Maxis sous tension !

© Gilles Martin-Raget

Journée estivale à Saint-Tropez, et nouvelle occasion de profiter du spectacle toujours aussi exclusif des Maxi Yachts en évolution à la faveur d’un flux de secteur Sud Sud-Ouest modéré, que les Comités de course se sont empressés d’exploiter pour lancer la manche du jour sur un parcours en aller-retour jusqu’en bordure du golfe. Après la brise du début de semaine, la météo du jour a poussé les navigateurs dans leurs fondamentaux, quand la quête du vent se conjugue avec le placement du voilier en flotte.

Leopard3 tient son rang.

Le leader au classement général des IRC1, le Swan 80 Umiko tenait à prouver la justesse de sa performance dans le vent soutenu de mardi en se montrant à son avantage dès le coup de canon. Pour une fois, Leopard3, un peu en avance sur la ligne devait abattre en grand et laisser l’autre postulant au podium, le Sloop Kallima glisser à son vent pour remonter, bien dégagé, vers la marque de la Moute. L’ex-recordman de l’Atlantique retrouvait vite toute sa superbe pour boucler les 8 milles du parcours largement en tête en temps réel et s’adjuger la manche en temps compensé. Kallima confirme son beau début de course en prenant la deuxième place du jour, devançant Umiko d’1 minute 30 à l’arrivée.

IRC2 : Revoilà Leaps&Bounds !

Les 8 Maxis inscrits dans le groupe IRC2 ont une nouvelle fois étalé toute la magique cohérence d’un départ en flotte compacte. Ryokan2 trouvait du vent frais au bateau comité et s’élançait en tête, tandis que le VOR 65 Polonais Sisi tardait à trouver la bonne carburation dans ce petit flux d’air qui, au grand bonheur des comités de course, remplissait bientôt tout le golfe, légitimant le choix du parcours vers la marque de La Moute. Capricorno, ex Hamilton II, le plan Briand construit chez CNB en 2005, handicapé mardi par quelques soucis techniques, trouvait dans les petits airs du jour matière à démontrer toutes sa vélocité. Il glissait avec élégance sous spi mais ne pouvait résister au retour du V-62 Mills Leaps&Bounds, au coude à coude pour damer le pion à Ryokan2 et empocher la manche. C’est pourtant le Wally 80 qui vire en tête ce soir au classement général provisoire.

Criollos un ton au-dessus !

Vainqueur de la première manche, le BX 60 Criollos de Renaud Rupert récidive dans les petits airs. C’est le Shipman 63 Bambo qui le talonne de près, tandis que le Bordeaux 60 Arcachonnais Mr Belzebuth renouvelait en troisième position sa performance de mardi.

En bref

John G. Alden, une histoire Américaine…

John Gale Alden est l’architecte de la somptueuse goélette aurique Puritan (36 mètres, lancée en 1931) présente aux Voiles aux côtés d’Elena of London. Né en 1884, John Alden est connu comme le grand rival d’un autre architecte de génie Américain, Olin Stephens. A l’âge de 18 ans, Alden décide d’apprendre à concevoir des bateaux et étudie à la fameuse Massachusetts Intitute of Technology (MIT) de Boston. A l’hiver 1907, Alden entreprend un voyage qui allait décider de sa carrière. Il embarque à bord de la goélette de pêche Fame, mais la variole met tout l’équipage de 23 hommes sur le flanc, et c’est Alden, en compagnie de 4 adolescents inexpérimentés qui va ramener le bateau. Cette aventure marquera l’architecte dans sa manière de dessiner des bateaux très résistants à la mer, et pouvant être menés par des équipages réduits.

Parlez vous … Japonais?

Deux super yachts de croisière rapide donnent, grâce à leur rating, une excellente réplique au dévoreur d’océan Leopard3 en IRC1. Umiko, le Swan 80 et Ikigai, le sloop signé Judel Vrolijk de 25 mètres. Tous deux portent des patronymes à consonnance japonaise, Umiko étant un prénom pouvant se traduire par « enfant de la mer », et Ikigai, une expression pouvant se résumer par « profiter de la vie »… On peut aussi, dans cet ordre d’idée, constater la présence d’une autre dénomination japonaise, celle de Ryokan appliquée au Wally 80 Ryokan2, Ryokan signifiant « auberge » en japonais.

Source

Maguelonne Turcat

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