L’édition du grand tournant

© Jean-Marie Liot

Vent établi, soleil, skippers remarquablement préparés mais disponibles, régates engagées et indécises, tout était réuni pour faire du dixième Défi Azimut un succès.

17 concurrents étaient au rendez-vous pour en découdre sur trois formats complémentaires. Armel Tripon (L’Occitane en Provence) signe le meilleur chrono lors des Runs (23,35 nœuds), Jérémie Beyou (Charal) remporte les 48 heures au terme d’un incroyable suspense à l’arrivée, et aujourd’hui, c’est Kevin Escoffier (PRB) qui s’est montré le plus rapide autour de l’île de Groix.

Un succès sportif incontestable

« La variété des formats a permis à de nombreux skippers de s’exprimer et d’être mis en lumière. Les Runs et le Tour de Groix sont toujours spectaculaires et appréciés pour la convivialité par les invités. Quant aux 48 heures en solitaire, au moins cinq bateaux auraient pu gagner tour à tour et le suspense à l’arrivée reste pour moi le clou de cette édition » expliquait l’organisateur Jean Marie Corteville, débarquant cet après-midi de MACSF où Isabelle Joshcke l’avait convié pour le Tour de Groix.

En marge des joutes sportives, le Défi a aussi été comme chaque année l’occasion de réunir les acteurs de l’écosystème Lorientais autour des thématiques économiques, technologiques et environnementales. Evénement transversal, le Défi profite des excellentes conditions d’accueil de Lorient La Base et s’impose comme un véritable temps fort dans l’univers maritime de la « Sailing valley ».

Maturité

L’équipe d’Azimut, PME de solutions informatiques qui se change chaque année au mois de septembre en organisateur de course, se projette déjà dans la 11ème édition. Conscient de la maturité et de l’attractivité de l’épreuve, l’IMOCA a décidé d’intégrer le Défi au championnat officiel des IMOCA Globe Series 2021. Antoine Mermod, président de la classe de commenter en conclusion : « Nous allons continuer à accompagner l’épreuve et à la faire grandir. A nous de conserver son mélange unique de convivialité et de haut niveau sportif pour attirer encore plus de skippers ».

Rendez-vous en septembre 2021.

Ils ont dit

Maxime Sorel

« Bilan plutôt positif. Déjà, on s’est fait plaisir sur l’eau pendant les 4 jours de navigation. On a fait de supers runs avec les partenaires, ils étaient vraiment ravis. Les 48H Azimut se sont super bien passées aussi. J’étais pas très fan du parcours mais la fin était très sympa et le Tour de l’Ile de Groix était magique. Il y avait plein de bateaux à nous suivre, c’était vraiment top et on termine troisième, c’est la cerise sur le gâteau. Je vais revenir en 2021, aucun doute. Le format est top et je me disais que ça serait sympa de faire ça a plusieurs endroits. Ça serait par exemple le championnat Azimut avec plusieurs étapes.  »

Boris Herrmann (SeaExplorer Yacht Club de Monaco)

« Oui, on était premier à deux passages de marque. Au portant à la fin, on s’est fait doubler par deux trois bateaux plus rapides, mais on a bien navigué en équipage, c’était une belle journée et j’espère que beaucoup d’autres comme ça vont se répéter. En tous cas, nous reviendrons l’an prochain, c’est un superbe événement. »

Alan Roura (La Fabrique)

« C’était très intéressant ces quatre jours de course. Les conditions étaient légères ce qui est toujours un peu dur pour moi et le bateau. Mais on a appris plein de choses sur le bateau. Il y a du potentiel, on touche à quelque chose de concret, aujourd’hui, on a fait un résultat correct. Les comparaisons ne sont pas toujours très simples à faire car nous n’avons pas forcément les mêmes voiles et selon les angles imposés, ça marche plus ou moins. Mais les choix se font sur le long terme, on a navigué en configuration Vendée Globe, on sait que le bateau est fiable donc il n’y a plus qu’à y aller »

Armel Tripon

« Le bilan, il est hyper positif. On est venu pour se confronter, comprendre, se mesurer aux autres et c’est ce qu’on a fait pendant trois jours, dont les 48H Azimut, sous plein d’allures différentes. On a vu que le bateau n’avait pas de trous de vitesse. J’étais plutôt bien, dans le match, donc ça, c’est hyper positif. Tout fonctionne à bord, on a pas mal de calages d’électronique à faire. C’est le gros dossier à venir. J’ai fait toute la course en mode compas, c’était un peu compliqué mais sinon, c’est hyper positif. Sur les 48H Azimut, on a pu se comparer, et se rassurer. C’est sympa de dire « on a un bateau qui va vite » mais il n’y a que lorsqu’on se mesure aux autres que l’on peut vraiment en être sûr. Cette course permet de se mettre dans une bonne dynamique course avant le Vendée. Ne serait-ce que pour reprendre des réflexes de placement, de trajectoires. Ça fait un moment que je n’ai pas régaté et ça s’oublie aussi. C’était un rendez-vous à ne pas rater. »

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Défi Azimut

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