Place à la régate atlantique !

© Benjamin Dutreux

Ce 9eme Vendée Globe est complètement fou. En deux jours, 11 IMOCA ont doublé le cap Horn. Mieux, en moins de 12 heures cette nuit, six skippers sont entrés dans l’Atlantique Sud. Les écarts sont minimes et relancent complètement la régate. Jugez plutôt : 55 mn entre V and B-Mayenne et Prsymian Group, lequel devance de seulement 1h15 Seaexplorer-Yacht Club de Monaco. Isabelle Joschke a doublé le dernier cap ce matin à 5h, 1h34 après Boris Herrmann. Retenez votre souffle, il va y avoir du sport jusqu’aux Sables d’Olonne !

C’est inédit dans l’histoire du tour du monde en solitaire sans escale et sans assistance. Un flot d’IMOCA a doublé le cap Horn depuis le passage hier après-midi de Benjamin Dutreux à 15h52. Ont rapidement suivi Burton, Le Cam, Sorel, Pedote, Herrmann puis Joschke qui ferme la marche de ce groupe de 7 bateaux. Voilà donc qu’après plus de 20 000 milles parcourus (37 000 km !), la régate est plus serrée que jamais. Après le grand Sud, une autre course commence dans la remontée de l’Atlantique Sud qui reste cependant un gros morceau tant les systèmes météo sont variés et complexes.

Bestaven serein, Dalin à l’attaque

Joints à la vacation de 5h, les deux compères avaient de bonnes voix. Des intonations fraîches et claires qui en disent long sur la manière dont ils ont récupéré de leur passage du Horn musclé. « J’ai dormi comme jamais hier. Et en dormant, j’ai grappillé 40 milles sur Charlie. Ça me réussit de faire la sieste ! Le vent n’a pas bougé d’un iota, le bateau cavalait tout seul. » confiait Yannick Bestaven en tête, avec plus de 235 milles d’avance sur son poursuivant. Le skipper de Maître CoQ IV semble optimiste quant à son passage dans l’anticyclone étalé dans le nord des îles Falklands : « A priori, je devrais passer. Il va me ralentir comme tout le monde, mais premier sorti, premier servi. J’ai mis du charbon hier, il ne faut pas perdre de temps maintenant. »

La stratégie bat son plein en tête de flotte sur une mer calme et des vents mollissants. Des conditions bénéfiques pour les corps fatigués, mais oh combien complexes à appréhender ! Charlie Dalin requinqué travaille dur sur son positionnement mais avoue ne pas avoir LA solution. « On se retrouve dans une zone où la stratégie et le placement sont importants, sauf que les prévisions changent énormément. La situation est très complexe et les fichiers ne sont pas ultra performants. » expliquait le skipper d’Apivia. Thomas Ruyant, lui, en bon Dunkerquois, fait le pari du Nord. Un contournement de l’anticyclone par l’ouest donc, qui devrait le faire naviguer au près dans un peu plus de vent. Dans 48h, on comptera les points !

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Agence Oconnection

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