A plein badin !

© Christophe Breschi

Ce mardi, alors qu’elle s’étale sur près de 150 milles, la flotte de la troisième étape de la Les Sables – Les Açores en Baie de Morlaix cavale à vitesse grand V entre la pointe Bretagne et l’estuaire de la Gironde. Pour preuve, les Ministes sont flashés à près de 12 nœuds pour les premiers et à plus de 8 nœuds pour les retardataires. Et pour cause, le flux d’ouest sud-ouest qui devait souffler entre 10 et 18 nœuds selon les fichiers d’hier, est finalement monté bien plus fort que prévu. Depuis la deuxième partie de la nuit dernière, les solitaires composent en effet avec entre 30 et 35 nœuds de vent. Dans ces conditions, l’heure est évidemment à la concentration et au pilotage, que ce soit au reaching pour la queue de peloton ou au près débridé pour la tête de meute. Ce mauvais temps est toutefois synonyme de galères pour certains qui se retrouvent privés d’énergie faute de pouvoir charger leurs batteries avec leurs panneaux solaires.

Des problèmes d’énergie en pagaille

C’est notamment le cas de Pierre Meilhat (485 – Le Goût de la Vie) qui se déroute vers Lorient, de Julie Simon (963 – DynaMIPS) qui fait route vers un port Morbihannais encore non-défini, mais aussi d’Irina Gracheva (800 – Canopus) qui continue malgré tout sa course, bien décidée à sauver sa place sur le podium dans la catégorie des Proto. Les Proto où un autre favori est, lui aussi, en proie à des problèmes matériels. Victime de l’enfoncement de son tableau arrière, Antoine Perrin (850 – Hydroprocess) a mis le clignotant à gauche pour rejoindre les Sables d’Olonne, ruinant ainsi ses chances de conserver sa deuxième place au classement provisoire. Dans ce contexte, il va sans dire que les dés sont donc complètement relancés dans cette catégorie où, pour l’heure, Tanguy Bouroullec (969 – Cerfrance) continue de faire une véritable démonstration de force. Le vainqueur des deux premières étapes mène en effet la danse avec 35 milles d’avance sur son dauphin, Fabio Muzzolini (945 – Tartine) et plus de 50 sur le troisième, Romain Tellier (865 – Guénifey). Il n’est toutefois pas à l’abri d’un pépin lui non plus, même si le vent est prévu de mollir à l’approche de la bouée BXA. Une marque qu’il devrait franchir aux alentours de 17 heures ce mardi avant d’entamer, au près, la remontée jusqu’à l’île d’Yeu.

Dénouement demain matin pour les premiers

Du côté des bateaux de Série, le match est bien plus indécis même si Jean-Marie Jézéquel (951 – Branchet / KPL) est en train de réaliser un léger break. Le Carantécois, qui s’est emparé des commandes de la flotte en fin de matinée, possède respectivement deux et quatre milles d’avance sur Léo Debiesse (966 – Kelyfos) et Fabrice Sorin (968 – Jules) qui avancent un nœud moins vite que lui aux derniers pointages. Régler, barrer et attaquer pied au plancher : tel est donc le programme du moment pour ceux-là qui devraient, pour leurs parts, déborder BXA en début de nuit. Restera ensuite une petite centaine de milles à avaler pour rejoindre la ligne d’arrivée, mais aussi quelques pièges à déjouer, notamment sur la dernière portion du parcours, entre Yeu et Les Sables d’Olonne. Sur ces vingt derniers milles, le vent s’annonce mou, spécialement pour les retardataires. Les dernières ETA laissent imaginer une arrivée des premiers Proto entre 7h et 12h demain matin, puis en fin d’après-midi pour les premiers Série. A suivre donc.

Source

Perrine Vangilve

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