Tous les IMOCA à bon port

©Jean-Louis Carli / Alea

Avec l’arrivée ce matin de l’Imoca Ebac à la 20ème place, tous les Imoca de la 15ème Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre sont arrivés à Fort-de-France. Du côté des Class40, six arrivées se sont succédées entre cette nuit et ce matin (Samsic E.Leclerc, Randstad – Ausy, Entraide Marine, FreeDom, Groupe G2C La Martinique et PolkaDot) et huit équipages sont encore en mer. Tous devraient arriver avant la fermeture de la ligne, le 5 décembre, à 8h27 en Martinique (13h25 heure métropolitaine).

Ce mercredi 1 décembre, à 21 heures 21 minutes et 7 secondes en Martinique (jeudi 2, 2 heures 21 minutes 7 secondes, heure métropolitaine), Samsic E. Leclerc a franchi la ligne d’arrivée de la 15ème édition de la Transat Jacques Vabre en 30ème position de la catégorie Class40. Le duo Simon Kervarrec – Yannick Kervarrec aura mis 24 jours 12 heures 54 minutes et 7 secondes pour parcourir les 4 600 milles théoriques depuis Le Havre à la vitesse moyenne de 7,78 nœuds, mais il a réellement parcouru 5 336.51 milles à 9,06 nœuds.

Les premiers mots de Simon Kervarrec et Yannick Kervarrec :

Simon Kervarrec
« C’était une transat longue et compliquée. Il fallait gérer le manque de vent au début car après il y avait une transat à réaliser. C’est que du bonheur de partager cela avec son papa. Notre objectif était simple, c’était d’arriver ici. C’est déjà pas mal pour des gars comme nous qui avons récupéré le bateau un peu tard et qui n’avons pas trop navigué.”

Yannick Kervarrec
« C’est vraiment un bon moment, ça permet de prendre du temps avec son fils et une transat c’est toujours un petit peu compliqué. Nous avons un peu été épargnés avec le temps, mais malgré tout ça reste une transat. Ça permet d’écrire un journal de bord et ça permet de faire une vraie machine à souvenirs. Ce sont des moments un peu particuliers, qui nous ouvrent une petite parenthèse dans notre vie. Nous la partageons c’est très agréable. Ce qui est bien dans ce genre de format c’est que cela permet à chacun de s’exprimer en fonction de ses capacités.”

Randstad – Ausy, 31ème Class40 de la Transat Jacques Vabre

Ce mercredi 1 décembre, à 22 heures 04 minutes et 43 secondes en Martinique (jeudi 2, 3 heures 4 minutes 43 secondes, heure métropolitaine), Randstad – Ausy a franchi la ligne d’arrivée de la 15ème édition de la Transat Jacques Vabre en 31ème position de la catégorie Class40. Le duo Clara Fortin – Martin Louchart aura mis 24 jours 13 heures 37 minutes et 43 secondes pour parcourir les 4 600 milles théoriques depuis Le Havre à la vitesse moyenne de 7,77 nœuds, mais il a réellement parcouru 5 445.99 milles à 9,23 nœuds.

Les premiers mots de Clara Fortin et Martin Louchart :

Clara Fortin
« Nous avons bien rigolé. Nous étions partis avec un objectif de classement, nous avions un super bon bateau pour atteindre cet objectif, mais nous avons dû nous arrêter à Roscoff. Finalement, notre objectif a changé, il s’est transformé en «finir la transat» et à partager tout ce que nous avons vécu pendant ces 24 jours de mer. Je pense que l’objectif a bien été rempli, nous nous sommes bien marrés à montrer ce qui se passe à bord d’un bateau qui traverse l’Atlantique. Cette course elle est unique tout d’abord car elle est longue, exigeante, puis elle a été pétoleuse. Nous sommes partis du Havre, nous avons passé le Cap Vert, nous avons traversé l’Atlantique. Il y a eu plusieurs étapes, il y a eu plusieurs matchs, plusieurs points clés et stratégiques à gérer. J’ai l’impression que notre duo a traversé tout ça de manière plutôt intelligente. Nous n’en tirons que du positif et nous reviendrons plus forts dans deux ans.”

Martin Louchart
« Je pense que nous avons réussi à faire partager au plus grand nombre de personnes ce que nous avons traversé. Ça ne glissait pas tellement, c’était vraiment une course au mental. La pétole était assez présente. Heureusement, sur les derniers jours nous avons réussi à glisser assez fort et essayer de rattraper nos concurrents. Nous avons eu beaucoup de plaisir sur cette transat. Les meilleurs souvenirs que je garde sont les derniers jours, nous avons réussi à glisser à 22-23 nœuds, ça reste un réel plaisir.”

Entraide Marine, 32ème Class40 à Fort-de-France

Ce jeudi 2 décembre, à 4 heures 02 minutes et 39 secondes en Martinique (9 heures 02 minutes et 39 secondes, heure métropolitaine), Entraide Marine a franchi la ligne d’arrivée de la 15ème édition de la Transat Jacques Vabre en trente-deuxième position de la catégorie Class40. Le duo Thimoté Pollet – Nicolas Lemarchand aura mis 24 jours 19 heures 35 minutes et 39 secondes pour parcourir les 4 580 milles théoriques depuis Le Havre à la vitesse moyenne de 7.69 nœuds, mais il a réellement parcouru 5 226.77 milles à 8.78 nœuds.

Les premiers mots de Nicolas Lemarchand et Timothée Polet :

Nicolas Lemarchand
« La plus grosse casse que nous avons eue c’est l’explosion du spi sur un départ au tas. Merci aux algues ! Nous avons eu beaucoup de Sargasses, nous en faisions des cauchemars à la fin. La grand -voile est un petit peu abîmée. Nous n’avons pas pu l’utiliser pour l’arrivée. Et le déssalinisateur n’a pas marché dès le début. Nous sommes plutôt en forme après 24 jours en mer. Cette transat il fallait la finir, elle a commencé par une course de Figaro et elle s’est terminée par un départ de Vendée Globe. L’image que je retiens, c’est de l’entraide. Nous avons réussi un pari fou, celui d’engager toute une équipe de bénévoles qui nous a aidé tout au long de l’avant-projet et aujourd’hui quand nous lisons les messages c’est fou.”

Timothée Polet
« Notre première transat était exceptionnellement longue et intéressante. C’est un vrai projet de formation, nous avons appris du début jusqu’à la fin. Nous avons réussi à atteindre de bonnes vitesses. Nous avons eu un peu de casse, mais ça fait partie du jeu, nous sommes contents d’être arrivés et je vais pouvoir aller passer mes partiels maintenant. Nous avons nos copains havrais qui finissent troisièmes et ça met des objectifs pour les prochaines années. Les premières fois nous nous en rappelons toujours, nous nous sommes battus dans les cailloux, dans les îles, sous les grains à 40 nœuds, nous étions trempés. À deux c’est super parce qu’il y a une complicité qui se crée avant et pendant la course. Ça permet aussi de soulager le bonhomme parce que tout seul ça doit être fatiguant. Je suis plutôt content de cet équipage. Nous nous sommes bien amusés. A terre nous avons réussi à fédérer des Havrais et Havraises autour du projet, avec des personnalités fortes comme Edouard Philippe. Nous sommes contents d’avoir su mener ce projet à long terme.”

Free Dom, 33ème Class40 à Fort-de-France

Ce jeudi 2 décembre, à 4 heures 28 minutes et 45 secondes en Martinique (9 heures 28 minutes et 45 secondes, heure métropolitaine), Free Dom a franchi la ligne d’arrivée de la 15ème édition de la Transat Jacques Vabre en trente-troisième position de la catégorie Class40. Le duo Thibaut Lefevere – Thomas Bulcke aura mis 24 jours 20 heures 01 minute et 45 secondes pour parcourir les 4 580 milles théoriques depuis Le Havre à la vitesse moyenne de 7.68 nœuds, mais il a réellement parcouru 5 191.49 milles à 8.71 nœuds.

Les premiers mots de Thibaut Lefévère et Thomas Bulcke :

Thibaut Lefévère
« Cette transat a été incroyable pour nous qui sommes amateurs, c’était un rêve d’enfant. Nous avons eu des grosses difficultés, des grands moments de passion, de glisse, où nous envoyons le bateau à 21 nœuds. Nous avons vraiment adoré et c’était une super Transat Jacques Vabre. Bravo à l’organisation, bravo à tout le monde, c’était incroyable. Le dépassement de soi était vraiment fou et faire ça avec un ami d’enfance c’est dingue pour nous. Nous avions traversé l’Atlantique sur un bateau beaucoup plus confortable, pouvoir emmener le bateau dans ses limites et avoir un parcours avec des points définis, avec les copains autour de nous qui essayent de nous doubler et de nous rattraper, ça amène du piquant et c’est cet aspect de courses qui était vraiment incroyable à vivre.

Il y a un projet environnemental avec l’association et pour symboliser ce chemin parcouru sur l’eau, nous avons planté 5000 arbres à la Réunion et nous sommes très fiers. C’est une autre partie du voyage, de l’aventure que nous avons menée au bout et pour nous c’est un projet qui aboutit et qui est bien mené. Nous en sommes très très fiers.”

Thomas Bulcke
« Comme souvenir, je garderai le dépassement de mes limites, il y a aussi les grandes phases de surf, avec le clair de lune, à toujours penser que quelque chose va casser et rien ne casse et nous continuons d’attaquer. Je garderai aussi les moments un peu compliqués, nous nous sommes toujours serré les coudes à deux, nous avons toujours réussi à réagir tout de suite, nous n’avons jamais pris de temps pour nous et nous avons toujours renvoyé, c’était incroyable. Dans nos vies, aujourd’hui, vivre des aventures comme ça, il faut vraiment se donner la chance de le faire. Nous étions heureux de partager cette course avec tout le monde, elles sont faites pour être partagées et pour faire rêver les autres. C’est en partageant et en voyant l’engouement de nos familles que ça nous motive. »

EBAC, 20ème Imoca à Fort-de-France

Ce jeudi 2 décembre, à 7 heures 25 minutes et 32 secondes en Martinique (jeudi 2, 12 heures 25 minutes 32 secondes, heure métropolitaine), EBAC a franchi la ligne d’arrivée de la 15ème édition de la Transat Jacques Vabre en 20ème position de la catégorie Imoca. Le duo Antoine Cornic – Jean-Charles Luro aura mis 24 jours 22 heures 58 minutes et 32 secondes pour parcourir les 5 800 milles théoriques depuis Le Havre à la vitesse moyenne de 9,60 nœuds, mais il a réellement parcouru 6 295.81 milles à 10,51 nœuds.

Les premiers mots d’Antoine Cornic et Jean-Charles Luro :

Antoine Cornic
“C’était un long parcours, c’était compliqué niveau météo, mais nous sommes très contents de tout le travail que nous avons effectué cet hiver sur le bateau. Il y a encore quelques détails à régler sur le bateau, rajouter un set de voiles, et nous repartirons.

Deux orques ont attaqué un safran au Cap Finisterre, donc il en manque la moitié depuis. Puis, nous avons déchiré des voiles. Il nous reste un petit fractionné, un J2 et J3 , donc c’était un petit peu long à la fin.

Nous reprenons vite le sourire. Hier soir, nous avons validé notre pénalité de 5 heures, puis nous avons renvoyé le fractionné, il y avait 30 noeuds de vent, le bateau marchait entre 25 et 28 noeuds, ça fait du bien !”

Jean-Charles Luro
“Ça part toujours par devant sur les courses, mais au fur et à mesure qu’ils partaient, nous tapions dans la molle. Antoine veut faire le Vendée Globe, donc nous devions aller jusqu’au bout. Le chemin du Cap Vert à ici sous J2 était long. »

Groupe G2C – La Martinique, 34ème Class40 !

Ce jeudi 2 décembre, à 8 heures 40 minutes et 52 secondes en Martinique (jeudi 2, 13 heures 40 minutes 52 secondes, heure métropolitaine), Groupe G2C – La Martinique a franchi la ligne d’arrivée de la 15ème édition de la Transat Jacques Vabre en 34ème position de la catégorie Class40. Le duo Jean-Edouard Criquioche – Eric Baray aura mis 25 jours 0 heure 13 minutes et 52 secondes pour parcourir les 4600 milles théoriques depuis Le Havre à la vitesse moyenne de 7,63 nœuds, mais il a réellement parcouru 5 336.78 milles à 8,89 nœuds.

Les premiers mots de Jean-Edouard Criquioche et Eric Baray :

Jean-Edouard Criquioche
« Félicitation au premier paquet de 15. Nous nous sommes bien bagarrés. Nous étions dans la deuxième partie du paquet. Cette confrontation c’est ce que j’aime de la Transat Jacques Vabre, nous mixons les amateurs et les professionnels, tout le monde trouve du plaisir. L’accueil en Martinique comme ça, c’est du rêve.”

Eric Baray
« Ça va super, nous sommes à la maison, ça y est. Un grand merci à Jean Édouard de m’avoir invité à découvrir tout ça et merci à lui de sa patience car c’était parfois compliqué. Je suis fier d’être de retour, j’ai appris beaucoup de choses. Maintenant, ce dont nous avons le plus besoin, c’est de revoir la famille et puis de se retrouver, de manger des choses différentes de ce que nous avions à bord, boire et goûter aux fruits locaux. Les derniers jours, c’était uniquement de l’eau. C’est très agréable de voir tout le monde à l’arrivée à Fort-de-France, il fallait refaire un bord pour se recadrer en arrivant. J’ai hâte de revenir différemment. Quand tu regardes les machines qui sont de l’autre côté nous ne pouvons pas ne pas être contents, Jean Édouard a fait un tracé super.”

Polka Dot, 35ème Class40 de la Transat Jacques Vabre

Ce jeudi 2 décembre, à 10 heures 14 minutes et 46 secondes en Martinique (15 heures 14 minutes 46 secondes, heure métropolitaine), Polka Dot a franchi la ligne d’arrivée de la 15ème édition de la Transat Jacques Vabre en 35ème position de la catégorie Class40. Le duo Alex Mehran Jr – Merfyn Owen aura mis 25 jours 1 heure 47 minutes et 46 secondes pour parcourir les 4600 milles théoriques depuis Le Havre à la vitesse moyenne de 7,61 nœuds, mais il a réellement parcouru 5 355.28 milles à 8,90 nœuds.

Les premiers mots de Alex Mehran Jr et Merfyn Owen :

Alex Mehran Jr

“Nous avons eu un bon départ, puis nous avons eu des problèmes avec notre système de ballast. Nous sommes revenus en queue de flotte, c’est pour cela que nous avons choisi l’option ouest. La flotte est super concurrentielle et nous avons vraiment poussé le bateau à fond, sous grand spi, pour tenter de gagner du terrain, mais ce n’est vraiment pas simple.

Le meilleur souvenir est probablement maintenant ! Je pense aussi à ces derniers jours, la navigation au champagne, au portant, le vent était parfois un peu faible, mais c’était super. Passer du temps à bord avec mon ami était aussi super sympa.

Nous soutenons l’association Coco an Dlo, qui sensibilise les jeunes à l’environnement aquatique, donc merci à eux de nous avoir suivis. »

Merfyn Owen

« Il faut regarder les différents groupes de cette flotte car il y a le groupe des leaders, celui du milieu et le groupe de queue. Dans le groupe arrière, il y avait une vraie course acharnée. Les gens poussent tellement fort. Il y a trois nuits, le grand spinnaker était en l’air, nuit noire, mer noire, ciel noir, pas d’horizon, 33 noeuds de vent, le bateau était hors de contrôle, et tout le monde à l’arrière de la flotte était comme ça. Une demi-heure plus tard, le bateau est parti au tas, la grand-voile et le spinnaker se croisent et le bateau se retrouve à 90 degrés. Il a fallu aller à l’avant, retourner le spi, remettre le bateau dans le bon sens et reprendre la course.

Cette course est unique car nous faisons une première partie de course jusqu’au Cap Vert, puis nous en commençons une nouvelle à partir du Cap Vert. Nous faisons donc une course de 300 milles avant de commencer une course. »

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