Une fin de course à suspense pour les Class40 !

© Vincent Olivaud

Alors que le classement final des Ocean Fifty de cette 2e édition des 1000 Milles des Sables est désormais connu, la bagarre se poursuit au sein de la flotte des Class40. En tête depuis le passage du way-point de La Corogne lundi matin, Corentin Douguet (Quéguiner – Innoveo) continue de mener la danse mais les 110 milles qui lui restent à parcourir pour rallier Les Sables d’Olonne risquent bien de lui donner du fil à retordre… et quelques sueurs froides. En cause, une météo pour le moins délicate avec des vents faibles et erratiques qui pourraient rebattre largement les cartes d’ici le passage de la ligne d’arrivée. L’épreuve de patience est lancée.

« Ça y est, le vent est tombé. Eole nous réserve sa spéciale pour la fin du parcours. Les jeunes ne sont pas loin derrière et ils n’ont pas l’air de vouloir lâcher le morceau. Ça va être compliqué mais je ne vais pas lâcher l’affaire », a commenté Corentin Douguet (Quéguiner – Innoveo), ce mercredi matin, avec une pointe d’humour mais aussi une pointe d’inquiétude. Et pour cause, la situation est actuellement complexe dans le golfe de Gascogne. Des vents faibles et erratiques sont au menu du jour et de la nuit prochaine, d’abord de secteur est puis nord nord-est. « Quand je regarde ce qui nous attend, je me pose de sérieuses questions quant à la manière de rejoindre la Vendée. Actuellement, j’ai encore 6-7 nœuds mais pour les derniers milles, je ne vois plus rien plus rien sur les fichiers. Il ne reste plus qu’à espérer que les modèles se trompent », a commenté de son côté, Aurélien Ducroz (Crosscall), par ailleurs handicapé, depuis 48 heures, par des soucis d’amure qui l’empêchent de gréer des voiles de portant. « On dirait bien que les derniers 100 milles de la course vont être les plus compliqués. Ça s’annonce spécialement mou. Il va falloir être dessus pour ne pas faire trop de bêtises », a confirmé Simon Koster (Banque du Léman).

Dénouement jeudi matin ?

Avoir les yeux bien ouverts et savoir faire preuve d’opportunisme seront, à coup sûr, des éléments clés pour tirer son épingle du jeu sur cette dernière portion pour le moins incertaine sur le plan météo. Connaitre un peu de réussite sera également un atout dans ces conditions. « Vu le casino que ça va être, la seule chose que l’on peut promettre, c’est d’arriver aux Sables d’Olonne. Pour savoir quand et dans quelle position, il va falloir être un peu patient et peut-être allumer un cierge », a ajouté Corentin Douguet, flashé à moins de 2 nœuds ce matin. De fait, en l’état, difficile de se prononcer sur des ETA (estimations d’heures d’arrivées), les routages ne voulant pas dire grand-chose dans la mesure où sur le plan d’eau, des zones avec entre 6 et 10 nœuds de vent se mêlent avec d’autres de pétole molle. De quoi générer quelques surprises au sein de la hiérarchie établie après quatre jours de course d’autant que les quatre leaders, Corentin, Ian Lipinski (Crédit Mutuel), Simon Koster et Axel Tréhin (Project Rescue Ocean) se tiennent dans un mouchoir de 10 milles et qu’Antoine Magré (E. Leclerc Ville La Grand) et Nicolas d’Estais (HappyVore) se tiennent en embuscade. Bref, les paris sont ouverts concernant l’ordre du tiercé gagnant et les heures d’arrivées. Pour ce dernier point, ici, on mise une petite pièce pour demain matin !

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Aurélie Bargat

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