La prochaine édition de The Ocean Race offrira la plus longue étape disputée dans le Grand Sud en 50 ans d’histoire. Un incroyable marathon de 12 750 milles nautiques entre Le Cap, en Afrique du Sud, et Itajaí, au Brésil. Ce n’est là que l’un des points forts du parcours final de la course, confirmé cette semaine.

Le parcours de la 14ème édition de l’événement a été rationalisé en réponse aux réalités logistiques de l’organisation d’une course autour du monde dans un environnement COVID-19. Le départ sera donné à Alicante, en Espagne, fin décembre 2022/début janvier 2023 ; la date finale restant à annoncer.

De là, les flottes IMOCA et VO65 s’élanceront de la Méditerranée vers le Cap-Vert, visitant cette île africaine pour la toute première fois, avant de descendre vers l’une des escales favorites de la course : Le Cap, en Afrique du Sud.

Puis, retour aux sources de la course, avec une très grande étape dans les mers du Sud. Longue de 30 jours, celle-ci emmènera les concurrents jusqu’à Itajaí, au Brésil, ville étape lors des trois dernières éditions.

Il s’agira de la plus longue étape de l’histoire de The Ocean Race, qui remonte à 1973, année de la première course autour du monde en équipage. Elle verra le passage des trois grands caps – Bonne Espérance, Leeuwin et le Horn – successivement, sans escale, pour la toute première fois.

« Nous pensons que cette étape de 12 750 milles nautiques entre Le Cap et Itajaí est un élément très spécial – unique dans l’histoire – de la prochaine course « , confie Johan Salén, le Directeur Général de The Ocean Race. « Les réalités du COVID ont fait qu’il est impossible, à l’heure actuelle, de garantir le succès des escales en Chine et en Nouvelle-Zélande comme prévu précédemment ».

« La Chine et la Nouvelle-Zélande restent des nations importantes pour le présent et l’avenir de The Ocean Race, et nous comptons bien revenir dans ces deux pays, » déclare Richard Brisius, le Président de la course. « Nous travaillerons assidûment avec eux pour explorer les moyens de leur assurer une présence significative dans cette édition également. »

« La Chine a bien sûr une longue histoire avec la course depuis 2008-09 et a soutenu le dernier vainqueur de la dernière édition de la course en 2017-18, avec l’équipe de Dongfeng Race Team. D’autre part, nous considérons Auckland comme un lieu spirituel de la course, avec des légendes comme Sir Peter Blake, Grant Dalton, Ross Field et Mike Sanderson, pour ne citer qu’eux parmi tant d’autres Kiwis qui ont relevé ce défi. Leur héritage est gravé dans le patrimoine de The Ocean Race ».

Après l’étape des mers du Sud, et après avoir franchi le fameux Cap Horn, les équipes s’arrêteront à Itajaí, au Brésil, pour recharger les corps et les bateaux. Le parcours emmènera ensuite les équipages vers Newport, Rhode Island, aux États-Unis, avant de traverser l’Atlantique pour faire escale en Europe du Nord, à Aarhus, au Danemark, puis à La Haye, au Pays-Bas avant l’arrivée du Grand Final en Méditerranée, à Gênes, en Italie.

« Cette mise à jour du parcours de la course rappelle les toutes premières éditions. J’espère que le report du départ après la Route du Rhum 2022 incitera davantage d’équipes à nous rejoindre sur la ligne de départ », confie Charlie Enright, le skipper de 11th Hour Racing Team. « Non seulement c’est une course plus simple d’un point de vue logistique et organisationnel, mais elle devrait également être moins coûteuse et plus accessible pour les autres équipes IMOCA, en particulier celles qui cherchent à se préparer pour le Vendée Globe 2024. Le nouveau parcours est passionnant : un mois en mer, une étape entière dans les mers du Sud, qui sera l’une des plus longues de l’histoire de la course. Cela nous rappelle que nous devrons être au meilleur niveau et nous permet d’affiner notre préparation, en commençant par la Transat Jacques Vabre ce week-end. »

« Quand je regarde The Ocean Race, je vois une superbe opportunité « , ajoute Paul Meilhat, vainqueur de la Route du Rhum 2018. « C’est une course qui va nous pousser dans nos retranchements, mais qui est également bien adaptée aux marins de la Classe IMOCA, pour courir en équipage sur les bateaux de course au large à foils les plus rapides, et partager cela aux fans de notre sport dans le monde entier. »

« Pour Team Malizia, cela est une bonne nouvelle », affirme Boris Herrmann, qui a annoncé un ambitieux programme de cinq ans, avec un accent mis sur la science et l’éducation océanique. « The Ocean Race est une plateforme fantastique pour ce que nous essayons d’accomplir, à la fois sur et hors de l’eau. La mise à jour du parcours et du calendrier positionne désormais la course comme notre principal objectif pour 2023. »
« La nouvelle version du parcours prévoit une étape épique dans les mers du Sud, encore plus longue que celle de 2008-09, lorsque nous avions navigué depuis la Chine vers Rio », constate Chris Nicholson, qui compte six participations. L’Australien met actuellement un projet en place avec W-Ocean Racing.

« Cette course offre désormais tous les ingrédients nécessaires à une épreuve idéale aussi bien pour les marins que pour les partenaires. J’ai hâte d’y être, tout en me méfiant d’ores et déjà de cette longue étape. L’un des points forts de la course est d’être en mesure de repousser ses propres limites ainsi que celles du bateau. Nous aurons une montagne encore plus haute à gravir et sommes impatients de relever ce nouveau défi. »

Les dates des escales seront annoncées prochainement, lorsque la logistique du parcours sera entièrement confirmée.

« Nous vivons des moments difficiles mais néanmoins très excitants pour des événements internationaux comme The Ocean Race », déclare Richard Brisius. « Nous avons une mission claire à accomplir : permettre à nos marins de réaliser l’extraordinaire, tout en menant le changement vers une planète plus saine et durable. »

« Après l’édition inaugurale de The Ocean Race Europe au printemps dernier, la 14e édition de la course autour du monde est la phase suivante de notre plan décennal d’événements, qui comprend des courses régionales et mondiales, ainsi que notre série de The Ocean Race Summits, conçus pour explorer des solutions et conduire des changements significatifs vers la restauration de la santé des océans. Nous continuerons à travailler avec toutes nos parties prenantes : les équipes, les villes d’accueil, les partenaires, les fans de la course et les médias pour progresser vers ces objectifs. »

Les inscriptions à la course seront annoncées par les équipes participantes au fil des prochains mois – la liste des équipes inscrites peut être consultée ici.

« Ce parcours s’annonce comme l’un des défis les plus difficiles de la longue histoire de la course pour les marins et les équipes des Classes IMOCA et VO65, » conclut Johan Salén. « Au cours de ses 50 ans d’histoire, The Ocean Race a évolué avec son temps, tout en restant fidèle à ses valeurs. Nous sommes impatients de prendre le prochain départ à Alicante en décembre/janvier pour écrire le prochain chapitre. »

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