, lui, troqué son Mini 6.50 pour un Figaro Bénéteau cette année. « Je ne me fixe pas d’objectif particulier sur cette première course en solitaire. L’idée, c’est vraiment de voir où je me situe par rapport aux autres. Je me suis énormément investi cet hiver dans ma préparation et dans celle du bateau. J’ai hâte de mettre en œuvre ce que j’ai appris. Je vais tâcher de faire le moins d’erreurs possible et de me concentrer sur l’essentiel », détaille le Morbihannais qui retrouvera, face à lui, des bizuths pas si bizuths, à l’image de Jorg Riechers (Alvar Yachts) qui s’est déjà illustré largement en Mini 6.50 puis en Class40, avec notamment deux podiums sur la Transat Jacques Vabre en 2013 puis 2019, mais aussi Laurent Bourguès (Unis pour l’Ukraine), ancien directeur technique de l’équipe LinkedOut de Thomas Ruyant. « Mon expérience en Figaro 2 lors d’une Transat AG2R m’avait laissé sur ma faim techniquement », souligne le Marseillais, un brin revanchard et, surtout, plus déterminé que jamais pour montrer ce dont il est capable. « Je sais que la classe est très compétitive, y compris dans son actuel renouvellement. Je connais mes forces et mes lacunes. On va voir ce que ça donne ».

De nouvelles têtes à surveiller

Son de cloche identique ou presque du côté de Guillaume Pirouelle (Région Normandie), qu’il conviendra de surveiller de près, lui aussi, même s’il fait ses premiers pas en solitaire sur le support. « Les entraînements se sont plutôt bien passés cet hiver. L’idée, sur cette première course du Championnat, c’est de faire le mieux possible, de voir ce qu’il reste à travailler d’ici à la Solitaire du Figaro », commente le Normand, 5e de la Transat en Double – Concarneau -St Barthélemy puis du Tour de Bretagne à la Voile l’an passé au côté d’Alexis Loison. « Ces expériences m’ont servi à débroussailler le terrain sur un certain nombre de points. J’ai énormément appris mais le double et le solitaire sont deux choses très différentes », note Guillaume, qui préfère rester humble, ne sachant pas vraiment à quoi s’attendre.

Une deuxième pour Laperche ?

« Le match promet d’être hyper intéressant et il va évidemment mettre certaines choses en perspective avant la suite de la saison. Pour ce qui me concerne, mon objectif est de gagner l’épreuve, et notamment de remporter la grande course de 327 milles dont le départ sera donné demain à 11h30. La Solo Maître CoQ est la première course que j’ai remporté en Figaro. Elle a donc une saveur particulière pour moi et j’espère, cette fois encore, qu’elle sera synonyme de bons souvenirs à l’arrivée », termine Tom Laperche qui sera assurément l’homme à battre ces prochains jours, même si, en plus des marins précédemment cités, Tom Dolan (Smurfit Kappa – Kingspan), Elodie Bonafous (Quéguiner – La Vie en Rose), Gaston Morvan (Région Bretagne – CMB Espoir), Achille Nebout (Amarris – Primeo Energie), Loïs Berrehar (Skipper Macif 2022), Erwan Le Draoulec (Skipper Macif 2020), Corentin Horeau (Mutuelle Bleue) ou encore Alan Roberts (SeaCat Services) vont assurément lui donner du fil à retordre !

Source

Laure Lunven - de Hercé

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