Plein pot

  • © Charlie Dalin
  • © Clarisse Cremer
  • © Miranda Merron
  • © Yannick Bestaven

Dans la journée, HUGO BOSS va franchir la latitude 0 et passer dans l’hémisphère sud. Là où anticyclones et dépressions tournent à l’envers. Au petit matin, le bateau noir semblait déjà naviguer dans les premiers souffles de l’alizé de sud-est…

Entre le nord du Brésil et le golfe de Guinée, les six premiers bateaux ont certes un peu ralenti, voyant les speedomètres chuter autour des 10 nœuds, mais pour l’heure, la traversée de la zone de convergence intertropicale semble se dérouler sans trop de tracas. « J’ai eu un grain en début de nuit, j’ai vu quelques éclairs, mais ça continue d’aller vite, j’ai toujours une vingtaine de nœuds de vent d’Est » raconte Charlie Dalin à la vacation de 5 heures. Je regarde les images infrarouges pour distinguer les masses nuageuses, les grains; ça nous permet de détecter leur ampleur, mais pas vraiment de trouver la bonne route. On va voir si ça continue comme ça jusqu’à la sortie, mais je suis encore à 150 milles de l’équateur et tout peut arriver » poursuit le skipper d’Apivia, 4e, juste derrière Jean Le Cam.

Régate sous les tropiques

D’Alex Thomson à Benjamin Dutreux, ils sont une petite dizaine à naviguer ce matin à la lisière ou à l’intérieur de la zone de convergence intertropicale. Trouver la bonne configuration de voiles dans ce vent changeant n’est pas une mince affaire et l’on imagine certains marins particulièrement attentifs à ne pas faire d’erreur. De la 6e à la 8e place, trois bateaux se livrent actuellement une belle bataille : Bureau Vallée 2 (Louis Burton réalise une très belle course en dépit de sa pénalité de 5 heures effectuée au large du Portugal), SeaExplorer – Yacht Club de Monaco et Initiatives – Cœur. Le tout dans un contexte torride. Car les températures avoisinent les 30 degrés. « J’ai un petit ventilo. Et mon autre truc magique, c’est un brumisateur rechargeable que je remplis avec l’eau du dessalinisateur » raconte Charlie Dalin qui apprécie particulièrement cette navigation sous la chaleur des tropiques.

Derrière, à l’exception du groupe des cinq retenu depuis plus de 48 heures aux abords des Canaries, c’est régime d’alizés pour tous. « Ça n’est pas forcément très cool avoue Maxime Sorel. Si je veux aller vite, il faut vraiment que je charbonne et que le mette toute la toile. Pour moi, c’est navigation sur les portières (bateau chargé, gité, ndr) ».

L’autre chemin de Beyou

Autre ambiance et autre atmosphère dans le golfe de Gascogne où Jérémie Beyou vient de passer sa « nouvelle » première nuit et se dirige vers un front. « J’y vais sur la pointe des pieds avec le matériel, j’ai fait un peu de sud pour éviter de prendre trop de vent avec l’arrivée du front. Ça fait très bizarre, j’ai l’habitude d’avoir des concurrents autour de moi et là, on ne peut pas appeler ça une course pour l’instant. Mais je veux faire les choses bien. J’ai été porté par l’engouement, les encouragements et les messages de tous les gens qui m’ont soutenu. Maintenant, il faut que je fasse mon bout de chemin seul. C’est aussi un chemin introspectif. Et il faut que je le fasse pour moi ».

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Agence Oconnection

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