Première course en solitaire pour Aurélien Ducroz

© Eloi Stichelbaut

Samedi 9 avril à 14h30, le Class40 Crosscall prendra le départ de sa première course au large en solitaire, La 1000 Milles des Sables. Cette épreuve de début de saison, dont le départ a été décalé d’un jour en raison des mauvaises conditions météorologiques actuelles sur la façade Atlantique, sera l’occasion pour Aurélien Ducroz de tester sa monture optimisée, pendant l’hiver, pour la navigation en solitaire.

17 monocoques Class40 et 5 trimarans Ocean Fifty s’élanceront des Sables d’Olonne pour une boucle de 1000 milles. La fenêtre météo ne permettant pas d’aller virer le phare du Fastnet à la pointe sud de l’Irlande comme initialement prévu, c’est un parcours via le plateau de Rochebonne, l’Occidentale de Sein, un way-point situé au large de la Corogne (Espagne), la Jument des Glénans et l’estuaire de la Gironde qui attend les concurrents.

Sur ce tracé tout aussi complet que technique, l’enjeu est double : prendre ses marques en solo mais aussi valider la qualification pour la Route du Rhum – Destination Guadeloupe en bouclant ce parcours de 1000 Milles.

UNE PRÉPARATION SPÉCIFIQUE AU SOLITAIRE

Afin d’être dans les meilleures conditions, le skipper de Crosscall s’est organisé une préparation spécifique au solitaire : “J’ai travaillé avec Gérald Véniard, figure de la classe Figaro et à l’origine du programme d’entraînement en solitaire Skipper Macif. L’idée était de naviguer avec quelqu’un qui a beaucoup d’expérience pour acquérir les bonnes méthodes de manœuvre, minimiser les erreurs, et ne pas sauter d’étapes ce qui est toujours tentant dans le feu de l’action.”

La 1000 Milles des Sables sera idéale pour qu’Aurélien parfaire ses repères en solitaire sur Crosscall mais aussi, pour optimiser les modifications effectuées à bord : “Le bateau est déjà en mode Route du Rhum et cette course nous permettra de valider le dispositif. Globalement, on a simplifié beaucoup de choses au niveau des manoeuvres pour que physiquement ce soit un peu moins dur “ confie Aurélien qui n’hésite pas à dire que la gestion de la fatigue est la pierre angulaire de la navigation en solitaire. “La grosse différence entre le solo et le double c’est le sommeil. En double tu fais des quarts de 1h30 et en solo c’est des quarts de 20 min qui doivent permettre de rester lucide pour gérer et anticiper des problèmes. Il faut être capable de se mettre des limites et de les tenir, et ce qui n’est pas toujours simple avec l’adrénaline de la course !”

“J’ai vraiment hâte de me retrouver seul à bord de Crosscall. D’une certaine manière, en ski, je n’ai fait que du solitaire toute ma vie. Je choisissais mes lignes, j’étais dans mon monde et ça me plaisait. Même si je sais que ça va être hyper dur, j’ai hâte de retrouver ce sentiment de prise de décisions et de responsabilités tout en sachant qu’à terre, toute mon équipe et mes partenaires comptent sur moi.” Aurélien Ducroz, skipper Crosscall

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Emilie Rouzaud

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