Ralentissement aux abords des Canaries

© Yann Riou

Après 48 heures de mer et près de 1 700 milles parcourus depuis le départ, le Maxi Edmond de Rothschild pointe ce matin ses étraves au large des Canaries. À près de 32 nœuds de moyenne depuis Ouessant, les six marins du bord s’appliquent à exploiter toutes les facettes de leur fenêtre météo et ne ménagent pas leurs efforts pour mener au plus vite le géant de 32 mètres vers l’équateur, comme en témoignent les empannages hier lors du contournement de Madère. Bien que le vent faiblisse à l’approche de l’archipel espagnol, l’anémomètre est tombé sous les 20 nœuds depuis cette nuit, Franck Cammas, Charles Caudrelier et leurs quatre équipiers possèdent toujours une légère avance sur le record, 117 milles au pointage de 8h.

S’échapper vers le Sud

Comme imaginé sur les modèles, la dorsale anticyclonique poursuit sa route vers l’Est et s’étend progressivement dans le sillage du dernier-né des Gitana. En contact permanent avec leur routeur à terre, Marcel van Triest, les hommes du Maxi Edmond de Rothschild exploitent depuis hier fin de journée la moindre variation de vent pour gagner vers le Sud au plus vite tout en cherchant à conserver une trajectoire assez Ouest pour la suite de leur descente vers l’hémisphère Sud. En effet, la tentation serait grande de privilégier uniquement la glisse et la vitesse pure mais sur cette partie du parcours, le positionnement est d’une importance capitale puisqu’il conditionne déjà le point de franchissement du Pot-au-Noir et surtout, à plus court terme, l’angle avec lequel l’équipage du Gitana Team pourra attaquer les alizés de nord-est.

Pour cette troisième journée de record, le programme va se concentrer sur la négociation du dévent des Canaries, qui tout comme pour Madère hier est un sujet tant il s’étend vers le Sud, et la gestion de la trajectoire pour le prochain « check-point », celui des îles du Cap Vert au large de la Mauritanie.

Message de la nuit de Yann Riou

« Hier, nous sommes passés assez près de Porto Santo mais au moment du contournement de Madère la visibilité était moins bonne car l’île était totalement perdue dans les nuages avec pas mal de développement orageux. J’ai quand même réussi à faire mon premier vol de drone que je tâcherai de traiter et de vous envoyer dans la matinée. Ces dernières heures, le vent a faibli tandis que nous nous approchons des Canaries. C’est un sentiment paradoxal car après un début de record rapide et assez tonique, ce calme provisoire n’est pas désagréable surtout pour les quarts de repos. Mais globalement nous préférons quand ça va plus vite et que le bateau siffle, nous sommes là pour cela ! »

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Zephyr Communication

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